Opération Gift
L'opération Gift est une opération militaire d'un commando de Tsahal sur l'aéroport international de Beyrouth au Liban dans la nuit du 28 au .
Chronologie
Le , deux Palestiniens et un Syrien détournent un Boeing 707 de la compagnie israélienne El Al faisant la liaison entre Tel-Aviv et Rome. Les pirates obligent le pilote à se poser à Alger.
Le 26 décembre, deux membres du front populaire de libération de la Palestine arrivent à l’aéroport international d’Athènes depuis Beyrouth et mitraillent un Boeing d'El Al (en)[1], tuant un passager.
Le 28 décembre, Israël accuse le Liban d'être responsable de l'attaque.
Dans la nuit du 28 au 29 décembre, un commando du Sayeret Matkal de 64 militaires effectue une attaque surprise héliporté avec 8 hélicoptères Super Frelon et 8 Bell à l'aéroport international de Beyrouth et détruit 14 avions de ligne de Middle East Airlines (MEA), Trans Mediterranean Airways et Lebanese International Airways (en) (LIA). Cette dernière fait faillite et disparaît.
Il n'y a eu aucune perte humaine lors de l'opération.
Pertes
Sur les 14 appareils détruits, 8 (1 Vickers VC-10, en location auprès de Ghana Airways - 1 Boeing 707-320C, 2 Caravelle VI-N, 3 Comet 4C et 1 Vickers Viscount) appartenaient à MEA, qui appartenait à Air France à hauteur 30%, pour 5% à des particuliers libanais et à hauteur de 65% à Intra Investment Company, une société intergouvernementale composée des gouvernements du Koweït, du Qatar, du Liban et des États-Unis.
Lebanese International Airways possédait 4 des avions détruits (2 Douglas DC-7 et 2 Convair 990 Coronado).
Trans Mediterranean Airways a perdu 2 avions (1 Douglas DC-4 et 1 Douglas DC-6).
La valeur totale des avions est estimée à 43,8 millions de dollars ( 322 millions actuels), pour lesquels les assureurs britanniques s'engagent initialement à verser 18 millions de dollars, toutes les polices ne couvrant pas les dommages reçus dans un contexte de guerre.
RĂ©actions internationales
Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 262 condamnant cette attaque[2].
La France, qui à des relations historiques, avec le Liban décrète un embargo sur les armes à destination d’Israël, les contrats en cours dont 50 Dassault Mirage 5 se montant une centaine de millions de dollars ( 735 millions actuels).. Le président Charles de Gaulle voyant cette opération utilisant des hélicoptères français comme un affront personnel[3] - [4].
Notes et références
- Roger GEAHCHAN, « Le jour où Fouad Boutros a fait condamner Israël par le Conseil de sécurité de l’Onu - Roger GEAHCHAN », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- Resolution 262
- Paris Says Use of French-made Helicopters in Beirut Raid Was Factor in Embargo
- Sachar, Howard M: Israel and Europe, An Appraisal In History, p. 186