Onorato Bonifazio Papachino
Onorato Bonifazio Papachino, orthographié en espagnol : Honorato Bonifacio Papachino et français : Honoré Boniface Papachin, né à Villefranche dans le comté de Nice appartenant alors aux États de Savoie et mort en 1692, est un marin du XVIIe siècle.
Onorato Bonifazio Papachino Honorato Bonifacio Papachino | |
Surnom | Papachino Papachin |
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Naissance | à Villefranche dans le comté de Nice, États de Savoie |
Décès | Puerto Real |
Origine | Duché de Savoie |
Allégeance | Empire espagnol |
Arme | Corsaire Armada espagnole |
Grade | Amiral |
Années de service | – 1692 |
Commandement | Flotte de Flandres |
Conflits | Guerre de la Ligue d'Augsbourg |
D'abord corsaire en Méditerranée, il s'illustre ensuite dans la marine du roi catholique Charles II d'Espagne qui le nomma amiral de sa flotte. Ayant refusé de saluer le pavillon français alors qu'il se trouvait au large des côtes espagnoles, il doit affronter au cours d'un combat sanglant le vice-amiral de Tourville le .
Biographie
En 1664, il est promu Capitán de Mar y Guerra, équivalent de capitaine de vaisseau. En 1667 il obtient le grade d'amiral, se distinguant dans le combat de Messine en 1675, puis contre les Turcs en 1681, en 1683, dans le Détroit de Gibraltar, avec six navires il capture un navire français, un autre algérois, et un convoi hollandais de six navires avec du matériel naval pour Toulon. Il se distingue enfin avec Laya lors de la défense du Peñón d'Alhucemas en 1687, aidant à couler le navire amiral d'Alger. À plusieurs reprises il escorte la flotte des Indes.
Combat contre Tourville (2 juin 1688)
En 1688, l'amiral Papachino se trouvant à Naples, reçoit l'ordre de se diriger vers les Flandres en passant par l'Espagne, pour y prendre le commandement des forces navales de cette zone. Il leva l'ancre de Naples le , à bord du vaisseau Carlos de 66 canons, et la frégate San Jerónimo de 54 canons, les deux navires chargés de matériel pour la péninsule, mettant cap vers Carthagène, et le 2 juin à l'aube à hauteur de Benidorm, près du cap San Antonio au niveau d'Alicante, il croise l'escadre française de l'amiral de Tourville forte de trois vaisseaux, Le Content de 55 canons, deux autres vaisseaux de 45 canons, Le Solide et L'Emporté, respectivement aux ordres du marquis de Châteaurenault et du comte d'Estrées, ainsi que d'une tartane. Les deux navires espagnols naviguent alors vent contraire. Les deux nations étaient en paix à cette époque.
Depuis le navire de Tourville une chaloupe se dirige vers les navires de Papachino, exigeant que l'amiral espagnol salue le premier de neuf coups de canon le pavillon français, et qu'après le Français lui répondrait de la sorte. Tourville mettait en application les ordres dictés par Colbert vers 1681, sur l'exigence que le pavillon français soit salué en premier lieu par les autres navires (ordre ratifié par la Grande Ordonnance de la Marine d'[1]), ce que l'amiral Papachin refusa, répliquant que ce serait tout au plus au Français de saluer en premier, vu la proximité des côtes espagnoles.
Tourville profitant du vent se jette avec violence sur le Carlos, bord contre bord, les Espagnols criant « Viva el Rey », et les Français « Vive le Roi », et depuis Le Content de Tourville les premiers tirs de mousquets partent. Papachino ordonne de répliquer, et pendant une demi-heure le combat continue au moyen d'armes légères, et de grenades. Les cordages des deux navires sont alors emmêlés par la poupe en raison du choc initial, ce n'est que lorsqu'ils furent séparés que les tirs d'artillerie commencèrent.
Les autres deux navires français font feu contre la frégate San Jerónimo, et contre le Carlos, pendant une heure la frégate espagnole doit faire face à deux ennemis.
Comme un boulet coupe la drisse du drapeau du Carlos, le capitaine de la San Jerónimo croit que l'amiral s'était rendu, et ordonne de cesser le feu, se rendant aux navires français. Mais le Carlos ne s'était pas rendu, il continue à se battre durant plus de trois heures, contre trois ennemis à présent, souffrant de grands dégâts, le mât principal étant tombé sur l'artillerie d'un bord, il la rendait pratiquement inutile.
Voyant l'état du Carlos, Tourville envoie un canot renouveler sa demande de salut au pavillon français soit il serait coulé, Papachino réunit ses officiers, et décident non sans hésitations, vu l'état du navire, sans mâts, presque sans gouvernail, et un quart de l'équipage mort ou blessé, sans possibilités de recevoir de l'aide, et avec la frégate rendue, de cesser le combat.
L'amiral Papachino, communique à Tourville que du fait de l'état de son navire, forcé par la nécessité, il saluerait le pavillon français, rappelant à Tourville qu'en aucun cas il ne l'aurait fait le premier si les événements ne s'étaient déroulés de la sorte, donc obligé par la circonstance, il ordonne de faire les neuf salves auxquelles répondent neuf autres salves du navire de Tourville.
Tourville regrette les faits, et se met à disposition de Papachino pour lui accorder l'aide qu'il demanderait, l'amiral espagnol lui répond qu'il n'avait besoin de rien, le remercie, ce à quoi Tourville, restitue la frégate qui s'était rendue, et met le cap vers la France, ne désirant pas séjourner trop longtemps si près des côtes espagnoles, son navires ayant souffert de la mâture, les cordages et de la voilure, avec une soixantaine de morts, Tourville lui-même blessé à la figure et à la jambe, le navire de Châteaurenault ayant aussi souffert dans la mature et avec de nombreux morts.
Les deux navires espagnols mettent le cap vers Benidorm, avec plus de 120 morts à bord, arrivant à grandes peines, où ils initièrent les réparations plus urgentes, et deux jours après ils mettent le cap vers Alicante.
Ă€ l'issue du combat, Tourville Ă©crit au ministre de la Marine pour l'informer de la tenue de ce combat.
Monseigneur,
J'ay receu la lettre que vous m'auez faict l'honneur de m'escrire, du , par monsieur le comte d'Estrées, qui m'est venu joindre à veue d'Alicante, où j'ay pris quelques provisions. Je ne prends point la liberté de vous faire response sur tous les articles que vous me faictes l'honneur de me mander; je n'ay le temps de vous parler présentement que d'une affaire qui m'est arrivée a 15 lieues en mer d'Alicante. J'ay trouvé par malheur, dans la conjoncture des affaires présentes, sous mes voiles, deux vaisseaux de guerre d'Espagne, un de soixante et six pièces de canon, cinq cents hommes d'esquipage commandés par Papachin, et l'autre de cinquante et quatre pièces de canon et trois cents hommes d'esquipage de l'escadre de Flandres, qui sont leurs meilleurs gens de mer. J'ay mis mon pavillon d'union d'ordre de bataille estant au vent d'eux, pour faire aprester au combat monsieur de Chasteaurenaut et monsieur le comte d'Estrées. Je voyois que ces vaisseaux espagnols avoient leur batterie dehors et desbouchée, je me suis mis à la tête de nos vaisseaux et ay mis en panne à une portée de canon. J'ai appelé ma tartane et donné ordre au patron de dire à Papachin qu'il saluast le pavillon de France. J'avois dict au patron qu'en cas qu'il ne voulust pas saluer de m'en faire un signal en mettant son enseigne de poupe en berne. Ledict patron s'en alla parler a Papachin, et lui dist en passant à son arrière que je voulois qu'il saluast le pauillon de France, ou que je le combatrois s'il le refusoit; il respondit qu'il ne salueroit point et qu'il n'en avoit point l'ordre. Le patron mit son enseigne de poupe en berne et revinst me trouver. Dans le mesme temps je fais voile sur Papachin, qui fit cryer trois fois vive le Roy, et moi, en arrivant sur luy, je fis aussi cryer vive le Roy; je m'en vas à petite voile sur luy, sans lui tirer un coup de canon. Il y eut quelques-uns de mes soldats qui tirèrent quelques coups de mousquet malgré la défense que j'en avois faict; il me respondit de son artillerie, et comme il vit que j'allois sur luy pour l'aborder, il voulut éuiter l'abordage; cependant je m'aprochay si près de luy, que les grenadiers tirèrent des grenades dans le mesme moment que je commençay à faire tirer toute mon artillerie. Enfin, Monseigneur, ma manœuvre fut si heureuse que je l'aborday etdemeuray acroché auec luy près d'une demi-heure par ma poupe. Le hasard voulut qu'il se descrocha dans le temps que j'enuoiay dire à M. de la Rongère qui étoit sur le chasteau d'avant, de passer à poupe avec ses grenadiers qui arrivèrent encore assés à temps pour jeter quelques grenades avec les autres grenadiers qui estoient à poupe; vous jugés bien, Monseigneur, que dans ce temps là nous fûmes entièrement desgréés les uns et les autres. Je combatis le nauire pendant trois heures, arrivant toujours sur luy à tire de pistolet. J'ai eu soixante et deux hommes de tués ou blessés hors de combat. Monsieur de Chasteaurenaut qui, dans le commencement, avoit esté à l'autre vaisseau espagnol de cinquante et quatre pièces de canon avec monsieur le comte d'Estrées, pour le combattre, revinst à mon arrière comme l'autre ne faisoit plus de feu, et nous acheuasmes de désemparer Papachin et luy abattismes son grand mat; M. de Chasteaurenaut y fut aussy maltraicté. M. le comte d'Estrées combatit l'autre vaisseau, et estant proche de lui, il lui envoya son canot; le capitaine vint à son bord avec ses officiers; ce vaisseau là ne salua point. Dans ce même temps, j'envoyai un officier à Papachin qui avait amené son pavillon, qui lui dist de ma part que s'il na voulait saluer, qu'il fallait qu'il périst ou luy ou moy. Dans ce temps là l'on repassa les drisses de mes huniers qui avaient été coupées et qui avoient tombé sur le ton, et comme je reguindai mes huniers et que je m'en vins sur luy à bout touchant prêt à l'aborder une seconde fois, il m'enuoya dire par l'officier que je lui avais envoyé, qu'il me saluerait, mais que ce n'était que la force qui l'y contraignait : et auparavant de me saluer, il fist assembler tout son équipage et leur dit qu'ils voyaient bien qu'il y estoit contraint; ils répondirent tous d'une voix, si senor; il me salua de neuf coups de canon, je respondis à son salut fort honnêtement, et luy envoiay offrir tout ce qui despendait de moy.
Je ne croy pas, monseigneur, qu'il y aye beaucoup d'exemples dans la marine, qu'un navire de guerre du Roy en ait abordé un autre de cinq cents hommes d'équipage bien aguerris comme le sont ceux de Papachin, qui est le héros d'Espagne, sans avoir tiré aucun coup de canon qu'étant à bordj ce seroit bien malheureux qu'après trente années de services à la mer, le Roy ne me jugeast pas assés capable, ny assés appliqué pour commander des armées. Je vous dirai encor, Monseigneur, que dans l'état où je suis, aucun commandant ne feroit difficulté de s'en aller en France, ayant tous mes mâts absolument incommodés et hors d'estât de me pouvoir servir j cependant, dans l'état où je suis je me rends au rendez-vous afin de faire connaître mon zèle et mon application au service. J'ay eu un esclat de canon au visage, et un autre a la jambe qui me faict garder le lict. M. de la Rongère, de qui je me loue extrêmement, a esté un peu incommodé de quelque esclat; le vaisseau de M. de Chasteaurenaut a esté aussy fort incommodé de ses mats, aussy bien que de ses mats de hune de rechange qui étaient sur des potences, avec perte de gens tués et blessés. Pour ce qui est de ma santé, Monseigneur, je vous dirai sincèrement que j'ay toujours la même incommodité dont je vous ay parlé; je suis contraint de me relever plus de quarante fois la nuict, et il n'y a que les eaux à ce qu'on me dict, qui puissent me remettre dans le mois de septembre.
Je me suis trouvé à la pointe du jour tout proche de ces vaisseaux d'Espagne. Depuis ma lettre escrite il vient de tomber un petit mast de hune à M. de Chasteaurenaut. Je ne vous exagère point, Monseigneur, cette affaire, mais j'ose me vanter que personne à la mer n'a veu une manière de combattre semblable à celle-là .
Vous voulés bien que je vous advertisse de prendre des mesures du costé d'Espagne pour l'eau dont on a besoin devant Alger. Je m'en vas aux Fromentières pour raccommoder nos mats et tâcher de faire de l'eau devant que cette affaire se publye;
J'envoye à M. de Vauvray un mémoire de ce dont nous
avons besoin afin de nous mettre en estât de retourner à Toulon après la bombarde. Je suis avec toutes sortes de respect et d'attache,
Monseigneur, Votre très humble et très obéissant serviteur.
Le chevalier De Tourville.
À bord du Content, à la voue de Fromentières, ce .
Pardonnes moy, Monseigneur, si je ne vous escris pas de ma main.
Papachino fournit, lui aussi, un compte-rendu du combat à son Roi, quelque peu différent de celui du Français.
Sire,
Estait parti de Naples le vingt-huitième du passé avec cette capitane et la frégate le saint Gérosme, pour prendre la route d'Alicante en exécution des ordres de Votre Majesté, j'arrivay à la veùe d'Altea, coste de Valence, le premier de ce mois; et ne pouvant passer outre à cause des vents contraires, je fus obligé d'y rester jusqu'au lendemain matin que je suivis ma route à la faveur d'un vent de terre; et au soleil levé j'aperçeus trois nauires qui venoient du couchant et le vent ayant tourné à l'ouest, je m'en servis pour avancer quatre lieues en mer, et ainsi nous arrivâmes assez près les uns des autres pour nous parler; et dans ce temps que je reconnus que c'étoit des vaisseaux françois, ils m'envoyèrent dire par une tartane, que M. de Tourville demandoit que j'eusse à le saluer; à quoy je respondisque je n'en ferai rien. La tartane se retira, et fit signe auecq le pavillon. Aussitôt, M. de Tourville qui avoit le dessus du vent, sans s'arrester dauantage, arriua sur moi auecq tant de violence, que les vergues se touchèrent les unes aux autres. Il commença à faire une décharge d'artillerie et mousquetterie et à jetter des grenades; je fis la mesme chose avec grande diligence, et la vergue de mon trinquet et celle de la civadière s'estant embarrassées avec son navire, nous nous battîmes ainsi plus d'une demi-heure. Mais comme il vit que la mousquetterie de mon navire l'incommodoit fort, il tâcha de se détacher, comme en effet, il fit; ensuite il en vint un autre qui ne s'approcha pas de si près, je lui fis aussi une décharge, de mesme qu'au troisième qui le suivoit, et s'estant tous escartés ils virèrent et après avoir chargé, ils recommencèrent le combat, de sorte qu'allant et venant, nous nous battismes plus de trois heures et demye; la frégate le saint Gérosme m'ayant fort bien secondé jusques alors; mais comme il arriva qu'un boulet me fit tomber le pavillon, et qu'elle erust que c'estoit moi qui l'avoit fait baisser, elle cessa de combattre et se rendit^ de sorte que je restay seul à combattre. Ils me rompirent le grand mast, et s'estant aperceùs qu'il avoit embarrassé l'artillerie du costé où il estoit tombé, ce fut par là qu'ils me chargèrent davantage; néanmoins je me débarrassay aussitôt coupant tout ce qui m'empeschoit, et recommençay à me battre des deux costés. Deux heures après ils s'éloignèrent, me laissant maltraité de telle sorte qu'il ne me resta, ni mast, ni hunes, ni vergue, ni voyle, ni mesme la manœuvre du gouvernail qui ne fussent en pièces. Alors le commandant m'envoya la chaloupe avec un officier pour me dire que j'eusse à considérer Testât où je me trouvois, qu'il y avoit deux heures que le navire saint Gérosme s'estoit rendu, et qu'il ne pouvoit plus m'aider; sur quoy je luy demanday ce qu'il souhaitoit de nioy; il me dit que tout consistoit à saluer. Je luy dis d'attendre un moment; et ayant assemblé tous les officiers pour savoir en quel estât nous étions, et s'ils estoient d'avis que nous continuassions le combat, ils répondirent unanimement que non, et que le navire estoit si maltraité qu'il estoit hors d'estat de pouvoir naviguer; qu'il y avoit cent vingt hommes tués ou blessés, adjoutant à cela que le saint Gérosme ne pouvoit nous estre d'aucun secours, et que nostre navire estoit sans mats et si à découvert que l'on pouvoit tirer sur nous comme on tire au blanc; ce qu'ayant veù je protestay hautement à l'officier françois que je tirerois, qu'il dit à son commandant de ne pas croire que ce fût un salut volontaire, mais forcé parla nécessité ; sur quoy il s'en alla, et voyant que je tardois trop longtemps à faire le salut, il revint une seconde fois pour me demander pourquoy je ne satisfaisois pas à ma parole; je lui respondis que j'avois beaucoup de peine à m'y résoudre. Il me dit qu'ils avoient un ordre fort précis du roy leur maître de faire saluer, et qu'ils étoient obligés de l'exécuter. Sur quoy considérant mon impossibilité je tiray neuf coups sans balles, et il me respondit de mesme ; ensuite il m'envoya pour la troisième fois la chaloupe avec l'officier pour me dire qu'il estoit fâché de ce qui m'étoit arrivé, et qu'il estoit aussi fort endommagé, mais que néanmoins si j'avois besoin de quelque chose, que tout ce qu'il avoit estoit à mon service. Je lis response que je n'avois besoin de rien ; il s'en alla et les navires prirent la route du Levant ; je fis ce que je pus pour prendre celle de terre, que je pris à Benidormy où je restay quarante heures, après quoy je me mis à la voyle le long de la coste et ne pouvant à cause du vent contraire, je mouillai avant-hyer après disner, et peu après je partis à la faveur du vent de levant, et j'arrivay le soyr en ce port, où pendant qu'on décharge de mon navire et de la frégate aint Gérosme ce qu'il y a pour Votre Majesté et que je me radoube, j'attendray ses ordres touchant ce que j'auray à faire jusqu'à ce que j'arrive à Cadix.
Dieu conserve la personne royale de Votre Majesté.
Ă€ Alicante, le .
L'amiral Papachino meurt en 1692 aux commandes de la flotte de Flandres.
Postérité
Le combat contre Tourville en a laissĂ© une expression populaire dans la marine espagnole « La escuadra de PapachĂn, un navĂo y un bergantĂn » (français : L'escadre de Papachin, un navire et un brigantin), utilisĂ©e pour dĂ©crire une situation de combat dans laquelle il existe une inĂ©galitĂ© des forces. Ici, le terme d'escadre Ă©tait manifestement exagĂ©rĂ© au regard de l'importance et du nombre de navires commandĂ©s par Papachin.
Notes et références
- Cette ordonnance disait, livre III, titre Ier, article 5 : « Lorsque les vaisseaux de Sa Majesté portant pavillon rencontreront ceux des autres rois, portant des pavillons égaux aux leurs, ils se feront saluer les premiers, en quelques mers et côtes que se fasse la rencontre. »
Et, article 6 : « Comme aussi, dans les rencontres » « de vaisseau à vaisseau, ceux de Sa Majesté se feront saluer les premiers par les autres, et les y contraindront par la force s'ils en faisaient difficulté. » - Ortolan 1845, p. 449-453
- Ortolan 1845, p. 453-454
Sources et bibliographie
- Théodore Ortolan, Règles internationales et diplomatie de la mer, vol. 1, Paris, Dumaine, (lire en ligne) ;
- Adrien Richer, Vie du maréchal de Tourville : lieutenant-général des armées navales de France sous Louis XIV sur Google Livres, Belin, 1783 p. 279 et suivantes ;
- (es) Enciclopedia general del mar, tome V, p. 174