Omar ibn SaĂŻd
Omar ibn SaĂŻd, Ă©galement connu sous le surnom de Prince Moro, nĂ© en 1770 Ă Fouta-Toro (dans l'actuel SĂ©nĂ©gal) et mort en 1864 dans le comtĂ© de Bladen (Ătats-Unis), Ă©tait un Ă©rudit musulman (Älim) victime de la traite transatlantique et restĂ© cĂ©lĂšbre dans l'histoire pour avoir Ă©crit l'un des rares tĂ©moignages d'un esclave afro-amĂ©ricain dans 14 manuscrits en arabe, dont un rĂ©cit autobiographique[1].
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Omar Ibn Said (1770-1864) autobiography (d) |
Biographie
Omar ibn SaĂŻd est nĂ© en 1770 au Fouta-Toro au sein d'une famille de riches marchands. Son pĂšre sâappelait SaĂŻd et sa mĂšre Oum Hani. Il passe 25 annĂ©es des dĂ©buts de sa vie Ă Ă©tudier les sciences islamiques, la langue arabe et l'arithmĂ©tique[2].
En 1807, Ă l'Ăąge de 37 ans, il est capturĂ© par les armĂ©es Bambaras, au cours d'un conflit militaire qui les opposait aux Peuls, puis vendu Ă des trafiquants d'esclaves et emmenĂ© aux Ătats-Unis. Il s'Ă©chappe d'un maĂźtre cruel Ă Charleston (Caroline du Sud) pour se rendre Ă Fayetteville (Caroline du Nord). LĂ , il est recapturĂ© et revendu plus tard au gĂ©nĂ©ral James Owen (frĂšre de John Owen, gouverneur de Caroline du Nord)[1].
Omar ibn SaĂŻd vĂ©cut dans la condition dâesclave jusqu'Ă sa mort en 1864 (94 ans). Il fut enterrĂ© dans comtĂ© de Bladen, en Caroline du Nord. Durant sa vie, il porta diffĂ©rents surnoms : Prince Moro, Morro, Meroh, Uncle Moreau, Umeroh, Monroe.
Son Ćuvre
En 1819, il entreprend ses premiers Ă©crits dans lesquels il exprime son profond dĂ©sir de rentrer chez lui : Je veux ĂȘtre aperçu en Afrique dans un endroit du fleuve nommĂ© Kaba.
En 1831, il écrit son récit autobiographique ou il évoque notamment ses racines, son cursus, les conditions de sa capture et exprime ses peines, ses joies, les difficultés pour garder sa religion dans un milieu hostile.
Son dernier texte qui date de 1857 est une reprise de la sourate du Coran Al-Nasr (le secours)[3].
Reconnaissance posthume
En 1991, une mosquĂ©e de Fayetteville est baptisĂ©e "Masjid Omar Ibn Sayyid" en son honneur. Face Ă cette mosquĂ©e, lâĂtat de Caroline du Nord a fait Ă©riger une stĂšle retraçant son histoire[4].
Voir aussi
Bibliographie
- (en) A muslim american slave, the live of Omar Ibn SaĂŻd. Ala Alryyes, 2011.
- (en) Five Classic Muslim Slave Narratives. Muhammad A Al-Ahari, 2006.
- (en) Islam in the African-American Experience. Richard Brent Turner, 2003.
Articles connexes
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Omar Ibn Said » (voir la liste des auteurs).
- « TĂ©moignage dâesclave : Omar Ibn Said, un trĂšs subtil libre penseur », sur Jeune Afrique
- « Autobiography of Omar ibn Said, Slave in North Carolina, 1831. », sur University of North Carolina at Chapel Hill
- « Le rĂ©cit poignant dâOmar Ibn Said, lâesclave amĂ©ricain originaire du Fouta au SĂ©nĂ©gal », sur Grioo
- « Lâautobiographie poignante dâOmar Ibn Said, un esclave nĂ© au Fouta », sur Portail Soninkara