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Olivier de Saint-Anastase

Olivier de Saint-Anastase (Ă  l'Ă©tat civil: Olivier De Crock), nĂ© en 1612 Ă  Ypres (Belgique) et dĂ©cĂ©dĂ© en 1674 Ă  Bruxelles, Ă©tait un prĂȘtre carme des Pays-Bas mĂ©ridionaux. Actif dans le mouvement rĂ©formateur carmĂ©litain dit 'RĂ©forme de Touraine', il fut prĂ©dicateur et Ă©crivain spirituel de renom.

Olivier de Saint-Anastase
Nom de naissance Olivier De Crock
Naissance
Ypres Drapeau de la Belgique Belgique
DĂ©cĂšs
Bruxelles Drapeau de la Belgique Belgique
Nationalité belge
Pays de résidence Pays-Bas méridionaux
Profession
Activité principale
Prédicateur, écrivain
Autres activités
Missionnaires des campagnes
Formation
Lettres, philosophie et théologie

Compléments

Il écrivit de nombreux ouvrages de spiritualité carmélitaine

 

Biographie

Olivier De Crock est né à Ypres en 1612[1]. Entré chez les Carmes de sa ville natale, il reçoit le nom de religion d'Olivier de Saint-Anastase (Oliverius a Sancto Anastasio). Il se spécialise dans la prédication de missions populaires, dans les Pays-Bas méridionaux et en Brabant. Il meurt à Bruxelles, le [2].

Spiritualité

RĂ©digĂ©s en latin ou en nĂ©erlandais, les ouvrages d'Olivier de Saint-Anastase reflĂštent la spiritualitĂ© des carmes belges du XVIIe siĂšcle. Dans son Ɠuvre la plus cĂ©lĂšbre, Lusthof der Carmeliten (Jardin spirituel des carmes), l'auteur offre au Tiers-Ordre carmĂ©litain, une galerie chronologique de portraits carmĂ©litains, composĂ©e de reprĂ©sentations, de notices hagiographiques, de poĂšmes et de rĂ©flexions morales[3]. On y apprend, entre autres, que les carmes considĂ©raient Cyrille de JĂ©rusalem, dĂ©fenseur de la Theotokos au concile d’ÉphĂšse, comme l'un de leurs[4]. Olivier a d'ailleurs traduit et commentĂ© des Apologues moraux attribuĂ©s Ă  ce PĂšre de l’Église : en rĂ©alitĂ©, il s'agit d'un texte d'un auteur latin inconnu, qui avait Ă©tĂ© Ă©ditĂ© Ă  Paris sous le titre Speculum Sapientiae, avant d'ĂȘtre Ă©ditĂ© en 1631, Ă  Anvers, par le jĂ©suite Balthazar Cordier[5]. La tentative de rapprochement entre Cyrille et l'ordre du Carmel traduit la volontĂ© d'assurer une continuitĂ© entre les origines des carmes en Orient et leur situation actuelle en Occident. Dans la mĂȘme perspective, Ă  l'instar de Mathias de Saint-Jean, les religieux exprimaient leur idĂ©al spirituel en affirmant que l'Ordre avait Ă©tĂ© fondĂ© par le prophĂšte Élie en l'honneur de la Vierge Marie. C'est ainsi qu'Olivier consacrera Ă  l'ermite de l'Horeb un recueil de trois dialogues, tenus par les allĂ©gories de deux nations Ă  venir, qu'il nomme Belgique et Italique[6]. En lien avec cet ouvrage, il publiera Ă©galement le rĂ©cit d'une intervention miraculeuse du patron de la ville de Capoue, en faveur de ses concitoyens frappĂ©s par une Ă©pidĂ©mie de peste en 1665[7]. Quant au charisme marial, particuliĂšrement dĂ©veloppĂ© par les carmes belges sous l'impulsion de Michel de Saint-Augustin, Olivier le dĂ©finira dans Le combat spirituel, comme il l'illustrera dans sa dĂ©fense de l'ImmaculĂ©e Conception, Ă  la suite du docteur de l'Ordre, John Baconthorp. Enfin, il convient de noter que l'auteur a contribuĂ© Ă  la diffusion de la figure mystique de sainte Marie-Madeleine de Pazzi, avec d'autres membres de la RĂ©forme de Touraine, comme Pierre Wemmers ou LĂ©on de Saint-Jean[8].

Bibliographie

Écrits

  • Den Geestelyken Lusthof der Carmelieten, beplant met verscheyden lieffelycke bloemekens der deuchden van de uytnemenste Heylighen van de voorseyde H. Orde : besproeye met den dauw van gheestelycke ende vermaeckelycke leeringhen, Anvers, tome I, 1659, tome II, 1661.
  • Le combat spirituel d'amour entre la MĂšre de Dieu et ses serviteurs de l'Ordre du Mont-Carmel, avec Ă©gal avantage des deux cĂŽtĂ©s. En flamand, Anvers, 1661.
  • Dry vermaeckelycke t'samenspreacken tusschen het Italiaens en de Nederlandts herderinnekenover de wonderlycke openbaeringhen en wonderheden geschiet in Italien door den H. Propheet Elias, Gand, 1663.
  • De sedighe Apologien oft onderwysende tsamenspraecken der Beeste, eerst in het Grieckx beschreven door den H. Cyrillus, met dichten en sluytredens versiert, Anvers, 1666.
  • Den Triumph van de H. Maria Magdalena van Pazzi, Bruges, 1669.
  • Pleyas mystica, calculata ad meridianum desolati Belgii, s. l., 1669.
  • Palma Victoriae Immaculatae in primo instanti suae Conceptionis Beatae Virginis Mariae, Bruxelles, 1674
  • Colloquium de mirabili Apparitione, tempore pestis, patrocinio SS. Patris Eliae, facta Capuae anno 1665, s. l., s. d.

Études

  • Eug. De Seyn, « De Crock (Olivier) », Dictionnaire biographique des Sciences, des Lettres et des Arts en Belgique, Bruxelles, Éditions L'Avenir, t. I,‎ , p. 234, col. 2 - p. 235, col. 1.
  • J.-N. Paquot, « Olivier de Saint-Anastase », MĂ©moires pour servir l'histoire littĂ©raire des dix-sept provinces des Pays-Bas, de la principautĂ© de LiĂšge, et de quelques contrĂ©es voisines, Louvain, Imprimerie AcadĂ©mique, vol. XVIII,‎ , p. 65-67.

Annexes

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Eug. De Seyn 1936, p. 234, col. 2.
  2. Eug. De Seyn 1936.
  3. (nl) Olivier de Saint-Anastase, Lusthof der Carmeliten, J. Van Meurs, , 320 p. (lire en ligne).
  4. (nl) Den Geestelyken Lusthof der Carmelieten, beplant met verscheyden lieffelycke bloemekens der deuchden van de uytnemenste Heylighen van de voorseyde H. Orde : besproeye met den dauw van gheestelycke ende vermaeckelycke leeringhen, t. I, Anvers, , p. 40.
  5. Paquot 1770, p. 66-67.
  6. (nl) Olivier De St. Anastase, Dry vermaeckelycke t'samen-spraecken Tuffchen het Italiaens ende Nederlandts Herderlinneken Onder den Naem van Italica ende Belgica over de wonderlijcke openbaeringhen ende feldtfaeme wenderheden Nu onlanghs ghefeljet in Italien door den H. Propheet Elias, Maximiliaen Graet, (lire en ligne).
  7. Paquot 1770, p. 66.
  8. Paquot 1770, p. 67.
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