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Olivier Lebastard

Olivier Lebastard (1753-1792) est un prĂȘtre catholique diocĂ©sain français.

Olivier Lebastard
Biographie
Naissance
HĂ©ric
Ordination sacerdotale
DĂ©cĂšs
HĂ©ric[1]

Biographie

Origine

Il est le fils de Olivier Lebastard, originaire de HĂ©ric, et de Marie Bourdet, originaire de Blain. MariĂ©s en 1749 Ă  HĂ©ric, ils eurent de nombreux enfants dont Olivier, leur deuxiĂšme nĂ©. La famille Ă©tait pauvre et il est indiquĂ© dans l'acte de succession de sa mĂšre que les enfants devaient subvenir Ă  l'entretien de leur pĂšre « ĂągĂ©, infirme et pauvre Â». RepĂ©rĂ© par le recteur d'HĂ©ric dont il reçoit les premiĂšres leçons en latin, il est dirigĂ© vers le sĂ©minaire. Il prend la tonsure en 1771 et en profite Ă  cette date pour terminer ses Ă©tudes, des revenus d'un bĂ©nĂ©fice dont il devint le titulaire.

Un bénéfice

En effet sa mĂšre Ă©tait nĂ©e Ă  l'Éraudais en Blain, mais sa famille devait ĂȘtre sortie de BouĂ©e sur les bords de la Loire. LĂ  existait un bĂ©nĂ©fice dit des Bourdet fondĂ© par un membre de cette famille. C'Ă©tait un membre de la famille, d'aprĂšs une clause testamentaire, qui prĂ©sentait Ă  l'Ă©vĂȘchĂ©, le prĂȘtre Ă  qui elle voulait en donner la jouissance. En 1771, le prĂȘtre possesseur de ce bĂ©nĂ©fice Ă©tait François Chevalier, recteur de la paroisse de Saint-Lumine-de-Coutais (il sera dĂ©putĂ© aux premiers jours de la RĂ©volution). Il remet son bĂ©nĂ©fice entre les mains de Olivier Lebastard pĂšre, qui en Ă©tait le prĂ©sentateur avec Marie Bourdet, descendante du fondateur : « En consĂ©quence de laquelle, le dit Olivier Lebastard et Marie Bourdet, sa femme, demeurant au village de l'Eraudais, paroisse de Blain, nomment et prĂ©sentent au dit bĂ©nĂ©fice des Bourdet la personne de MaĂźtre Olivier Lebastard leur fils, clerc tonsurĂ© capable de le possĂ©der pour jouir des fruits, droits, domaines et revenus d'icelui Ă  sa charge de faire cĂ©lĂ©brer une messe basse par semaine en la dite Ă©glise de BouĂ©e ; supplient humblement l'Ă©vĂȘque de Nantes, Ă  qui la collation appartient, d'accorder et faire dĂ©livrer Ă  leur fils les provisions et visa nĂ©cessaires pour en prendre possession ».

Parcours

Il reçoit les ordres mineurs le , le sous-diaconat le ; il est ordonnĂ© prĂȘtre le . NommĂ© vicaire Ă  Saint-Lumine-de-Clisson, il y demeure de janvier 1784 Ă  juin 1787. Il devient ensuite vicaire Ă  HĂ©ric, lieu oĂč habite sa nombreuse famille paternelle. Il se consacre Ă  l'Ă©tude de sa paroisse et compose un relevĂ© en quatre gros volumes des actes de baptĂȘmes, mariages et sĂ©pultures entre 1592 et 1800.

La RĂ©volution

Il exerce ses fonctions publiquement selon un certificat de la municipalitĂ©, jusqu'au , puis commence aprĂšs le refus de prĂȘter au serment constitutionnel une vie errante et tourmentĂ©e. RestĂ© au pays, il s'en va de village en village pour l'administration des sacrements. Il est reçu par des familles chrĂ©tiennes, ou par son vieux pĂšre pour le nourrir ou l'abriter la nuit. Il fait partie des prĂȘtres dont la vie Ă©tait faite de privations et de souffrances Ă  l'instar de son vieux curĂ© malade cachĂ© chez le tisserand Gilles Bregeon, mourant sur la paille. Les paroissiens d'HĂ©ric refusent l'intrus, et vers la fin de 1792, des soldats de troupe basĂ©s Ă  HĂ©ric, et aidĂ©s par ceux de Blain se mettent Ă  la poursuite des prĂȘtres fidĂšles et particuliĂšrement de l'abbĂ© Lebastard que l'on sait dans le pays. Il dira souvent la messe sous un gros orme prĂšs de l'Éraudais (une famille du lieu a longtemps conservĂ© ses habits sacerdotaux).

Les circonstances de sa mort

AppelĂ© prĂšs d'une malade dans une maison de la CoindiĂšre, on vient lui dire « Sauvez-vous vite, les Bleus qui vous cherchent ». La tradition rapporte qu'il fut vendu par un « cent sous » (un traĂźtre) aux « patauds ». Il s'agirait d'un couvreur perchĂ© sur le toit d'une maison au village de la CoindiĂšre. Il sort aussitĂŽt et s'enfuit ; mais possĂ©dant une mauvaise vue, il ne distingue pas ses ennemis et se dirige vers eux. Quand il les voit, il prend une autre direction, celle du ruisseau. Il allait le franchir lorsque 2 soldats de Blain, Masseron et Grelier le rejoignent et le tuent de deux charges de fusil. La tradition rapporte que son corps resta suspendu au-dessus de la haie, la tĂȘte d'un cĂŽtĂ© et les pieds de l'autre. Il n'Ă©tait qu'Ă  quelques centaines de mĂštres de la maison paternelle. Il fut enseveli de l'autre cĂŽtĂ© du ruisseau, en territoire de Blain. On chercha souvent ses restes ; ils ne furent jamais trouvĂ©s.

Notes et références

  • Alphonse Jarnoux, Au pays nantais, ceux-ci furent traquĂ©s : prĂȘtres fusillĂ©s, massacrĂ©s ou guillotinĂ©s, 1793-1797, 1974
  • Xavier Mauduit, De Mathusalem Ă  Mao Zedong : Quelle histoire !, 2018
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