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Olga Taratuta

Olga Taratuta (en russe : ĐžĐ»ŃŒĐłĐ° Đ˜Đ»ŃŒĐžĐœĐžŃ‡ĐœĐ° баратута, Olga Ilinitchna Taratouta), nĂ©e le Ă  Novodmitrovka en Ukraine et morte le , est une communiste libertaire membre de l'Anarchist Black Cross.

Olga Taratuta
Biographie
Naissance

Novodmytrivka Persha, Ukraine
DécÚs
Autres noms
Elka RouvinskaĂŻa
Nationalité
Allégeance
Activités
Autres informations
Idéologie

Biographie

Jeunesse

Olga Taratuta est née Elka Ruvinskaia à Novodmytrivka Persha prÚs de Kherson en Ukraine, alors appartenant à l'Empire russe. Elle est issue d'une famille juive, son pÚre tient un petit commerce. Elle travaille comme professeur le temps de ses études.

Olga Taratuta est arrĂȘtĂ©e pour « soupçons politiques » en 1895. En 1897, elle rejoint un groupe social-dĂ©mocrate aux cĂŽtĂ©s d'Abraham et Louda Grossman Ă  Ekaterinoslav. Elle est membre du South Russian Union of Workers et du ComitĂ© Elizavetgrad du Parti ouvrier social-dĂ©mocrate de Russie de 1898 Ă  1901. En 1901, elle part pour l'Allemagne puis la Suisse, pendant cette pĂ©riode elle collabore Ă  l'Iskra et rencontre Gueorgui Plekhanov et LĂ©nine.

Activisme et arrestations

En 1903, toujours en Suisse, Olga se rapproche des idĂ©aux anarcho-communistes. Elle retourne Ă  Odessa en 1904 et rejoint les Neprimirimye (les Intransigeants), un groupe anarchiste proche de Jan Waclav MakhaĂŻski. Olga Taratuta est de nouveau arrĂȘtĂ©e en 1904 puis libĂ©rĂ©e quelques mois plus tard pour absence de preuve. AprĂšs sa libĂ©ration, elle rejoint l' Odessa Workers Group of Anarcho-Communists. Elle commence Ă  acquĂ©rir une certaine rĂ©putation au sein des milieux libertaires.

Elle est encore une fois arrĂȘtĂ©e en octobre 1905 puis profite de l’amnistie gĂ©nĂ©rale qui a suivi la rĂ©volution. Elle devient membre du South Russian Group of Anarcho-Communists, un groupe qui pratique la propagande par le fait, comme l'attaque des institutions de la bourgeoisie. Olga est inculpĂ©e pour l'explosion d'une bombe au cafĂ© Libman d'Odessa en . Elle est condamnĂ©e Ă  17 ans de prison.

Elle rĂ©ussit Ă  s’échapper un an aprĂšs son emprisonnement et fuit vers GenĂšve. LĂ , elle participe au journal Buntar. En 1907, elle dĂ©cide de retourner Ă  Odessa et participe Ă  l’assassinat du GĂ©nĂ©ral Aleksandr Kaulbars, commandant militaire de la rĂ©gion et du GĂ©nĂ©ral Tomaschev, gouverneur d'Odessa, elle participe Ă©galement Ă  l'attaque Ă  la bombe du tribunal.

Olga Taratuta est arrĂȘtĂ©e en 1908 et est condamnĂ©e Ă  21 ans de prison. Elle y reste jusqu'en 1917, elle est alors libĂ©rĂ©e pendant la rĂ©volution de fĂ©vrier. Elle adhĂšre Ă  la Political Red Cross, qui aide les prisonniers politiques rĂ©volutionnaires.

Bien qu'elle garde ses distances avec le mouvement anarchiste depuis son emprisonnement, la persĂ©cution grandissante des anarchistes par le gouvernement bolchĂ©vik l'incite Ă  rejoindre Golos Truda (Voix des travailleurs) et la Nabat en . Elle retourne en Ukraine en septembre 1920 aprĂšs une brĂšve trĂȘve entre makhnovistes et l'ArmĂ©e rouge. Les makhnovistes lui donnent cinq millions de roubles pour la lutte. Elle part pour Kharkov et y fonde une Anarchist Black Cross pour soutenir les prisonniers politiques anarchistes.

Répression soviétique

En , Olga est arrĂȘtĂ©e pendant une campagne de rĂ©pression des soviĂ©tiques envers les anarchistes et les makhnovistes. L'Anarchist Black Cross locale est anĂ©antie. Olga Taratuta est transfĂ©rĂ©e Ă  Moscou en janvier 1921 puis Ă  Orlov en avril. Dans les mois suivants, une libĂ©ration lui est proposĂ©e en Ă©change de la dĂ©nonciation d'anarchistes recherchĂ©s. Elle refuse et se joint Ă  la grĂšve de la faim aux cĂŽtĂ©s de prisonniers anarchistes. Elle est alors dĂ©portĂ©e Ă  Veliki Oustioug pendant deux ans.

Elle est relĂąchĂ©e en 1924 et part pour Kiev. Une nouvelle arrestation pour propagande anarchiste est suivie d'une nouvelle libĂ©ration. Elle dĂ©mĂ©nage pour Moscou et se joint Ă  la campagne internationale de soutien Ă  Sacco et Vanzetti. De 1928 Ă  1929, Olga Ă©crit de nombreuses lettres afin d’organiser une solidaritĂ© internationale autour des prisonniers anarchistes dans les geĂŽles soviĂ©tiques. Elle retourne Ă  Odessa et y est arrĂȘtĂ©e pour avoir tentĂ© de former une organisation anarchiste avec les cheminots. Elle est condamnĂ©e Ă  deux ans de prison.

Elle retourne ensuite à Moscou et se lie à la Society of Political Prisoners and Exiles qui essaie d'obtenir, sans succÚs, des indemnisations pour les anciens révolutionnaires, malades et pauvres. Olga se retrouve à nouveau en prison en 1933, mais on n'ignore le motif de cette incarcération.

Elle est une derniĂšre fois arrĂȘtĂ©e le pour activitĂ©s anarchistes et antisoviĂ©tiques. Olga Taratuta est condamnĂ©e Ă  mort et exĂ©cutĂ©e le .

Commentaire

  • Emma Goldman dit d'elle : « Les camarades de Kharkov, avec l’hĂ©roĂŻque personnalitĂ© d’Olga Taratuta Ă  leur tĂȘte, ont tous servi la RĂ©volution, combattu sur tous les fronts, endurĂ© les punitions des Blancs, persĂ©cutions et emprisonnements des BolchĂ©viques. Rien n’a gĂȘnĂ© leur ardeur rĂ©volutionnaire et leur foi anarchiste »[1].

Bibliographie et sources

  • (en) Paul Avrich, The Russian anarchists Princeton University Press, 1967; réédition [1978] (Les Anarchistes russes; traduit en français par Bernard Mocquot. Paris: Maspero, 1979; d'autres traductions en japonais, espagnol et italien).
  • (en) Grigori Maksimov, The Guillotine at Work: Twenty Years of Terror in Russia about Bolshevik repression of anarchists and syndicalists after the Russian Revolution (Chicago, 1940), (ISBN 0-87700-203-7).

Articles connexes

Notes et références

  1. Emma Goldman, Living My Life, « Emma Goldman Ă  propos d’Olga Taratuta », sur Femmes Libertaires.

Liens externes


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