Oistin mac Amlaíb
Oistin mac Amlaíb (vieux norrois Eysteinn Óláfsson) est un roi viking ou norvégien-gaël du IXe siècle qui est parfois identifié comme roi de Dublin. Il est le fils de Amlaíb Conung et le neveu d'Ímar, le fondateur de la dynastie des Uí Ímair. Il est aussi parfois identifié avec Thorstein le Rouge, un personnage cité dans les sagas norvégiennes.
Décès | |
---|---|
Activité | |
Père | |
Mère |
Biographie
La première mention de Oistin se trouve dans le Cogad Gáedel re Gallaib, qui en 873 décrit comment Bárid mac Ímair et un fils anonyme de Amlaíb Conung pillent les caves de Ciarraige.[nb 1][1] Ce fils anonyme de Amlaíb est sans doute Oistin[2]. Downham suggère que le raid a été entreprise comme une preuve de force; il est effectué peu après la mort de Ímar, avec Bárid qui lui a probablement succédé comme roi de Dublin[3]. Bien qu' Oistin ne soit pas dénommé roi par les annales , il a été avancé par d'autres que Oistin et Bárid règnent ensemble comme corégents après la mort de Ímar[4].
La première et seule mention où Oistin est nommément désigné dans les annales contemporaines se trouve dans les Annales d'Ulster en 875[5]:
« Oistín fils d'Amlaíb, roi des Hommes du nord, est tué déloyalement par Albann.[nb 2][7] »
« Albann » est généralement considéré identifié avec Halfdan Ragnarsson, le fils putatif du légendaire viking Ragnar Lodbrok.[nb 3][9] D'autres spécialistes identifient Halfdan à un frère d' Amlaíb, Ímar et Auisle, et de ce fait à un oncle d'Oistin[10]. Cette identification est contingente au fait qu' Ímar soit identique avec Ivar le Désossé: Halfdan et Ivar sont considérés comme des frères dans la Chronique anglo-saxonne[11].[nb 4][nb 5] Si Halfdan et Oistin sont parents, cela peut expliquer la raison de conflit: qui est une lutte dynastique pour le contrôle du royaume[13].
Identification avec Thorstein le Rouge
Il a été avancé que Oistin est le même personnage que Thorstein le Rouge, un personnage qui apparaît dans les sagas norvégiennes[14]. Cependant cela reste problématique car Thorstein est dit mort en Écosse après avoir conquis une partie du pays, alors que Oistin est réputé être avoir été tué en Irlande en 875 par Albann (c'est-à-dire : Halfdan)[15]. De la même façon, le père d'Oistin, Amlaíb est parfois identifié avec Olaf le Blanc, un roi de la mer viking qui apparaît également dans les sagas où il est désigné comme le père de Thorstein le Rouge[16]. Les sagas sont d'une valeur historique douteuse, mais les personnages que l'on y trouve sont à l'origine des personnes réelles[17]. Pour compliquer le problème, Oistin et Thorstein meurent à des endroits et dans des circonstances différentes, mais en gardant l'identification de Amlaíb avec Olaf le Blanc, il a été aussi avancé que Oistin et Thorstein étaient frères[18].
Famille
Amlaíb Conung est désigné comme le, père d'Oistin par les Annales d'Ulster[19]. Un frère, Carlus, est mentionné dans les Annales des quatre maîtres[20].
De nombreuses autres connexions familiales peuvent être envisagées si l'identification de Oistin avec Thorstein le Rouge est correcte. Selon les sagas, Aude la Très-Sage, fille de Ketill au Nez plat, le roi des Îles, est la mère de Thorstein[21]. La femme de Thorstein est Thurid (Þuríður en Vieux norrois), la fille du Geatish nommé Eyvind Austmaðr (c'est-à-dire : l'Oriental). Leurs enfants comprennent au moins six filles, Osk, Vigdis, Olof, Thorhild et Thorgerd, et au moins un fils, Olaf Feilan[22].
Notes
- Pour un commentaire sur la valeur historique du Cogad Gáedel re Gallaib voir Ní Mhaonaigh.
- le texte original en vieil irlandais qui indique clairement « roi des Hommes du nord » se réfère à Amlaíb, pas à Oistin[6].
- L'historicité de Ragnar est incertaine et l'identification de Ragnar comme père d' Halfdan n'est pas relied upon[8].
- The identification of Ímar and Ivar as being one and the same is generally agreed upon[12].
- Un autre frère anonyme est mentionné dans la Chronique anglo-saxone: "...le frère d'Ingwar [Ivar] et Healfden [Halfdan] accostent dans le Wessex, dans le Devonshire avec 23 navires, et ils sont tués là, et 800 hommes avec eux, dont 40 de leur armée. Leur étendard de guerre, qui est nommé la Bannière au corbeau est prise."[11]
Références
- Cogad Gáedel re Gallaib, § 25
- Sigurðsson and Bolton, p. 36
- Downham, p. 24
- Sigurðsson and Bolton, p. 36–37
- Downham, p. 265
- Sigurðsson and Bolton, p. 36, note 37
- Annales d'Ulster, s.a. 875
- Costambeys
- South, p. 87
- Downham, p. 16
- Chronique anglo-saxonne, s.a. 878
- Woolf, p. 95
- Downham, p. 68
- Todd, p. lxxx
- Todd, p. lxxx; Landnámabók, p. 63; Annales d'Ulster, s.a. 875
- Hudson
- Byock, p. 40
- Proceedings of the Royal Philosophical Society of Glasgow, Volumes 44–45, p. 96
- Downham, p. 265; A.U., s.a. 875
- A.F.M., s.a. 868
- Todd p. lxxx; Saga d'Erik le Rouge, § 1 (Jones 126); Saga de Laxdæla, § 4 (Magnusson 51)
- Saga d'Erik le Rouge, § 1 (Jones 127); Saga de Laxdæla, § 4 (Magnusson 52); Saga de Njáll le Brûlé, § 1 (Cook 3); Grettis saga, § 26 (Thorsson 62)
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Oistin mac Amlaíb » (voir la liste des auteurs).
Sources primaires
- (en) The Anglo-Saxon Chronicle, vol. Vol. 1, Londres, Longman, Green, Longman, and Roberts, coll. « Rerum Britannicarum Medii Ævi Scriptores », (lire en ligne).
- « Annals of the Four Masters », sur Corpus of Electronic Texts, University College Cork, (consulté le ).
- « The Annals of Ulster », sur Corpus of Electronic Texts, University College Cork, (consulté le ).
- (en) The Book of the Settlement of Iceland, Kendal, T. Wilson, (lire en ligne).
- (en) Cogad Gaedel re Gallaib : The War of the Gaedhil with the Gaill, Londres, Longmans, Green, Reader, and Dyer, (lire en ligne).
- (en) Gwyn Jones, Eirik the Red and other Icelandic Sagas, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-953915-4).
- (en) Magnus Magnusson et Hermann Palsson, Laxdaela Saga, Penguin Classics, , 272 p. (ISBN 978-0-14-044218-2).
- (en) Robert Cook, Njal's Saga, Penguin Classics, , 377 p. (ISBN 978-0-14-044769-9).
- (en) Örnólfur Thorsson et Bernard Scudder, The Saga of Grettir the Strong, Penguin Classics, (ISBN 978-0-14-044773-6).
Sources secondaires
- (en) Jesse L. Byock, Medieval Iceland : Society, Sagas, and Power, University of California Press, , 264 p. (ISBN 978-0-520-06954-1, lire en ligne)
- (en) Marios Costambeys, « Hálfdan (d. 877) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) .
- (en) Clare Downham, Viking Kings of Britain and Ireland : The Dynasty of Ívarr to A.D. 1014, Édimbourg, Dunedin Academic Press, , 338 p. (ISBN 978-1-903765-89-0, lire en ligne)
- (en) Benjamin T. Hudson, « Óláf the White (fl. 853-871) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) .
- (en) Máire Ní Mhaonaigh, « Cogad Gáedel re Gallaib and the annals: a comprison », Ériu, vol. 47, p. 101–126.
- (en) Royal Philosophical Society of Glasgow, Proceedings of the Royal Philosophical Society of Glasgow, Volumes 44–45, (lire en ligne).
- (en) Celtic-Norse Relationships in the Irish Sea in the Middle Ages 800-1200, Leiden/Boston, Brill, (ISBN 978-90-04-25512-8, lire en ligne).
- (en) Ted Johnson South (éd.), Historia de sancto Cuthberto, Boydell & Brewer, , 158 p. (ISBN 978-0-85991-627-1, lire en ligne).
- (en) Alex Woolf, From Pictland to Alba : 789–1070, Edinburgh University Press, , 384 p. (ISBN 978-0-7486-1234-5, lire en ligne).