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Offensive des Cent RĂ©giments

L’offensive des Cent RĂ©giments (ç™Ÿćœ˜ć€§æˆ°) dĂ©signe un ensemble d'attaques de la 8e armĂ©e de route commandĂ©e par des officiers membres du Parti communiste chinois contre l'ArmĂ©e impĂ©riale du Japon, durant la guerre sino-japonaise.

Offensive des Cent RĂ©giments
Informations générales
Date 20 aoĂ»t –
Lieu Dezhou, Shanxi, nord de la Chine
Issue Victoire des troupes communistes chinoises
Forces en présence
115 rĂ©giments de la HuitiĂšme armĂ©e de route, estimĂ©s Ă  200 000 hommes ; guĂ©rilla chinoise communiste (effectifs estimĂ©s Ă  200 000 hommes environ)ArmĂ©e japonaise du Nord de la Chine, aux effectifs estimĂ©s Ă  830 000 hommes ; troupes chinoises collaboratrices (effectifs inconnus)
Pertes
22 000[1]Entre 4 000 et 6 000[2]

Guerre sino-japonaise (1937-1945)

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CoordonnĂ©es 37° 27â€Č nord, 116° 18â€Č est
GĂ©olocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Offensive des Cent RĂ©giments

Les communistes chinois, par cette offensive, contre-attaquaient Ă  la suite de nombreuses opĂ©rations de rĂ©pression lancĂ©es contre eux par les Japonais et par le gouvernement collaborateur de Nankin. Les troupes du Parti communiste, intĂ©grĂ©es depuis 1937 Ă  l'armĂ©e nationale rĂ©volutionnaire au sein du deuxiĂšme front uni, Ă©taient plus habituĂ©es Ă  mener des opĂ©rations de guĂ©rilla. Par cette opĂ©ration ambitieuse employant des forces militaires conventionnelles, les communistes affirmaient ainsi leur importance par rapport au Kuomintang dans la lutte contre l'occupant japonais, alors mĂȘme que les troupes nationalistes sortaient affaiblies de la bataille de Zaoyang-Yichang.

La premiÚre partie de l'offensive impliqua notamment une série d'attaques contre les voies de communication japonaises, infligeant des dégùts à la logistique de l'armée impériale : les communistes parvinrent notamment à détruire plusieurs centaines de kilomÚtres de voies ferrées. En septembre, dans la deuxiÚme partie de l'offensive, les troupes communistes affrontÚrent directement les soldats japonais. Cette seconde phase fut moins heureuse sur le plan stratégique : les pertes essuyées du cÎté chinois furent relativement importantes, et l'offensive amena les Japonais à intensifier leurs opérations de répression contre les communistes à partir de la fin 1940.

Conséquences

En 1941 et 1942, les Japonais pratiquĂšrent d'importantes opĂ©rations de reprĂ©sailles anti-communistes dans le cadre de leur politique de terre brĂ»lĂ©e dĂ©signĂ©e sous le nom de Sankƍ sakusen, ce qui aurait amputĂ© les effectifs communistes d'environ 100 000 hommes, tout en frappant trĂšs durement les populations civiles[3].

Malgré les succÚs rencontrés pour plusieurs objectifs, l'opération fut considérée comme trop coûteuse en vies humaines par les chefs communistes qui, face aux trÚs lourds dommages causés ensuite à leurs troupes par les représailles japonaises, préférÚrent par la suite revenir à des tactiques de guérilla jusqu'à la fin du conflit.

Mao Zedong fut en outre mécontent que Peng Dehuai, en menant cette opération, ait révélé au Kuomintang les effectifs des forces armées communistes. Plus tard, pendant la révolution culturelle, il usa notamment de ce prétexte pour obtenir l'élimination de Peng Dehuai.

Notes et références

  1. John W. Garver, Chinese-Soviet Relations, 1937–1945, p. 120.
  2. C. Hurst, Peng Te-huai. The Man and the Image, Stanford University Press, 1985.
  3. Mark Selden, China in Revolution : the Yenan way revisited
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