Odette Capion-Branger
Odette Branger, née Odette Capion le à Montpellier (Hérault) et morte le à Montpellier, est une résistante française.
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Décès |
(Ă 90 ans) Montpellier |
Nom de naissance |
Odette Capion |
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Conflit |
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C'est une figure de la résistance languedocienne[1] - [2].
Biographie
RĂ©sistance
Odette Capion-Branger est employée de commerce depuis l'âge 14 ans aux Galeries Lafayette et devient responsable syndicale. Elle adhère au Parti communiste en 1934. Elle est arrêtée sur son lieu de travail le parce qu'elle est jugée « dangereuse pour la sécurité de l'État ». Elle est emprisonnée à Montpellier puis au camp d'internement de Rieucros[3] - [4] en Lozère de 1940 à 1943 - [5] - [6] - [7] - [8] - [9] - [10].
À la suite de très nombreuses pétitions, elle bénéficie d'une libération conditionnelle en février 1943. Dès le début de la guerre, elle participe à la résistance par la rédaction et à la diffusion de tracts. Elle héberge chez elle des résistants. Dès lors elle participe activement à l'organisation des groupes de Francs-tireurs et partisans française (FTPF) : son pseudonyme dans la Résistance est « Denise ». Elle sert d'agent de liaison et s'occupe de ravitaillement en vivres, armes et munitions. Elle prend part à l'évasion de résistants emprisonnés à la prison centrale de Nîmes en février 1944. Arrêtée alors sur dénonciation[11], Odette alias « Denise » se retrouve incarcérée à la prison de Nîmes jusqu'en juin 1944, puis dans la prison Saint-Joseph à Lyon, et enfin au Fort de Romainville, avant d'être déportée en Allemagne de 1944 à 1945[1].
Expérience de la déportation
Odette Capion-Branger est déportée successivement dans les camps de Neue Bremm et de Ravensbrück avant d'être affectée au « kommando » de Beendorf où elle fabrique et sabote des moteurs de V1. Le camp de concentration est évacué en mai 1945 : Odette Capion-Branger revient en France le 26 juin 1945 après avoir stationné quelques semaines en Suède. Plus tard, elle témoigne sur les expériences médicales, sur la solidarité et sur la résistance en camp de concentration[2].
Distinctions
Le titre de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) a été attribué à Odette Capion-Branger le 8 janvier 1953 par l'Office Départemental des Anciens Combattants de l'Hérault[12]. Elle a également été honorée de la Médaille de la Résistance, de la médaille militaire, de la Légion d'honneur, de la Médaille de la déportation et de l'internement pour faits de Résistance et de la Croix de guerre[8] - [12].
Notes et références
- par Jean-Pierre Besse, Jean Sagnes, « Notice BRANGER Odette [née Odette CAPION] », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr, (consulté le )
- Archives départementales de l'Hérault (AD34), 13W182
- « Association pour le souvenir de Rieucros »
- « Odette Capion-Branger », sur http://campsRieucros.com
- « http://libeptt.org/chem%20mem%20rieucros.htm »
- « http://apsicbr.free.fr/bulletins/bulletin-2006-5.pdf »
- Clair Juilliet, « Quand des femmes étaient internées dans des camps réservés… », Mondes Sociaux,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « http://camp-rieucros.com/images/stories/visite/guide/panneau5.pdf »
- « Femmes dans la résistance en Allier », Exposition réalisée sur la base du mémoire de maîtrise "Les Bourbonnaises dans la Résistance" de Julie Chantelot [PDF], sur onac-vg.fr (consulté le )
- Hélène Rochette, « Les femmes de Rieucros, ces “Indésirables” de Vichy », Télérama.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Danièle Arnaud, du Comité de l'Hérault de l'ANACR, a transmis aux Archives départementales de l'Hérault (le 4 juillet 2017) un témoignage d'Odette Capion-Branger, et des notes. Fonds Danièle Arrnaud, 254J
- Archives départementales de l'Hérault (AD34), 1911W20
Voir aussi
Bibliographie
- Irène Michine, Le grand livre des témoins, Éditions de l'Atelier, , 367 p. (lire en ligne), p. 51 et 82
- Les Communistes de l’Hérault dans la Résistance, s.l. et s.d
- La Voix de la patrie, 1945-1954
- Bulletin municipal de Montpellier, juin 2004
Filmographie
- Les indésirables, documentaire réalisé en 2014 par Bénedicte Delfaut [présentation en ligne].