Nubel
Nubel est un roi quinquegentien issu de la tribu des Jubalenis (tribu établie près de la région de l'antique ville d'Auzia[1] ), ayant vécu au milieu du IVe siècle.
Époque | |
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Activité |
Chef militaire |
Période d'activité |
IVe siècle |
Enfants |
Il est considéré par Ammien Marcellin comme l'un des plus puissants rois maures de son époque[2].
Biographie
Nubel est encore généralement identifié par de nombreux érudits modernes à l'officier d'origine africaine romanisé et christianisé, Flavio Nuvel, qui, selon une inscription trouvée à Rusgunias (l'actuel Tamentfoust, Algérie), en Maurétanie césarienne, aurait servi de poste à de jeunes chevaliers armés (latin : praepositus equitum armigerorum iuniorum). Cette association a été mise en doute dans les années 1970 par les auteurs de la Prosopographie de l'Empire romain tardif. Il joua notamment un rôle d'importance dans l'administration provinciale romaine pour laquelle il était chargé de l’encadrement des tribus locales, son origine autochtone contribuant et garantissant d'une certaine manière un contrôle plus ferme de la région[3].
Nubel eut 7 descendants connus : Zammac/Sammac, Firmus (qui a tué Zammac et s'est rebellé contre Valentinien I), Gildon (qui s'est rebellé contre l'empereur Honorius), Mazuca, Mascezel, Dius et sa fille Cyria. Bien que d'après Ammien Marcellin, il eut aussi des enfants illégitimes issu de relations avec ses concubines[2].
D'après Jean-Pierre Laporte :
- « Bien que probablement chrétien, si l’on en juge par la religion de ses enfants, Nubel était polygame, vieille tradition libyque que n’avait pu éliminer la christianisation de la famille. Ses enfants, issus d’une épouse légitime et de concubines, étaient de ce fait de statut différent. Si Ammien cite ce détail dans la première phrase de son récit, c’est parce qu’il était important pour la suite de son exposé : le sort différent réservé dans la succession de Nubel à ses enfants « provoqua discordes et guerres » (Ammien, ibidem). » [3]
Sa mort devait être antérieur à la révolte de son fils Firmus en 370 car cette révolte est justement dû à une querelle de succession.
Notes et références
- S. Gsell, Observations géographiques sur la révolte de Firmus, « RSAC », t. 36, 1903, p. 26 = ID., Études sur l’Afrique antique. Scripta varia, Lille 1981, p. 117.
- AMM, Marc., XXIX, 5, 2.
- Jean-Pierre Laporte, « Nubel, père de Sammac, Firmus, Gildon, , etc. », Encyclopédie berbère, no 34,‎ , p. 5626–5630 (ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.2763, lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
- (en) Arnold Hugh Martin Jones ; John Morris, The prosopography of the later Roman Empire : Vol. I AD 260-395, Cambridge e Nova Iorque, Cambridge University Press,
- (en) Shaw Brent D., Sacred violence : African Christians and sectarian hatred in the age of Augustine, Cambridge, Cambridge University Press, , 910 p. (ISBN 978-0-521-19605-5 et 0-521-19605-1, lire en ligne)