Nouvel ordre européen
Le Nouvel ordre européen (NOE) est une organisation néonazie paneuropéenne fondée en 1951, à l'issue de la conférence de Zurich le qui a rassemblé environ 150 délégués, pour la plupart issus du Mouvement social européen[1]. Le NOE est issu d'une scission de tendance racialiste de membres du MSE, emmenée par René Binet et Gaston-Armand Amaudruz[2].
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Histoire
En , le congrès de fondation du Mouvement social européen se réunit à Malmö, à l'initiative de Maurice Bardèche, Oswald Mosley, du Suédois Per Engdahl et de l'Allemand Karl-Heinz Priester. Son objectif est de réunir les droites radicales européennes sur un programme commun. Le programme, rédigé par Bardèche, se veut fédérateur: « principe de l'indépendance et l'unité de l'Europe » , « constitution d'une armée européenne sous commandement européen » , anticommunisme et opposition radicale aux États-Unis et au bloc soviétique. Mais une tendance menée par René Binet et Gaston-Armand Amaudruz, tient à mettre l'accent sur « la nécessité de défense de la race européenne ». Les partisans du programme de Bardèche l'emportent. Les partisans de Binet et Amaudruz font alors scission et convoquent un nouveau congrès en , à Zurich, qui donne naissance au Nouvel ordre européen, positionné sur une ligne ouvertement racialiste et antisémite[2].
Les principaux dirigeants du nouveau mouvement seront notamment Gaston-Armand Amaudruz, Erwin Vollenweider[3], René Binet, Fritz Rößler (alias Dr Franz Richter) et Winfried Schneider[1].
Pierre ClĂ©menti a animĂ© la section française du NOE. D'autres reprĂ©sentants appartiennent en parallèle Ă d'autres partis nationaux, tels que le Deutscher Blok, le Sozialistische Reichspartei, ou le CĂrculo Español de Amigos de Europa (CEDADE). Le mouvement est restĂ© actif jusqu'au milieu des annĂ©es 1980, en organisant notamment des congrès rĂ©unissant l'ensemble des dĂ©lĂ©guĂ©s, comme Ă Paris en mai 1952, Ă Hanovre en janvier 1954, Ă Lausanne en dĂ©cembre 1956, Ă Milan en avril 1965, ou Ă Barcelone en avril 1969.
Malgré une diminution importante de ses activités et la perte de la plupart de ses sections nationales à partir des années 1980, le NOE existe encore aujourd'hui. Son secrétaire général, Gaston-Armand Amaudruz, a été emprisonné pour avoir tenu des propos négationnistes[4] - [5].
L'organe officiel du NOE est, depuis sa fondation, le Courrier du Continent, dirigé par Amaudruz jusqu'en 2012, date à laquelle il se retire avant de décéder en 2018[2] - [6]. La direction du mensuel est alors reprise par René-Louis Berclaz. Le périodique garde une influence idéologique auprès de quelques organisations et publications d'extrême droite en Suisse et en France.
Depuis le début des années 2010, le NOE a fait la place à une nouvelle structure, l'Action européenne (AE)[7].
Notes et références
- (de) « Europäische Neuordnung (ENO, Nouvel Ordre Europeen) », sur apabiz.de (archives antifascistes).
- Éric Anceau (dir.), Jacques-Olivier Boudon (dir.) et Olivier Dard (dir.), Histoire des internationales : Europe, XIXe-XXe siècles, Paris, Nouveau monde éditions, coll. « Histoire nouvelle de l'Europe », , 304 p. (ISBN 978-2-36942-553-3 et 978-236942-555-7, présentation en ligne).
- Claude Cantini, Les Ultras : extrême droite et droite extrême en Suisse, les mouvements et la presse de 1921 à 1991, Lausanne, Éditions d'en bas, , 176 p. (ISBN 2-8290-0135-4 et 978-2-8290-0135-2, OCLC 27267231, SUDOC 05986107X, présentation en ligne), p. 145-146, 148, 159.
- Sylvie Arsever, « Gaston-Armand Amaudruz a été condamné à un an de prison ferme », Le Temps, 11 avril 2000.
- Marie-Paule Angel, « Révisionnistes jugés à Châtel. La prison ferme, trois fois », La Gruyère, 23 mai 2002.
- « Décès du révisionniste Gaston-Armand Amaudruz », VQH, 27 novembre 2018 (ISSN 1424-4039)
- Alexandre Vick, « Les identitaires se réorganisent pour la survie de la « race blanche » », sur RésistanceS.be, (consulté le ).