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Northern Rock

La Northern Rock (LSE: NRK) est une banque britannique basée à Regent Centre, Newcastle upon Tyne dans le nord de l'Angleterre. Anciennement connue sous le nom de la Northern Rock Building Society, la banque a été fondée en 1997 quand la société entra au London Stock Exchange, distribuant des actions à ses membres qui possédaient un compte sur livret et des biens hypothéqués. Northern Rock a rejoint la bourse en tant que banque mineure et on s'est attendu à ce qu'elle soit absorbée par un de ses plus grands rivaux, mais elle est restée indépendante. En 2000, la Northern Rock rejoignit le FTSE index.

Northern Rock
logo de Northern Rock
illustration de Northern Rock

Création 1965
Dates clés 1965, 2007
Disparition
Personnages clés Bryan Sanderson, Adam Applegarth
Forme juridique Public company
Slogan Come In, Let's Talk Together
SiĂšge social Newcastle upon Tyne
Drapeau de la Grande-Bretagne Royaume-Uni
Actionnaires Virgin Money
Activité Banque
Effectif 6400
Companies House 03273685[1]
Site web www.northernrock.co.uk/

Chiffre d'affaires 5 milliards ÂŁ (2006)
RĂ©sultat net 443 millions ÂŁ (2006)
Société suivante NRAM plc (en)

Historique

La Northern Rock Building Society a été fondée en 1965 conséquemment à la fusion de la Northern Counties Permanent Building Society (créée en 1850) et la Rock Building Society (fondée en 1865).
Comme d'autres sociĂ©tĂ©s de crĂ©dit immobilier, la Northern Rock a fait le choix de se dĂ©mutualiser et d'ĂȘtre cotĂ©e en bourse pour dĂ©velopper son activitĂ©.

En , à la suite de la crise des subprimes, Northern Rock est nationalisée[2].

En 2011, Richard Branson rachÚte les agences de Northern Rock et une grande partie de ses clients. Le la société est réintroduite en bourse aprÚs 7 ans de faillites[3].

Conséquences de la crise des subprimes en 2007

Des gens faisant la queue pour retirer leurs fonds.

La banque n'avait concĂ©dĂ© aucun prĂȘt immobilier aux Etats-Unis, ni a fortiori investi dans les "subprimes"[4]. Elle mĂšne toutefois au cours des annĂ©es 2000 une politique de prĂȘt risquĂ©e : une grande partie de ses financements proviennent de titrisation, ce qui la rend en consĂ©quence vulnĂ©rable aux retournements de marchĂ©[5].

Le , la Northern Rock sollicita la Banque d'Angleterre comme prĂȘteur en dernier ressort en Grande-Bretagne, en raison de sa difficultĂ© Ă  lever des fonds sur le marchĂ©[6]. Les causes venaient indirectement de la crise des subprimes, la banque Ă©tant solvable, mais ayant des problĂšmes de liquiditĂ©s, car une grande part de ses fonds Ă©taient investis dans des crĂ©dits hypothĂ©caires Ă  risques, non disponibles rapidement[7].

Cette banque, comme d'autres Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s dans le crĂ©dit immobilier[8], prĂ©sente en effet un profil particulier dans la mesure oĂč contrairement aux banques plus universelles, elle ne peut refinancer qu'une faible partie de ses prĂȘts par les dĂ©pĂŽts de sa propre clientĂšle[9]. Et situation aggravante, elle ne se refinance pas Ă  long terme, mais Ă  court terme, profitant certes des diffĂ©rentiels de taux[10], mais s'exposant Ă  un besoin constant de refinancement, y compris sur les prĂȘts dĂ©jĂ  accordĂ©s.

Un bref phénomÚne de ruée bancaire a eu lieu, stoppé par les liquidités et la garantie sur la totalité des dépÎts offertes par la Banque d'Angleterre, sous la pression du gouvernement. Le cours de l'action s'écroula dans les 20 premiers jours de septembre de 72 %[11]. Une fois la crise de liquidité dépassée, plusieurs fonds de capital-investissement se sont montrés intéressés par le rachat de la banque, comme J.C. Flowers & Co, Cerberus ou Blackstone[12]. Selon le Financial Times du , six à huit propositions ont été présentées, pour la plupart à des prix trÚs bas.

D'aprĂšs La Tribune[13], le conseil de Northern Rock a confirmĂ© avoir reçu plusieurs nouvelles marques d'intĂ©rĂȘts. L'une de ces offres est significativement en deçà de la capitalisation boursiĂšre du groupe Ă  la clĂŽture du , a indiquĂ© Northern Rock. Ces nouvelles informations ont prĂ©cipitĂ© encore la chute de l'action Northern Rock[14].

DĂ©jĂ  la Banque d’Angleterre a consenti un prĂȘt de 25 milliards de livres Ă  la banque en espĂ©rant un renflouement rapide de ces sommes. Londres aurait penchĂ© vers un consortium emmenĂ© par le groupe Virgin de l'homme d'affaires Richard Branson comme candidat privilĂ©giĂ©, ce dernier aurait avancĂ© l'idĂ©e de verser immĂ©diatement 11 milliards de livres Ă  la Banque d’Angleterre. Entre-temps, d'autres candidats comme le groupe d'investissement Olivant sont montĂ©s au crĂ©neau pour le renflouement de la banque. En , Neelie Kroes, la commissaire europĂ©enne chargĂ©e de la concurrence a autorisĂ© l'aide au sauvetage Ă©laborĂ©e dans l'urgence par le gouvernement et la Banque d'Angleterre. Mais les pertes sont tellement importantes que Northern Rock a eu besoin d'environ 50 milliards d'Euros pour ĂȘtre renflouĂ©e[15]. Et en plus, les rĂšgles en vigueur dans l'UE sur les aides des États aux entreprises obligent les banques Ă  rembourser en principe six mois plus tard les prĂȘts accordĂ©s par l'État.

The Economist a Ă©crit qu’une nationalisation de la banque, afin de liquider progressivement les avoirs financiers et d’éviter la faillite, serait la meilleure solution pour les finances publiques[16]. En raison de l'Ă©chec des candidatures Ă  l'OPA, une nationalisation temporaire est dĂ©cidĂ©e le [17].

Notes et références

  1. « https://www.legislation.gov.uk/uksi/2009/3226/made »
  2. Cyrille Vanlerberghe, « Northern Rock : la nationalisation passe mal », Le Figaro,
  3. Northern Rock, la bonne affaire de Richard Branson, Le Monde, 18 novembre 2014
  4. Jean-Marie WarĂȘgne, Les crises financiĂšres: les errements de la finance, Monee, Amazon, , 630 p. (ISBN 9798649767606), p.259-262
  5. « article », Libération,
  6. (en) Northern Rock asks for Bank help, BBC News, 13 septembre 2007
  7. « Rush on Northern Rock continues », BBC News, (consulté le )
  8. Par exemple, Bradford & Bingley ou Alliance & Leicester.
  9. Les Échos du 18 septembre 2007, page 34 : « Northern Bank puisait 75 % de sa ressource en externe. »
  10. Traditionnellement les taux courts sont plus faibles que les taux longs; donc en prĂȘtant Ă  long terme et en empruntant Ă  court terme, on augmente la marge de transformation en prenant des risques minimes, sauf en cas de crise de liquiditĂ©.
  11. Cours du 3 septembre : 0,741 ÂŁ. Cours du 20 septembre : 0,205 ÂŁ.
  12. Northern Rock, les repreneurs se bousculent, Le Figaro, 8 octobre 2007
  13. La Tribune du 21 novembre
  14. Cours de clĂŽture du 21 novembre : 0,0848 ÂŁ
  15. La Commission examine le sauvetage de la britannique Northern Rock, Le Monde, 26 février 2008
  16. Pulling the plug, The Economist, 24 novembre 2007, p. 15
  17. Northern Rock to be nationalised, BBC News, 17th February 2008
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