Norma Bessouet
Norma Bessouet, née le à Buenos Aires et morte le dans la même ville[1], est une peintre et sculptrice argentine.
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Décès | Buenos Aires |
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Academia de Bellas Artes Prilidiano Pueyrredon (1968) |
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Elle s'est concentrĂ©e principalement sur des portraits, des scènes quotidiennes et des nus fĂ©minins. Ses peintures sont de style abstrait, et elle a Ă©galement crĂ©Ă© des poupĂ©es en bois abstitrant. InfluencĂ©e par AĂda Carballo, elle s'installera Ă Londres puis en Espagne avant de vivre Ă New York.
Enfance
Norma Bessouet est nĂ©e Ă Buenos Aires, en Argentine. Sa mère, Luisa Enero, peintre et illustratrice, l'a initiĂ©e Ă l'art et l'a inspirĂ©e en tant qu'artiste. Son père, Ivan Bessouet, Ă©tait Ă©bĂ©niste. Lui et Enero l'ont soutenue dans sa vocation pour les arts visuels. En 1964, Norma est acceptĂ©e Ă l'Academia de Bellas Artes Prilidiano Pueyrredon, dont elle sort diplĂ´mĂ©e en 1968. Norma Bessouet y est l'Ă©lève de IdĂ©al Sánchez. Bessouet a Ă©tĂ© fortement influencĂ©e par le travail de AĂda Carballo et a souvent revendiquĂ© Carballo comme sa première et unique influence. Carballo avait Ă©galement travaillĂ© Ă l'Academia de Bellas Artes Prilidiano Pueyrredon.
Travail en Argentine
L'historienne de l'Art Marta Garsd a cité Carballo comme étant la principale influence de la peinture de Bessouet, y compris dans son initiation aux travaux de l'École Siennoise. L'École Siennoise a influencé "la ligne et la couleur délicates, et ses surfaces comme des pierres précieuses" notable chez Bessouet, tout comme ses nus de jeune femme. Elle aurait trouvé une inspiration supplémentaire dans l'œuvre de Marcel Schwob, particulièrement pour ses compositons émotionnelles ; davantage que pour sa valeur artistique propre. Garsd décrit les œuvres de Bessouet comme étant à la croisée de l'abstraction et de l'art figuratif et teintées de modernisme, dans la lignée stylistique de Lino Énée Spilimbergo. En 1971, Bessouet a remporté le grand prix du dessin original de femmes de l'Académie des Arts d'Argentine.
Malgré un certain succès dans les compétitions argentines, Bessouet a eu du mal à trouver le succès commercial et à être appréciée des galeries de Buenos Aires. Elle y a été rejetée parce qu'elle était une femme. Ne s'étant pas identifiée à la lutte féminine ni au féminisme organisé, elle choisit d'attaquer le patriarcat du monde de l'art indépendamment plutôt qu'avec d'autres femmes artistes, à l'instar de l'Union de Feministas Argentina.
Le départ pour l'Europe
En 1974, Bessouet déménage à Londres, en Angleterre. Elle y reçoit une bourse de la Slade School of Fine art et passe quelque temps à travailler en Italie. Plus tard, elle séjournera à Barcelone, en Espagne, en 1976. En Espagne, elle a tenté d'attirer l'attention sur son travail du bois. Sa mère lui envoya les outils d'ébénisterie de son père. Avec ces outils, elle a fait des poupées, dont les visages "rappelaient les célèbres prototypes du 19e siècle créé par Pierre François Jumeau à Paris" à l'historienne Marta Garsd. Les poupées avaient des yeux de verre, portaient des vêtements de dentelle, et d'autres accessoires antiques. Elles sont très abstraites et ont des "parties du corps", qui sont représentés dans l'hypertrophie des têtes, dans l'étrange forme des yeux, et l'exposition des organes génitaux. En 1981, elle bénéficia du mécénat du Ministère de la Culture espagnol, ce qui lui permit de réaliser un voyage à New York, où elle finira par s'installer définitivement.
La vie Ă New York
Dès 1981, Bessouet vit à New York, comme une artiste à part entière, en continuant de développer son travail des poupées. Celles créés à New York seront radicalement différentes de celles de l'Espagne : elles étaient "androgynes", "angéliques", "ailées" et faites de matériaux transparents." Les poupées ont été décrites par Garsd comme des "emblèmes du féminisme", des "créatures sans sexe". Tandis qu'à New York, Bessouet s'est concentrée principalement sur la peinture, avec des apparitions dans ses toiles de ses poupées androgyne, souvent sous forme de figures érotiques au milieu d'un décor mystique.
Norma Bessouet travaille à New York et Buenos Aires. Elle travaille sans modèle professionnel, préférant représenter les personnes qu'elle connaît dans la vie[2].
Références
- (es) , sur es.artealdia.com
- (en) Caleb Bach, « An Artist's License to a Child's Dream: Argentine Painter Norma Bessouet Evokes the Still World of Young Girls Disconnected from Life's Adult Realities », sur Questia, Americas (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- (en) Norma Bessouet sur l’Internet Movie Database