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Nombre premier de Ramanujan

En mathématiques, un nombre premier de Ramanujan est un nombre premier qui satisfait un résultat démontré par Srinivasa Ramanujan relatif à la fonction de compte des nombres premiers.

Origines et définition

En 1919, Ramanujan publia une nouvelle démonstration[1] du postulat de Bertrand qui, dit-il, fut d'abord démontré par Tchebychev. À la fin des deux pages publiées, Ramanujan déduisit un résultat généralisé, qui est :

, en particulier
≥ 1, 2, 3, 4, 5, ... pour tout x ≥ 2, 11, 17, 29, 41, ... suite A104272 de l'OEIS respectivement,

où (x) est la fonction de compte des nombres premiers, qui est le nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à x.

L'expression de ce résultat est la définition des nombres premiers de Ramanujan, et les nombres 2, 11, 17, 29, 41 sont les premiers nombres conformes à cette définition. Autrement dit :

Le nième premier de Ramanujan est l'entier Rn qui est le plus petit à satisfaire la condition
≥ n, pour tout x ≥ Rn[2].

Une autre façon de poser ce résultat est:

Les nombres premiers de Ramanujan sont les entiers Rn qui sont les plus petits à garantir qu'il y a n premiers entre x et x/2 pour tout x ≥ Rn.

Puisque Rn est le plus petit nombre conforme à ces conditions, il doit être premier: et donc doivent augmenter en obtenant un autre nombre premier x = Rn. Puisque peut augmenter d'au moins 1,

RnRn.

Par exemple, le nombre de nombres premiers entre 13 et sa moitié (6,5) est égal à trois (ce sont 7, 11 et 13). Cependant, 13 n'est pas le troisième nombre de Ramanujan, car entre 16 et sa moitié 8, il n'y a que deux nombres premiers (11 et 13). Ce n'est qu'à partir de 17 qu'il y a toujours au moins trois nombres premiers entre x/2 et x, et donc on a bien .

Liste de nombres premiers de Ramanujan

Les premiers éléments de la suite des nombres premiers de Ramanujan sont :

2, 11, 17, 29, 41, 47, 59, 67, 71, 97, 101, 107, 127, 149, 151, 167, 179, 181, 227, 229, 233, 239, 241, 263, 269, 281, 307, 311, 347, 349, 367, 373, 401, 409, 419, 431, 433, 439, 461, 487, 491, etc.

Inégalités et équivalents

Pour tout n ≥ 1,

2n ln 2n < Rn < 4n ln 4n

Si n > 1, alors

p2n < Rn < p3n,

où pn est le nième nombre premier.

Si n tend vers l'infini, Rn est équivalent au 2nième premier, i.e.,

Rn ~ p2n,

et donc, en utilisant le théorème des nombres premiers,

Rn ~ 2n ln n.

Tous ces résultats sont démontrés dans l'ouvrage "Ramanujan primes and Bertrand's postulate"[3], excepté l'inégalité ci-dessus Rn < p3n, qui fut conjecturée par Jonathan Sondow et démontrée par Shanta Laishram en 2010.

Notes et références

  1. S. Ramanujan, "A proof of Bertrand's postulate". Journal of the Indian Mathematical Society 11 (1919), 181–182.
  2. Jonathan Sondow, Ramanujan Prime from MathWorld
  3. J. Sondow, "Ramanujan primes and Bertrand's postulate". Amer. Math. Monthly 116 (2009), 630–635.

Voir aussi

Articles connexes

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