Nombre de Dios (Panama, ColĂłn)
Nombre de Dios (littéralement « Nom de Dieu » en espagnol) est un corregimiento et une ville située dans la province de Colón, sur la côte atlantique du Panama.
Nombre de Dios | ||
Administration | ||
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Pays | Panama | |
Province | ColĂłn | |
DĂ©mographie | ||
Population | 1 130 hab. (2010) | |
GĂ©ographie | ||
Coordonnées | 9° 34�nbsp;58�nbsp;nord, 79° 28�nbsp;13�nbsp;ouest | |
Altitude | 0 m |
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Localisation | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Panama
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Histoire
L'endroit a été exploré en 1502 par Christophe Colomb, lors de son quatrième voyage, et qui lui donne le nom de « port de Bastimentos »[1] - [2].
La ville est fondée en 1510 en tant que colonie espagnole par Diego de Nicuesa, gouverneur de la Castille d'Or, qui lui donne le nom de « Nombre de Dios »[3] - [4]. C'est le plus ancien établissement espagnol dans l'isthme de Panama toujours habité de nos jours.
Elle Ă©tait Ă l'origine le port principal de la Flotte des Indes, mais elle Ă©tait construite Ă proximitĂ© d'un marais malsain, et Ă©tait impossible Ă fortifier. AttaquĂ© et dĂ©vastĂ© rĂ©gulièrement par les indigènes, les conquistadors abandonnent le lieu et s'installent plus Ă l'est ou ils fondent Santa MarĂa la Antigua del DariĂ©n. En 1519, les Espagnols reviennent Ă Nombre de Dios et construisent le Camino Real afin de le relier Ă la ville de Panama situĂ©e sur la cĂ´te Pacifique[5].
Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, il n'y a pas de navigation dans l'Atlantique sud pour relier les mines d'argent et d'or du Pérou. Ces minerais sont transportés par une flotte espagnole dans le Pacifique qui apporte le minerai sur la côte Pacifique à Panamá par le Camino Real. 850 mules étaient employées à porter les objets de valeur jusqu'à Nombre de Dios côté Atlantique. Dans ce port de transbordement, la deuxième flotte espagnole basée à l'arsenal de Carthagène prenait ensuite en charge la cargaison pour l'amener en Espagne. Le port n'était pas occupé tout au long de l'année mais seulement à la saison d'arrivée des convois des deux flottes. Organisé par un « système de convoi » (P. Butel), l'isthme de Panama avait donc le monopole de la route maritime Pacifique-Atlantique jusqu'à la fin du XVIIe siècle. La grève médiocre de Nombre de Dios posant des difficultés pour les escales, on lui substitua celle d'un avant-port : Portobelo.
Francis Drake pille la ville en juin 1572, et prend en embuscade l'année suivante un convoi de navires chargés de métal précieux avant de revenir piller et brûler la ville en 1596[5] - [6].
Au XVIIe siècle, la Flotte des Indes quitta Nombre de Dios pour le port voisin de Portobelo plus facilement fortifiable. Restée quasiment abandonnée, la ville existe toujours de nos jours, bien qu'elle ait perdu grandement de son importance.
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Nombre de Dios (Colón) » (voir la liste des auteurs).
- (es) Sibaja ChacĂłn, El cuarto viaje de CristĂłbal ColĂłn y los orĂgenes de la provincia de Costa Rica, EUNED, (ISBN 9789968314886, lire en ligne), p. 35
- (es) Acosta de Samper Soledad, BiografĂas de hombres ilustres o notables, relativas a la Ă©poca del descubrimiento, conquista y colonizaciĂłn de la parte de AmĂ©rica denominada actualmente EE. UU. de Colombia, Bogota, Imprenta de La Luz, (lire en ligne)
- (es) Carlos Villa Roiz, Gonzalo Guerrero: memoria olvidada: trauma de MĂ©xico, Plaza y Valdes, (ISBN 9789688564103, lire en ligne), p. 117
- (es) Juan Bautista Sosa, Compendio de historia de Panamá (lire en ligne), « Época del descubrimiento y la conquista. CapĂtulo VII »
- (es) Luis Suárez Fernández, Historia general de España y América, Ediciones Rialp, , 291-292 p. (ISBN 9788432121043, lire en ligne)
- (es) « Francis Drake, el más famoso pirata inglés », sur MuyHistoria.es (consulté le )