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Noix de Grenoble

La noix de Grenoble est le nom d'une AOP (appellation d'origine protégée, appellation réglementée par l'Union européenne) fruitière. Elle concerne un fruit issu d'une aire de culture particulière et de variétés spécifiques propres à celle-ci. L'aire de culture de la noix de Grenoble environne la ville de Grenoble, en France.

Noix de Grenoble
Image illustrative de l’article Noix de Grenoble
Noix AOC.
Image illustrative de l’article Noix de Grenoble

Lieu d’origine Grenoble
Utilisation Alimentation humaine
Type de produit Fruits de desserts, confiserie, pâtisserie
Variétés franquette, mayette, parisienne
Classification AOC
Confrérie La Confrérie de Noix de Grenoble
Saison septembre, octobre
Site web http://www.aoc-noixdegrenoble.com/

Géolocalisation sur la carte : Isère
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Noix de Grenoble
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Noix de Grenoble
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Noix de Grenoble

Au Québec, le terme « noix de Grenoble » se réfère au fruit du noyer commun, sans implication sur son origine géographique.

Histoire

L'appellation noix de Grenoble est nĂ©e par le dĂ©cret loi du , c'est l'une des premières AOC fruitière reconnues[1]. Les noix furent toujours prĂ©sentes dans le dĂ©partement de l'Isère mais de nombreuses Ă©pidĂ©mies de phylloxera se dĂ©roulant au cours du XVIIIe siècle permirent Ă  ce fruit Ă  coque de remplacer peu Ă  peu les vergers de la rĂ©gion voisine de Grenoble. Ce fruit acquit vite sa renommĂ©e et Ă  la fin de XIXe siècle, 80 % des 8 500 tonnes produites chaque annĂ©e Ă©taient exportĂ©s vers les États-Unis qui reprĂ©sentaient le principal dĂ©bouchĂ© pour la noix dauphinoise. Durant les annĂ©es suivantes, au dĂ©but du XXe siècle, un scandale Ă©clata dans le milieu de la nuciculture dauphinoise. Certains nĂ©gociants peu scrupuleux se permirent de mĂ©langer des noix mal triĂ©es et originaires de l'Ă©tranger avec des noix locales afin de les exporter outre-atlantique.

La réaction des agriculteurs isérois sera rapide du fait qu'ils étaient déjà organisés en groupements professionnels afin d'écarter les tentatives de dumping et pour leur permettre de tenir les cours du produit. Dès 1908, et s'appuyant sur la loi du qui sanctionnait les fraudes et falsifications en matière de produits[2], est créé à Saint-Quentin-sur-Isère un premier syndicat professionnel qui permettre de dissuader les personnes tentées de frauder.

Le nom de noix de Grenoble n'était pas forcement gagné d'avance pour désigner ce fruit à coque. Dans les années 1920, bien que tous les nuciculteurs de la région fussent d'accord sur le fait d'obtenir une reconnaissance, de vifs débats eurent lieu pour savoir si on devait l'appeler « Noix de Grenoble » ou « Noix de Tullins ». Tullins est le centre historique de la noyeraie mais le nom de noix de Grenoble fut jugé plus vendeur pour l'étranger. De plus, à cette même époque, les élus des villes de Morette, La Rivière, Tullins et Vinay exigèrent une délimitation géographique claire de l’aire de production de la noix dauphinoise. Celle-ci fut farouchement discutée[3]…

La noix de Grenoble bénéficie d'une AOC depuis 1938[4].

Aire de production et culture

L’aire géographique de l’AOC noix de Grenoble couvre 259 communes sur trois départements dont 183 en Isère, 47 dans la Drôme et 29 en Savoie principalement le long de la vallée de l’Isère. Les zones de plantations les plus denses se trouvent dans la basse vallée de l'Isère en aval de Grenoble (entre le Voironnais et le Royans), au pied du massif du Vercors.

Trois variĂ©tĂ©s sont autorisĂ©es : franquette, mayette, parisienne. Pour rĂ©pondre aux normes de l’AOC Noix de Grenoble, la culture de ces noix se fait sur des sols lĂ©gèrement acides Ă  forte rĂ©tention en eau mais suffisamment filtrants, situĂ©s sur des terrains en zones collinaires, Ă  des altitudes gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieures Ă  600 m.

Musées et monuments consacrés à la noix

Le Grand SĂ©choir de Vinay

Ouvert en 2005, après deux ans de travaux organisé par la communauté de communes de Vinay[5], le Grand Séchoir - Maison du Pays de la noix a été installé une ancienne ferme avec son séchoir à noix restauré et transformé en un espace muséographique qui présente l’histoire du pays de la noix de Grenoble.

Monument historique

Le séchoir à noix de Cognin-les-Gorges, construit au XVIIIe siècle est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [6].

Notes et références

  1. G. Josse-Alaterre, « Noix de Grenoble : un marché porteur, l'AOC comme moteur », Alim'agri, magazine du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire, no 1551, janvier-février-mars 2012, p. 30.
  2. Loi du 1er août 1905 sur les fraudes et falsifications en matière de produits ou de services.
  3. Richard Juillet, Isère Magazine, no 94, , p. 47.
  4. alimentation.gouv.fr, consulté le .
  5. Site échosciences, article de Marion Sabourdy "Noix, pisé et imaginaire au Grand Séchoir de Vinay", consulté le 24 février 2019
  6. « Séchoir à noix », notice no PA00117363, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Articles connexes

Liens externes

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