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Nobuhiko Ōbayashi

Nobuhiko Ōbayashi (大林宣彦, Ōbayashi Nobuhiko), né le à Onomichi et mort le à Setagaya, est un réalisateur japonais, scénariste et monteur de films et de publicités pour la télévision qui est bien connu pour son style visuel surréaliste.

Nobuhiko Ōbayashi
Description de cette image, également commentée ci-après
Nobuhiko Ōbayashi dans les années 2000.
Naissance
Onomichi (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonais
Décès (à 82 ans)
Setagaya (Japon)
Profession Réalisateur
Scénariste
Producteur de cinéma
Monteur
Films notables House
Toki o kakeru shōjo

Il a commencé sa carrière en tant que figure de pionnier dans le cinéma expérimental japonais pendant les années 1960 avant de passer à la réalisation d'œuvres plus commerciales pour la télévision et le cinéma. Bien qu'il reste peu connu en dehors du Japon, ses 50 années de carrière furent prolifiques.

Biographie

Nobuhiko Ōbayashi est né dans la ville d'Onomichi au Japon[1]. Il est le fils aîné d'une famille qui fait partie d'une longue lignée de médecins. Après que son père est appelé au front durant la Seconde Guerre mondiale, il est élevé dès la petite enfance par ses grands-parents maternels. Pendant son enfance et son adolescence, Ōbayashi suit de nombreuses activités artistiques, telles que le dessin, l'écriture, et le piano. Il porte un intérêt croissant pour l'animation et le cinéma.

Sous la pression de son père, il se présente aux examens d'entrée de la faculté de médecine, mais abandonne aussitôt afin de poursuivre ses ambitions artistiques. En 1956, il est admis à la faculté d'arts plastiques de l'Université de Seijo où il commence à travailler avec les pellicules 8 et 16 mm[2]. Vers la fin de ses études à l'université, Ōbayashi commence à travailler sur une série de films expérimentaux. Avec les travaux d'autres cinéastes tels que Shuji Terayama et Donald Richie, ses films donneront le ton du cinéma expérimental japonais des années 1960. Dans ses premiers films expérimentaux, Nobuhiko Ōbayashi utilise un certain nombre de techniques d'avant-garde qu'il réintégrera plus tard dans son œuvre. Bien que ces films aient tendance à être de nature personnelle, ils ont pu toucher un large public grâce à leur distribution par l'Art Theatre Guild.

Après son départ de l'université, Nobuhiko Ōbayashi gagne sa vie comme réalisateur de publicités télévisées, tout en continuant à réaliser ses films expérimentaux. Les publicités télévisées d'Ōbayashi ont un attrait visuel similaires à celle de ses œuvres expérimentales. Dans les années 1970, il commence une série de publicités destinées au public japonais mettant en scène des vedettes internationales telles que Catherine Deneuve, Sophia Loren, Kirk Douglas ou encore Charles Bronson[3]. Il sera l'auteur de près de 3000 films publicitaires tout au long de sa carrière[1].

Nobuhiko Ōbayashi réalise son premier long métrage, la comédie d'horreur House, en 1977. Le film utilise un mélange d'astuces photographiques et de techniques d'avant-garde pour obtenir ses effets visuels surréalistes. À partir des années 1980, il continue de faire des films de long métrage en adoptant un style plus populaire. Il est particulièrement reconnu pour ses films sur le passage à l'âge adulte. Des films tels que La Nouvelle de la classe (1982) et Futari (1991) développent ce thème tout en conservant les éléments de fantaisie surréaliste propre à son univers visuel.

Dans les années 2010, il réalise une trilogie sur la guerre avec Casting Blossoms to the Sky (2012), Seven Weeks (2014) et Hanagatami (2017)[2].

Diagnostiqué d'un cancer du poumon au stade 4 en 2016, les médecins ne lui donnent que trois mois à vivre, Nobuhiko Ōbayashi continue pourtant de tourner et sort encore deux films avant de s'éteindre à l'âge de 82 ans le à son domicile de Setagaya à Tokyo[1] - [4] - [5].

Filmographie

Sauf indication contraire, les titres en français se basent sur la filmographie de Nobuhiko Ōbayashi dans l'ouvrage Le Cinéma japonais de Tadao Satō[6].

Courts métrages

  • 1944 : L'Île au trésor de Popeye (ポパイの宝島, Popei no takarajima) (animation dessinée à la main)
  • 1945 : Le Professeur Tout-Fou (マヌケ先生, Manuke sensei) (animation dessinée à la main)
  • 1952 : King Kong (キングコング, Kingu Kongu) (poupées animées)
  • 1957 : Nuage-jeunesse (青春・雲, Seishun・kumo)
  • 1957 : Petit à petit (だんだんこ, Dandanko)
  • 1957 : Mémoires du sommeil (眠りの記憶, Nemuri no kioku)
  • 1958 : La Fille dans le dessin (絵の中の少女, E no naka no shōjo)
  • 1960 : Jeudi (木曜日, Mokuyōbi)
  • 1961 : La Route Nakasendo (中山道, Nakasendō)
  • 1962 : Un après-midi pour M. T. (T氏の午後, T-shi no gogo)
  • 1962 : Le Pense-bête (形見, Katami)
  • 1963 : Onomichi (尾道)
  • 1963 : L'Homme qui a mangé (喰べた人, Tabeta hito)
  • 1964 : Complexe - Le Cristal fébrile ou le chemin de promenade du cortège funèbre sur une valse de bavardage triste (Complexe=微熱の玻璃あるいは悲しい饒舌ワルツに乗って葬列の散歩道, Complexe = Binetsu no hari arui wa kanashī jozetsu warutsu ni notte sōretsu no sanpodō)
  • 1966 : Émotion - Un après-midi de légende - Quand a-t-on vu Dracula ? (EMOTION=伝説の午後・いつか見たドラキュラ, Emotion = Densetsu no gogo - Itsuka mita Dorakura)
  • 1968 : Confession - Le Voyage amoureux vers la guillotine lointaine (CONFESSION=遥かなるあこがれギロチン恋の旅, Confession = Haruka naru akogare girochin koi no tabi)
  • 1969 : Portons un toast dans la paume de la main (てのひらの中で乾杯/キリンビールのできるまで, Tenohira no naka de kanpai / Kirin bīru no dekiru made)
  • 1970 : Mémoires de la mer - Dans une direction solitaire (海の記憶=さびしんぼう・序, Umi no kioku = Sabi shinbōjo)
  • 1971 : Olélé, olala (オレレ・オララ, Orere orara)
  • 1971 : Jérémie à Rio (ジェルミ・イン・リオ, Jerumi in Rio)
  • 1972 : Stampede Country (スタンピード・カントリ, Sutanpiido kantori)
  • 1972 : Album des dinosaures heureux (ハッピー・ダイナノサウルス・アルバム, Happii dainanosaurusu arubamu)

Cinéma

  • 1977 : House (ハウス, Hausu)
  • 1977 : Le Visiteur des prunelles (瞳の中の訪問者, Hitomi no naka no hōmon-sha)
  • 1978 : L'Amour - Tournez la tête (ふりむけば愛, Furimukeba ai)
  • 1979 : La Dernière Aventure de Kosuke Kindaichi (金田一耕助の冒険, Kindaichi Kosuke no boken)
  • 1981 : L'École visée (ねらわれた学園, Nerawareta gakuen)
  • 1982 : La Nouvelle de la classe[7] ou Adieu à moi[8] (転校生, Tenkōsei)
  • 1983 : La Fille qui parcourt le temps (時をかける少女, Toki o kakeru shōjo)
  • 1984 : La Ville morte (廃市, Haishi)[9]
  • 1984 : Un garçon nommé Kenya (少年ケニヤ, Shōnen Keniya)
  • 1984 : L'Île la plus proche du Paradis (天国にいちばん近い島, Tengoku ni ichiban chikai shima)
  • 1985 : Le Garçon triste ou Ma solitude (さびしんぼう, Sabishinbō)
  • 1985 : La Pente des sœurs (姉妹坂, Shimaizaka)
  • 1986 : Sa moto, son île (彼のオートバイ、彼女の島, Kare no ōtobai, kanojo no shima)
  • 1986 : Poisson d'avril (四月の魚, Shigatsu no sakana)
  • 1986 : Allons à la campagne, à la montagne, au bord de la mer (野ゆき山ゆき海べゆき, Noyuki yamayuki umibeyuki)
  • 1987 : L'École emportée (漂流教室, Hyōryū kyōshitsu)
  • 1988 : La Légende de la fidélité au Japon - Deux types bizarres - Groupe de gens détraqués (日本殉情伝 おかしな二人 ものくるほしきひとびとの群れ, Nippon junjōden: Okashina futari: Monokuru hoshiki hitobito no mure)
  • 1988 : Les Désincarnés (異人たちとの夏, Ijin-tachi to no natsu)
  • 1989 : Pastèques à la pékinoise (北京的西瓜, Pekin-teki suika)
  • 1991 : Deux (ふたり, Futari)
  • 1992 : Mon cœur appartient à papa (私の心はパパのもの, Watakushi no kokoro wa papa no mono)
  • 1992 : La raison pour laquelle elle ne se marie pas (彼女が結婚しない理由, Kanojo ga kekkon shinai riyū)
  • 1992 : Seishun dendekedekedeke (青春デンデケデケデケ)
  • 1993 : Nostalgie lointaine (はるか、ノスタルジィ, Haruka, nosutarujii)
  • 1993 : Emporté par les flots : Samurai Kids (水の旅人 侍KIDS, Mizu no tabibito : Samurai kizzu)
  • 1994 : Femme épanouie (女ざかり, Onna zakari)
  • 1995 : Demain (あした, Ashita)
  • 1998 : Mikeneko Hōmuzu no suiri: Direkutāzu katto (三毛猫ホームズの推理 <ディレクターズ・カット>)
  • 1998 : Sada (SADA〜戯作・阿部定の生涯, Sada: Gesaku · Abe Sada no shōgai)
  • 1998 : Kaze no uta ga kikitai (風の歌が聴きたい)
  • 1998 : Reibyō densetsu: Gekijōban (麗猫伝説 劇場版)
  • 1999 : Ano natsu no hi: Tondero jiichan (あの、夏の日 -とんでろ じいちゃん-)
  • 2000 : Manuke sensei (マヌケ先生)
  • 2000 : Yodogawa Nagaharu monogatari: Kōbe hen sainara (淀川長治物語・神戸篇 サイナラ)
  • 2001 : Kokubetsu (告別)
  • 2002 : Nagoriyuki (なごり雪)
  • 2004 : Riyū (理由)
  • 2007 : Tenkōsei: Sayonara anata (転校生 -さよなら あなた-)
  • 2007 : 22 sai no wakare - Lycoris: Ha mizu hana mizu monogatari (22才の別れ Lycoris 葉見ず花見ず物語)
  • 2008 : Sono hi no mae ni (その日のまえに)
  • 2012 : Casting Blossoms to the Sky (この空の花 -長岡花火物語, Kono sora no hana: Nagaoka hanabi monogatari)
  • 2014 : Seven Weeks (野のなななのか, No no nanananoka)
  • 2017 : Hanagatami (花筐)[10]
  • 2019 : Labyrinth of Cinema (海辺の映画館―キネマの玉手箱, Umibe no eigakan – Kinema no tamatebako)[11]

Clip vidéo

Distinctions

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Décorations

Récompenses

Sélections et nominations

Notes et références

  1. (en) « Japanese Director Nobuhiko Obayashi Dies at 82 », Variety, (lire en ligne)
  2. (en) « Obayashi Nobuhiko at IFFR », sur iffr.com (consulté le )
  3. (en) Rien T. Segers, A New Japan for the Twenty-First Century : An Inside Overview of Current Fundamental Changes and Problems, Routledge, , 304 p. (ISBN 978-1-134-05407-7, lire en ligne), p. 238
  4. (ja) « 映画監督の大林宣彦氏、82歳で死去 肺がんで余命3か月の宣告から3年8か月 », hochi.news, (lire en ligne)
  5. (ja) « 映画監督の大林宣彦さん死去 時をかける少女・転校生 », Asahi Shinbun, (lire en ligne)
  6. Tadao Satō, Le Cinéma japonais (tome II), Éditions du Centre Pompidou, , 324 p. (ISBN 2-85850-930-1), p. 277-279
  7. La Nouvelle de la classe : titre français du film lors de la rétrospective « Art Theatre Guild of Japan (ATG) ou la fabrique d'auteurs » du 7 juin au 23 juillet 2011 à la MCJP, voir le Catalogue en ligne de la rétrospective sur issuu.com
  8. Adieu à moi : titre français du film d'après le catalogue : Hideko Govaers, Reiko Inoue et La Cinémathèque française, Le Cinéma japonais de ses origines à nos jours (de janvier 1984 à avril 1985), Cinémathèque française, 1er trimestre 1984, 144 p. (lire en ligne), p. 141
  9. La Ville morte : titre français du film lors de la rétrospective « Art Theatre Guild of Japan (ATG) ou la fabrique d'auteurs » du 7 juin au 23 juillet 2011 à la MCJP, voir le Catalogue en ligne de la rétrospective sur issuu.com
  10. Hanagatami (2017) - MCJP
  11. (en) « Labyrinth of Cinema », sur iffr.com (consulté le )
  12. (ja) « 秋の叙勲、森山元法相ら4024人に », sur m2hope.seesaa.net, (consulté le )
  13. (en) « Nobel laureate Akira Yoshino among six selected for Japan's top cultural award », The Japan Times, (lire en ligne)
  14. (ja) « Mainichi Film Awards - 43th (1988年) », sur mainichi.jp (consulté le )
  15. (en) « Sada », sur fipresci.org (consulté le )
  16. (ja) « 第29回高崎映画祭 », sur takasakifilmfes.jp (consulté le )
  17. (ja) « Japan Academy Film Prize - 12th (1989年) », sur www.japan-academy-prize.jp (consulté le )
  18. (en) « Moscow International Film Festival : 1989 year », sur moscowfilmfestival.ru (consulté le )
  19. (ja) « Japan Academy Film Prize - 16th (1993年) », sur www.japan-academy-prize.jp (consulté le )
  20. (ja) « Japan Academy Film Prize - 17th (1994年) », sur www.japan-academy-prize.jp (consulté le )
  21. (en) « Berlinale - Programme 1998 », sur www.berlinale.de (consulté le )

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