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Noël Monier

Noël Monier, né le [1] et mort le [2], est un journaliste français, qui fut le président du Syndicat des journalistes français (SJF) à partir de 1975 puis son secrétaire général[3], avant de créer en 1994 sa propre publication, un mensuel local dans le 18e arrondissement de Paris.

Noël Monier
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Biographie
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Biographie

Dès 1971, NoĂ«l Monier, Ă  la fois photoreporter et journaliste texte, rĂ©dige un livre d'entretiens avec Edmond Maire, qui vient d'ĂŞtre Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CFDT. Il y Ă©voque « l'effort entrepris pour distinguer ce qui relève des syndicats et ce qui relève des partis politiques - et en mĂŞme temps la difficultĂ© Ă  Ă©tablir une sĂ©paration tranchĂ©e ». L'annĂ©e suivante, il rĂ©dige avec Gilles Bresson un livre d'interviews rĂ©alisĂ©s auprès de jeunes sur les problèmes qui les concernent: Avoir 16 ans.

NoĂ«l Monier a parallèlement travaillĂ© au service du quotidien France-Soir[4], oĂą il milite Ă  la CFDT, avec Paul Parisot, prĂ©sident du SJF. En 1968, il propose que les directeurs de rĂ©daction soient Ă©lus par les journalistes, ce Ă  quoi s'oppose Paul Parisot[4]. Tous deux militent ensuite ensemble contre l'arrivĂ©e au capital de Robert Hersant en 1975, Ă  l'unisson de GĂ©rard Gatinot, de la CGT[5]. Il dĂ©nonce alors le fait qu'Hachette, propriĂ©taire du journal, est contrĂ´lĂ© par Paribas, « qui domine aussi la majoritĂ© de l'industrie papetière en France, et la plus grande partie de l'imprimerie ».

NoĂ«l Monier a ensuite Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident du Syndicat des journalistes français lors du congrès de Toulon, en 1975[3], qui a vu la direction prĂ©cĂ©dente, menĂ©e par Paul Parisot, renversĂ©e. NoĂ«l Monier s'appuie sur des journalistes de Bayard Presse, de Fleurus et du quotidien Le Monde. Il dĂ©nonce le fait que le journaliste soit en France « un citoyen de seconde zone ». L'ambiance est alors au « basisme » et l'Ă©quipe prĂ©cĂ©dente est critiquĂ©e parce que ses frais de dĂ©placement ne sont pas remboursĂ©s, l'un des journalistes de France-Soir, le grand reporter Roger Colombani, ami de Paul Parisot, Ă©tant moquĂ© parce qu'il arrive en Mercedes.

Un peu plus tard, après l'ouverture d'une clause de cession Ă  France-Soir, qui amène Roger Colombani et Paul Parisot Ă  partir au Matin de Paris, NoĂ«l Monier a pris une fonction de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, avec un statut de permanent rĂ©munĂ©rĂ© par le syndicat[6]. Sous sa direction, les effectifs du Syndicat des journalistes français dĂ©jĂ  passĂ©s en 1975 Ă  800 syndiquĂ©s contre 200 en 1964 vont continuer Ă  progresser fortement. Il est appelĂ© Ă  la rescousse par Philippe Simonnot, journaliste Ă©conomique spĂ©cialisĂ© dans les questions de pĂ©trole, licenciĂ© du quotidien Le Monde, pour avoir publiĂ© en une note d'un haut fonctionnaire sur la fusion Elf Aquitaine[7]. Les syndicalistes du journal estiment que si Philippe Simonnot veut ĂŞtre rĂ©intĂ©grĂ©, il doit renoncer Ă  publier un livre critique sur Le Monde, car «c'est incompatible avec la demande de rĂ©intĂ©gration, il faut choisir», ce que le journaliste licenciĂ© n'accepte pas[8]. NoĂ«l Monier a pour sa part dĂ©clarĂ© lors de l'entretien : « Ah! c'est intĂ©ressant, il faut que ces choses soient dites »[7].

NoĂ«l Monier a ensuite dirigĂ© des publications internes Ă  la CFDT, qui demande dès la fin des annĂ©es 1970 au Syndicat des journalistes français de fusionner avec le syndicat du livre CFDT, au sein de la future FTILAC. Il a rĂ©digĂ© les actes du colloque organisĂ© les 15 et par l'Alternative Rouge et Verte sur le thème : « Pour une nouvelle citoyennetĂ© en Europe ». Habitant du quartier parisien de la Goutte d'Or, il a ensuite crĂ©Ă© en 1994 avec sa compagne Marie-Pierre LarrivĂ© et Jean-Yves Rognant, un mensuel associatif indĂ©pendant vendu en kiosques, Le 18e du mois[9], « pour raconter des histoires, relayer l'action des associations ». La publication se vendait toujours Ă  1 900 exemplaires par mois près de quinze ans plus tard[10].

Bibliographie

  • Pour un socialisme dĂ©mocratique : contribution de la CFDT et d'Edmond Maire. Textes d'interviews recueillies par un collectif de journalistes, parmi lesquels Pol Echevin, Claude Glayman, NoĂ«l Monier, Claude Perrignon, Philippe Simonnot NoĂ«l Monier, mars-
  • Avoir 16 ans, avec Gilles Bresson, 1972
  • La CFDT Ă  la rencontre des arts de Mary Lobo, Christian Avril, NoĂ«l Monier et Jean Pottier, 1991
  • Paul Parisot, la traversĂ©e du siècle d’un journaliste engagĂ© , Éditions Aria-Nord,

Références

  1. « Noël Monier (1933-2013) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. « Noël Monier : Un grand militant nous a quitté », Syndicat des Journalistes CFDT, 30 mai 2013
  3. Paul Parisot, la traversée du siècle d’un journaliste engagé , Éditions Aria-Nord, mai 2010, page 180
  4. Paul Parisot, la traversée du siècle d’un journaliste engagé , Éditions Aria-Nord, mai 2010, page 178
  5. « CHOMAGE RECORD : 12 % » par Christine Cottin, dans L'UnitĂ© du 7 mars 1975
  6. Paul Parisot, la traversée du siècle d’un journaliste engagé , Éditions Aria-Nord, mai 2010, page 182
  7. Le Monde et le pouvoir, par Philippe Simonnot (1977)
  8. Histoire du journal Le Monde 1944-2004 par Patrick Éveno, Albin Michel, 2004
  9. Le 18e du mois
  10. « RĂ©dac chef du 18e du mois », par Olivier Le Naire, dans L'Express du 29/05/2008

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