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Paul Parisot

Paul Parisot est un journaliste français né le à Paris 15e et mort le à Paris 17e[1]. Il fut le rédacteur de la charte de Munich en 1971, en tant que président du syndicat des journalistes CFDT puis de la Fédération internationale des journalistes de 1978 à 1982. Grande figure du France Soir des années 1960, dont il fut chef du service social[2] et où il a combattu l'arrivée de Robert Hersant avec la société des rédacteurs, il avait aussi dirigé le service international d'un autre grand quotidien, Franc-Tireur, à la Libération. Il a terminé sa carrière comme rédacteur en chef du quotidien de gauche Le Matin.

Paul Parisot
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Paul Louis René Parisot
Nationalité
Activité

Biographie

Jeunesse

Paul Parisot est né d’un père employé de commerce et d’une mère sans profession[3]. À partir de 1934[3] il milite à la SFIO, avec Maurice Laval, qui deviendra vingt ans plus tard un des fondateurs et l’administrateur de France Observateur puis de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur.

RĂ©sistance

Le passage par les réseaux de Résistance a ensuite déterminé sa vocation journalistique[4]. Sous l'Occupation, il contribue en décembre 1940 à l’organisation d’un congrès clandestin des Auberges de jeunesse à Suresnes[3] puis à la création de groupes antinazis à la Sorbonne[3]. Il est arrêté en janvier 1944[2] pour faits de résistance puis il devient journaliste à l'Agence européenne de presse à la Libération[2].

Franc-Tireur

Devenu journaliste professionnel après la Libération, au sein de la rédaction de Franc-Tireur, il y est promu chef du service étranger[5] - [2], tout en militant au syndicat Force ouvrière[5].

France-Soir

Il rejoint ensuite le France-Soir de la grande époque, sous la direction de Pierre Lazareff[5]. À la fin des années 1960, alors qu'il préside l'Association des journalistes de l'information sociale[6], il fait partie du petit groupe qui se réunit régulièrement pour soutenir l'action de Pierre Bérégovoy[6], dans le cadre d'un club de réflexion politique "Socialisme moderne", où milite aussi le journaliste Régis Paranque [6].

Chef du service social de France-Soir[5] - [2], membre du comitĂ© d'entreprise, il rejoint la section syndicale CFTC en 1964 lorsqu'elle se transforme en section CFDT, du fait de la « dĂ©confessionalisation Â» dĂ©cidĂ©e par un congrès de la CFTC.

CFDT

Toujours en 1964, il est Ă©lu prĂ©sident du Syndicat des journalistes français (CFDT)[5] - [2]. Ă€ ce poste pendant une dĂ©cennie, il est l’un des artisans de la crĂ©ation en 1966 de l’Union nationale des syndicats de journalistes (UNSJ) puis l’un des rĂ©dacteurs de la dĂ©claration des droits et des devoirs de Munich, dite « charte de Munich Â» de 1971, et enfin prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration internationale des journalistes de 1978 Ă  1982. C'est sous on impulsion que les journalistes français sont « largement les artisans » de cette charte de 1971[7], adoptĂ©e lors d’une confĂ©rence organisĂ©e Ă  Munich Ă  l’invitation du "Deutscher Journaliste Verband"[7].

Robert Hersant

Il se retrouve ensuite en conflit avec Robert Hersant, qui tente de racheter Le Figaro et France-Soir au milieu des années 1970[2]. Hersant parvenant à réaliser les deux acquisitions, Paul Parisot doit alors partir[2]. « Nous avons été vendus comme des meubles dont l'acte de vente aurait été truqué à l'avance », dénonce-t-il.

Le Matin

Ne souhaitant pas tomber sous la férule d'Hersant, qui a reçu le soutien discret du président Valéry Giscard d'Estaing, une cinquantaine de journalistes[8] sur plus de 200 quittent France-Soir, en faisant jouer la clause de cession, pour participer à la création du Matin de Paris le [5]. Parisot en sera le rédacteur en chef à partir de 1984, lorsqu'il quitte France-Soir pour rejoindre Le Matin. La même année, la justice estime qu'il doit être réintégré dans ses fonctions à France-Soir, sur décision du tribunal de grande instance de Paris, mais il a alors 67 ans.

Paul Parisot est resté à la CFDT jusqu’en 2005[2], date à laquelle, à 87 ans, il a décidé d’adhérer au Syndicat national des journalistes CGT[2].

Bibliographie

  • Avec Jean-RenĂ© Chauvin et Albert Demazière, Pour la vĂ©ritĂ©, Paris : J.-R. Chauvin, 1997 Sur l'assassinat de Pietro Tresso.
  • Paul Parisot - La traversĂ©e du siècle d'un journaliste engagĂ©, entretiens avec Alain Goguey et Marie-Martine Chambard, 2010

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. "Paul Parisot, journaliste. L'ex-président du Syndicat des journalistes-CDFT fut aussi une grande figure de France Soir", dans Le Monde le 6 décembre 2007
  3. Biographie Maitron
  4. "Les journalistes sociaux: histoire et sociologie d'une spécialité journalistique", par Sandrine Lévêque, aux Presses Universitaires Rennes en 2000
  5. Paul Parisot - La traversée du siècle d'un journaliste engagé, entretiens avec Alain Goguey et Marie-Martine Chambard, 2010
  6. Jacques Follorou, Bérégovoy, le dernier secret (présentation en ligne)
  7. "L'éthique des journalistes au xxe siècle. De la responsabilité devant les pairs aux devoirs à l'égard du public" par le sociologue Jean-Marie Charon, dans la revue Le Temps des médias en 2003
  8. « Le dĂ©peceur a encore frappĂ© Â», par Jean-Pierre Bedei, dans bases.ourouk.fr du 8 avril 1983.

Liens externes

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