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Nina Bari

Nina Karlovna Bari (russe : Нина Карловна Бари (, Moscou, Moscou) est une mathématicienne soviétique connue pour son travail sur les séries trigonométriques. Elle a été tuée par une rame du métro de Moscou.

Nina Bari
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Нина Карловна Бари
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse

Elle a consacré la majeure partie de sa vie à la théorie des fonctions.

Biographie

Nina Bari est la fille d'Olga Eduardovna Seligson et Karl Adolfovich Bari, un médecin[1]. Elle a étudié dans une école privée à Moscou réservée uniquement aux filles, L O Vyazemska's High School, où elle développe un vrai potentiel pour les mathématiques. À cette époque, l'enseignement pour les filles est inférieur à celui des garçons. Cependant Nina Bari veut montrer que malgré le fait qu'elle soit une fille, elle a des compétences en mathématiques; c'est pour cela qu'elle prend l'initiative de passer les examens finaux pour garçons.

Après la Révolution d'Octobre 1917 en Russie, le parti Bolchevique présente des réformes éducatives majeures, qui permettent pour la première fois l'ouverture des universités aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Nina Bari étudie à l'université d'État de Moscou[2]. C'est pour cela qu'en 1918 les femmes sont autorisées à entrer à l'Université d’État de Moscou. Cette période correspond à celle où Bari réussit ses examens, donc c'est dans cette Université qu'elle peut continuer ses études.

Par la suite, elle entre dans une Faculté de mathématiques et de physique dans l'État de Moscou. Après son entrée dans la Faculté, elle est influencée par un de ses professeurs Nikolaï Nikolaevich Luzin, et avec un groupe d'élèves ils suivent ses idées. Les membres de ce groupe ont pour but d'examiner les champs mathématiques de théories et de fonctions, ils sont appelés les « Luzitanians ». Nina Bari décide de passer la majeure partie de ses recherches sur la théorie des fonctions, même après que le groupe se soit dissous[2]. Elle est une excellente élève et elle obtient son diplôme tôt. Elle est diplômée en 1921 et devient professeure à l''Institut Sylviculture de Moscou et l'Institut Communiste.

Lors de sa dernière année d'étude, Nina rencontre Viktor Vladmirovich Nemytski, un jeune étudiant qui vient d'entrer à l'Université de Moscou. Ils deviennent des amis proches partageant des intérêts non seulement mathématiques, mais aussi un amour des randonnées à pied dans les montagnes. En plus des mathématiques, Bari a d'autres centres d'intérêt. Elle aime la randonnée et le tourisme ainsi que la poésie et la musique. Elle épouse Viktor Vladmirvich Nemytski[1].

Peu de temps après qu'elle ait commencé à enseigner, l'Institut de Mathématiques et de Mécanique ouvre à l'Université de Moscou. En parallèle, elle devient étudiante à l'Institut pour la recherche sur la série trigonométrique. Elle se concentre spécifiquement sur l'analyse de séries trigonométriques diverses. Elle souhaite résoudre le problème de l'unicité de série trigonométrique. La question de base dans sa thèse est : «Selon quelles conditions, le développement en série trigonométrique d'une fonction donnée est-il unique ?»[2].

En 1922, elle présente à la Société mathématique de Moscou ses conclusions principales sur la série trigonométrique, elles sont publiées en 1923[3]. Elle reçoit en 1926 le prix de Glavnauk pour ses explications aux divers problèmes difficiles sur des fonctions trigonométriques. La même année, elle part à l'étranger pour étudier et travailler pendant six mois à la Sorbonne et l'Université en France à Paris, assistée par Jacques Hadamard. Un an plus tard elle visite Lvov, en Pologne, où elle assiste au Congrès mathématique polonais. À la suite de sa présence à ce Congrès à Lvov, elle assiste au Congrès international des mathématiciens à Bologne en 1928, à laquelle elle donne un cours aux invités sur la structure analytique d'une fonction continue arbitraire. Durant cette même année, on lui attribue une bourse de la fondation Rockefeller qui lui donne la chance de continuer ses études à Paris jusqu'en 1929[1]. En 1935, on lui attribue le diplôme de docteur des Sciences Physiques-mathématiques.

Elle décide de publier, en 1952, un article où elle établit que toute fonction finie et mesurable presque partout, possède presque partout une primitive, dont la dérivée de la série de Fourier converge presque partout vers la fonction de départ[2] - [4].

Elle obtient aussi des résultats significatifs sur des propriétés de systèmes orthogonaux et biorthogonaux. Certains de ces systèmes sont le système Bessel, le système de Hilbert et le système Riesz-Fischer. Bari écrit aussi une monographie de neuf cents pages. Dans ce livre elle parle de toutes sortes de problèmes impliquant la série trigonométrique. Sa monographie devient la référence de base pour tous les mathématiciens se concentrant sur la théorie de fonctions et la théorie de série[2]. Bari est considérée comme le principal leader des mathématiques à l'Université d'État de Moscou. Elle aide beaucoup d'étudiants à obtenir leur doctorat et améliorer leurs thèses.

Elle se suicide[5] le . Elle est inhumée au cimetière de la Présentation.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nina Bari » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Nina Karlovna Bari », sur MacTutor, université de St Andrews.
  2. Biography of Nina Karlovna Bari, par Giota Soublis, Agnes Scott College.
  3. Nina Bari, Sur l'unicité du développement trigonométrique, Comptes rendus de l'académie des sciences, Paris, T.177, 1923, 1195-1197, Lire en ligne
  4. Paul J. Campbell, Louise S Grinstein,Women of Mathematics, A Bibliographic Sourcebook, Greenwood, 1987, (ISBN 0313248494), p. 10
  5. (en) « Nina Bari - Biography », sur Maths History (consulté le )

Sources

Liens externes

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