Niki Demiller
Niki Demiller, né le 22 octobre 1988, est un compositeur et interprète français, connu tout d'abord pour avoir été la voix du groupe de rock adolescent The Brats, avant d'entamer une carrière solo.
Naissance |
Talence, France |
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Activité principale | Chanteur, auteur-compositeur-interprète |
Genre musical | Rock français, pop, chanson française |
Instruments | Piano, Guitare |
Labels | La Tebwa Indépendant |
Site officiel | nikidemiller.com |
Biographie
Les Brats
Niki Demiller naît le 22 octobre 1988 à Talence et découvre la musique très jeune, formant son premier groupe de rock à l'âge de 13 ans[1]. À seize ans à peine, il commence une carrière à succès avec le groupe Brats, dont il est le chanteur. Dans ce cadre, il se produit, encore adolescent, en première partie de Iggy and the Stooges au Zénith de Paris, ou encore des Buzzcocks au Printemps de Bourges.
Le 21 janvier 2006 il est interviewé à la une culture du Parisien Val de Marne[2]. Le 9 novembre 2006, il est invité sur le plateau de l'émission Ce soir (ou jamais !) en compagnie de Bernie Bonvoisin du groupe Trust.
Après un premier album produit par Yarol Poupaud et une tournée avec les Wampas, le groupe se sépare en 2010. Le 7 mai 2010, Niki Demiller est invité sur le plateau du Grand journal par Michel Denisot, en compagnie de Philippe Manœuvre, pour faire le point sur les années baby-rockeur.
En solo
Niki Demiller et Charlie H de Metal Urbain créent alors le Festival Rock Sur Marne[3] à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne)[4]. Ils y programment Catherine Ringer, La Femme, Les Wampas aux côtés de jeunes groupes de la ville[5]. Niki Demiller s'y produit alors pour la première fois en solo. Le festival est un succès réunissant 9 000 visiteurs sur deux éditions[6].
Parallèlement, Niki Demiller développe une carrière musicale en solo, en faisant le choix de la chanson française à texte, à rebours de ses jeunes années dans les Brats[7]. Il sort en 2012 un premier EP, Tout va bien, qui ne rencontre pas le succès et le convainc de se détourner pour plusieurs années de la scène, pour aborder la musique d'une nouvelle façon[1].
Compositeur
En 2008, Niki Demiller s'était essayé une première fois à la composition de musique de film et avait composé et interprété le thème « La Danseuse » dans le film Je vous hais petites filles de Yann Gonzalez, qui fut sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2008.
En 2015 détenteur du bourse du Fongecif, il entreprend des études d'arrangement et orchestration à l'école Atla[8] et devient compositeur pour le cinéma[9]. Son mentor d'alors est le compositeur Thibault Renard, qui l'initie à la musicologie classique[10]. Il écrit notamment bande originale du film Pacific Mermaid qu'il interprète en live au cinéma parisien Le Louxor[11].
Il fait partie du jury Sacem sous la présidence de Juliette Binoche du Festival Premiers Plans d'Angers[12] 2019. Cette même année, il est lauréat de la résidence Maison du film[13], et des ateliers Musique et Cinéma du Moulin d'Andé.
En 2020 il obtient un double disque de platine en tant qu'auteur pour le morceau Désolée (Paris / Panam) du groupe italien Shanguy.
Interprète
En 2017, Niki Demiller sort un nouvel EP, intitulé L'aventure, qui traite des thématiques inhérentes au monde du tertiaire et à l'uberisation de l'activité du service[14] : « Une épopée en 4 titres sur la Défense et le blues du businessman, avec juste ce qu'il faut de dérision et d'esprit ludique pour en faire un objet pop »[1]. L'apparition de cet univers insolite fait suite à une expérience en tant que VRP dans la publicité, métier qu'il a exercé entre la fin des Brats et sa reconversion en compositeur[8]. Demiller décrit ainsi cet univers :
« Je veux faire un concept album sur le monde du tertiaire, du service. J’ai bossé là-dedans pendant 10 ans, et j’ai tellement sillonné l’Île de France pour mon travail, circulé en Autolib, au bout d’un moment j’ai eu envie de raconter ça : le périphérique parisien, les chambres d’hôtel des VRP en déplacement, le rendez-vous commercial qui se joue comme un duel[1]. »
Son univers musical est également proche de celui du groupe Mustang, et influencé par David Bowie, Brian Eno, les Talking Heads et Bertrand Burgalat[1]. Il se dit également influencé par la lecture de Michel Houellebecq. Le disque et notamment la chanson-titre (assortie d'un clip tourné à La Défense) fait l'objet d'un accueil favorable dans la presse spécialisée[7] - [1].
La même année, il collabore avec la chanteuse Victorine pour un nouveau clip, Silicon Valley, poursuivant son exploration ironique du monde des cadres urbains en perdition[8]. Le duo se produit ensuite en concert, notamment aux Trois Baudets[15].
En 2019 il présente le disque L'aventure à La Maroquinerie[16]. Il se produit en première partie de Miossec sur l'une des scènes principales de la Fête de l'Humanité[17], et est l’un des trois lauréats de l'accompagnement artistique Zebrock de la Fête de l'Huma 2019[18]. Il rejoue à la Fête de l'Humanité en 2020, déplacée à la Bellevilloise en raison de la crise sanitaire Covid 19[19].
Fin 2020, il publie un nouveau single intitulé L'Asphalte, assorti d'un clip[20], suivi début 2021 de Septembre à nouveau[21]. Ce single est chroniqué dans l'émission Côté Club de France Inter[22], entre en playlist sur Radio France internationale et Niki Demiller est invité à l'émission Le grand soir de la Radio télévision suisse[23].
En avril 2021 paraît sur le label La Tebwa l'album qui synthétise cette nouvelle période : Autopsie de l'homme qui voulait vivre sa vie. Le titre est tiré d'un roman de Douglas Kennedy, et l'album contient notamment une participation du chanteur punk Didier Wampas[24]. Ce concept-album incarne le « blues du tertiaire », des bullshit jobs et de la déshumanisation du monde de l'entreprise, décrit par Laurent Goumarre sur France Inter comme « le diagnostic d'une société du travail tertiaire en crise et d'une erreur de parcours professionnel qui est peut-être l'histoire de sa vie »[25]. L'album fait l'objet de critiques élogieuses, notamment dans Rock & Folk[26], assortie d'un interview[10].
Filmographie
- Je vous hais petites filles, 2008, moyen-métrage de Yann Gonzalez (Produit par Sedna Films)
- Label scénario Maison du Film (2008) - Quinzaine des Réalisateurs (France, 2008) - Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand (France, 2009) - Festival international du court-métrage de Vila do Conde (Portugal, 2008)
- Pacific Mermaid, 2016, moyen-métrage de Alexis Barbosa (Produit par Wattson Productions)
- Miami independant film festival, États-Unis - 12th month film festival, Roumanie - International monthly film festival, Londres - Calcutta international cult film festival, Inde.
- S.O.S., 2020, court métrage de Sarah Hafner (Produit par Qui Vive Production et Canal +)
- Un Monde Sans crise, 2020, moyen-métrage de Ted Hardy-Carnac (Produit par La Belle Affaire Productions avec participation de OCS)
- Lauréat TRIO – Maison du Film 2019
- Youssou Et Malek, 2021, court-métrage de Simon Frenay
- Langue Maternelle, 2021, court-métrage de Mariame N'Diaye.
Discographie
LP
2021 : Autopsie de l'homme qui voulait vivre sa vie (La Tebwa)
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EP
- 2012 : Niki Demiller (Tout va bien) -- Believe Distribution Services
- 2018 : Niki Demiller (L'Aventure) -- La Tebwa
Singles
- 2020 : L'Asphalte -- La Tebwa
- 2021 : Septembre à nouveau -- La Tebwa
- 2022 : Vesna Mirabeau[27] -- Studio d'Ikken en faveur des enfants d'Ukraine pour l'UNICEF
Compilations
- 2018 : Niki Demiller (Noël Interdit) -- Les Inrockuptibles
Liens externes
- « On connaît la chanson #4 : Niki Demiller interprète "Il ne rentre pas ce soir" d'Eddy Mitchell. », sur L'Humanité, .
- « Niki Demiller : Un concert gratuit avant Biches Festival », sur Ouest-France, .
- « Le rock français de Niki Demiller », sur Radio Vostok, .
- « Niki Demiller revient dans un western pour cadres supérieurs », sur Gonzaï, .
- « Les aventures sonores de Niki DeMiller », sur soul-kitchen.fr, .
- « Niki Demiller ou l'aventure pop sociale », sur faceszine.com.
- « Niki Demiller », sur Discogs.
- Interview sur la chaîne de l'Institut national de l'audiovisuel.
Notes et références
- « Niki Demiller ou l'aventure pop sociale », sur faceszine.com.
- Par J. D. Le 21 janvier 2006 à 00h00, « On est au centre d'une tornade », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Saint-Maur lance son Festival "Rock sur Marne" », sur terrafemina.com.
- « Rock sur Marne », sur stephaniechupin.com.
- « Pas de Rock sur Marne cette année », sur leparisien.fr.
- « Bon plan : Festival de rock à Saint-Maur des Fossés », sur 94.citoyens.com.
- « Niki Demiller revient dans un western pour cadres supérieurs », sur Gonzaï, .
- « Les aventures sonores de Niki DeMiller », sur soul-kitchen.fr, .
- « Niki Demiller », sur cinezik.org.
- Samuel Ramon, « Niki Demiller : Avant de devenir fou », Rock & Folk, no 645, , p. 20-21.
- « AVANT-PREMIÈRE "PACIFIC MERMAID" et rencontre avec l'équipe du film », sur cinemalouxor.fr.
- « Atelier musique et cinéma - Masterclass Sacem », sur premiersplans.org.
- « Résidence TRIO 2019 : 8 Compositeurs, 7 Réalisateurs & 2 Producteurs réunis à la Ferme de Villefavard par la Maison du film », sur cinezik.org, .
- « Le rock français de Niki Demiller », sur Radio Vostok, .
- « Hervé · Niki Demiller · Victorine », sur lestroisbaudets.com, .
- « Finale 2019 », sur lamaroquinerie.fr, .
- « Niki Demiller – Scène Zebrock de la Fête de l’Humanité vend. 13 sept. », sur http://zebrock.org, .
- « Scène Zebrock à la Fête de l’Humanité », sur longueurdondes.com, .
- « Niki Demiller interprète "Il ne rentre pas ce soir" d'Eddy Mitchell. On connaît la chanson #4 », sur L'Humanité, .
- « L’ex baby-rockeur Niki Demiller livre un single tout à fait recommandable », sur Gonzaï, .
- « Niki Demiller : nouveau titre “Septembre à nouveau” », sur vacarm.net, .
- « Les Marquises et Marquis », sur France Inter (consulté le )
- « Le grand soir - RADIO », sur Radio télévision suisse (consulté le )
- « Niki Demiller : “Autopsie de l’Homme qui Voulait Vivre sa Vie” », sur adecouvrirabsolument.com, .
- Laurent Goumarre, « Bertrand Betsch, Niki Demiller et Chaton », sur France Inter, .
- Jean-William Thoury, « Autopsie de l'homme qui voulait vivre sa vie », Rock & Folk, no 645, , p. 84.
- Estelle FLABAT, « UNICEF France / Studio d’Ikken : VESNA MIRABEAU - un titre pour aider les enfants d’Ukraine », sur UNICEF, (consulté le )