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Nikólaos Mavrogénis

Nikólaos Mavrogénis (en grec moderne : Νικόλαος Μαυρογένης, en roumain : Nicolae Mavrogheni) naquit vers 1735 à Paros (Cyclades en Grèce) et fut exécuté sur ordre du Sultan en septembre 1790 à Byala en Bulgarie. Il fut hospodar de Valachie de 1786 à juin 1790.

Nikólaos Mavrogénis
Illustration.
Nikólaos Mavrogénis
Titre
Prince de Valachie

(4 ans et 3 mois
Prédécesseur Mihail Ier Sutu
Successeur Mihail Ier Sutu
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paros (Cyclades, Grèce)
Date de décès
Lieu de décès Byala (Bulgarie)
Nationalité Grec

Nikólaos Mavrogénis
Liste des princes de Valachie

Biographie

Prince grec mais non phanariote au service du gouvernement ottoman, il fut drogman de la flotte turque, sous les ordres du Capitan-pacha Hassan pacha. Son efficacité contre la Révolution d'Orloff lui valut d'être nommé souverain de Valachie en mars 1786. Il resta jusqu'en 1790 sur le trône de cette principauté, en dépit de l'opposition de la noblesse roumaine, du fait de ses coûteux excès (par exemple, il fit dorer à la feuille les ramures des cerfs de sa ménagerie personnelle, qu'il attelait à son carrosse pour parader dans Bucarest)[1].

Nikólaos Mavrogénis fuit l'invasion autrichienne, tracté par les cerfs de sa ménagerie princière.

Parmi ses actions positives, il a développé dans Bucarest les adductions d'eau potable par des tuyaux en terre cuite, et aurait financé la construction de l'église de la « Source miraculeuse » à Bucarest (dite « Église de Mavrogénis ») et la restauration de la basilique de la Panaghia Katapoliani, endommagée par un tremblement de terre, sur son île natale de Paros[2].

Au cours de la guerre russo-turque de 1787-1792, il affronta les armées autrichiennes et connut quelques succès la première année. Mais en 1789, l'armée autrichienne occupa une partie du territoire de la Valachie, dont la capitale Bucarest. Lui-même tenta de fuir vers la Turquie, mais perdit la protection de son ancien supérieur Hassan pacha, mort en juin, puis fut battu et capturé en par les Autrichiens et emmené par eux au Banat, alors autrichien[3].

Libéré contre rançon dans les premiers jours de septembre 1790, le prince Nikólaos Mavrogénis fut convoqué par le grand vizir Youssouf Pacha au quartier-général de l'armée ottomane et fut décapité pour trahison dans le village de Bela ou Byala à 30 km au sud de Vidin, sur ordre du sultan Sélim III.

Il est le grand-oncle de l'héroïne de la guerre d'indépendance grecque, Manto Mavrogéni.

Notes et références

  1. Pitar Hristache, (ro) Istoria faptelor lui Mavroghene-Vodă și a răzmeriței din timpul lui pe la 1790 (« Histoire des faits et gestes de Nikólaos Mavrogénis et de la révolte de son temps autour de 1790 »), Bucarest 1796.
  2. Site CrestinOrtodox.ro - Biserica Izvorul Tamaduirii - Mavrogheni, 7 iunie 2013
  3. Peter Mario Kreuter : « Franz Leopold von Metzburg und Nicolae Mavrogheni : Momentaufnahmen einer schwierigen Beziehung zweier diplomatischer Welten », in : Encounters in Europe's Southeast. The Habsburg Empire and the Orthodox World in the Eighteenth and Nineteenth Centuries, Ed. Harald Heppner und Eva Posch, Bochum 2012, p. 75-91
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