Nicole Pasquier
Nicole Pasquier est une femme politique française libérale née le à Lyon (Rhône) où elle est morte le [1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 68 ans) 8e arrondissement de Lyon |
Nom de naissance |
Nicole Marie Niogret |
Nationalité | |
Activité |
Militante pour les droits des femmes |
Partis politiques |
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Biographie
Formation
Docteur en médecine diplômée de la faculté de Lyon, elle est titulaire d'un certificat d'études supérieures de neuro-psychiatrie[2].
Carrière médicale
Elle se spécialise en psychiatrie infantile et exerce à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon de 1960 à 1976 et à l'hôpital de Caluire-et-Cuire de 1971 à 1976[3].
Elle est membre de la Société de psychologie médicale de langue française et de la Société française de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent[3].
Carrière politique et associative
Nicole Pasquier est membre du Parti républicain. Elle est élue conseillère municipale de Caluire-et-Cuire de 1971 à 1983.
En 1974, elle est nommée déléguée générale du Centre d'information féminin pour la région Rhône-Alpes par la secrétaire d'État à la Condition féminine Françoise Giroud. Entre 1976 et 1978, Nicole Pasquier devient présidente du Centre d'information féminin de Paris qui, sous sa présidence, prendra le statut d'association nationale[4]. Elle devient également en 1976 déléguée nationale à la Condition féminine auprès du Premier ministre Raymond Barre[5].
Fonctions ministérielles
Nicole Pasquier est nommée secrétaire d’État à l'Emploi féminin du gouvernement Raymond Barre (3) le . Son arrivée au gouvernement, avec 8 autres femmes, se veut un geste symbolique fort de la part de Valéry Giscard d'Estaing[6]. Sa nomination et celle de ses collègues féminines sont cependant critiquées par la gauche et l'extrême gauche. La sociologue Évelyne Sullerot, classée à gauche, les accusent de servir d'« alibis » pour les hommes du gouvernement[4].
Durant ses fonctions, Nicole Pasquier œuvre en faveur du repos prénatal des femmes enceintes et pour l'égalité professionnelle entre hommes et femmes[7]. Elle lance un groupe de travail sur le problème relatif au travail à temps partiel avec les organisations syndicales[3].
Nicole Pasquier quitte le gouvernement le après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République et la nomination du premier gouvernement de Pierre Mauroy[7].
Vie privée
Elle est mariée et mère de trois enfants[4].
Mandats
- Conseillère municipale de Caluire-et-Cuire de 1971 à 1983.
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Le gouvernement français compte pour la première fois deux femmes ministres », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Véronique Helfz-Malz, Encyclopédie des femmes politiques sous la Ve République, Paris, Patrick Banon, coll. « Opinions publiques », (ISBN 978-2841920167, lire en ligne).
- Bard 2007.
- Véronique Helft-Malz et Paule-Henriette Levy, À part égale : les femmes dans la société française, Patrick Banon, , 246 p. (ISBN 978-2841920389, lire en ligne).
- Larysa Karaliova, La politique de Valéry Giscard d’Estaing en matière de condition féminine 1974-1981, Oslo, Universitetet i Oslo, , 138 p. (lire en ligne), p. 53-54.
- « Nicole Pasquier », Le Monde,‎ (lire en ligne ).
Voir aussi
Bibliographie
- Christine Bard, « Les premières femmes au Gouvernement (France, 1936-1981) », Histoire@Politique – Politique, culture, société, Centre d'histoire de Sciences Po, no 1,‎ (lire en ligne)