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Nicolas Tournier

Nicolas Tournier, baptisé le à Montbéliard (principauté de Montbéliard, dans le Saint-Empire Romain Germanique jusqu'en 1793), et mort en 1639 à Toulouse[1], est un peintre baroque.

Nicolas Tournier
Naissance
Décès
(Ă  48 ans)
Toulouse
Activité
Maître
Lieux de travail
Mouvement

Biographie

Tournier suit le mĂ©tier de son père, AndrĂ© Tournier, « peintre protestant de Besançon Â». On sait peu de sa vie avant son arrivĂ©e Ă  Rome, oĂą il serait arrivĂ© en 1617, et dĂ©clarĂ© "absent du pays" le 21 mars 1618. Habitant près de Simon Voeut, il apparaĂ®t dans le recensement annuel catholique de 1619 ("stati delle anime", le curĂ© vĂ©rifiant qui avait communiĂ©, entre autres). Actif Ă  Rome de 1619 Ă  1626. Il appartient au groupe des caravagesques français. Ces peintres, dont font aussi partie Valentin de Boulogne qui l'a particulièrement influencĂ©, Nicolas RĂ©gnier, et Georges de La Tour, ont Ă©tĂ© redĂ©couverts lors de l'exposition Les Peintres de la rĂ©alitĂ© tenue en 1934 au musĂ©e de l'Orangerie. Il quitte Rome pour Narbonne en 1626 oĂą il obtient un premier contrat. Il se dĂ©placera dans la rĂ©gion, Ă  Carcasonne et Ă  Toulouse oĂą il dĂ©cèdera. Son testament, rĂ©digĂ© en 1638, laisse supposer qu'il avait acquis le statut de "rĂ©gnicole", c'est-Ă -dire de sujet du roi de France[2].

Les peintures romaines de Tournier sont stylistiquement proches des travaux de Bartolomeo Manfredi. Il a peint des sujets profanes et religieux ; un exemple de ce dernier est la Crucifixion avec Saint François de Paule (Paris, Louvre). Après 1626.

Nicolas Tournier a deux grandes périodes, l’une à Rome puis la deuxième entre les trois villes mentionnées, à Toulouse. Il y peint le Christ en croix pour l'église des Minimes et le Christ descendu de la Croix pour la cathédrale Saint-Étienne. On lui doit encore le Tobie et l'Ange de la cathédrale de Narbonne.

Son style pictural, bien qu’il suive pour l’essentiel le goût imposé chez les caravagesques, caractérisé par des lumières contrastées, des thèmes profanes et un ton général démystifiant, est toujours nuancé par un plus grand raffinement et élégance dans les postures, toujours maniériste dans ses racines, moins attiré par le vulgaire types que ses confrères caravagesques. Ses tableaux sont recréés dans le rendu minutieux du détail (tissus, bijoux, coiffures, vêtements), avec une sélection soignée et harmonieuse de la gamme chromatique[3]. De même, les types humains tendent à l’idéalisation et sont distribués dans l’espace suivant des motifs géométriques. Toutes ces caractéristiques éloignent en partie son art des postulats caravagesques et le rapprochent de l’autre grande école picturale italienne du baroque : le classicisme bolonais[4].

Le , le peintre, malade, fait son testament dans la maison de Pierre Affre où il loge. Il décèdera quelques jours plus tard.

Ĺ’uvres

Toulouse
France hors Toulouse


Hors France
  • Compagnie Ă  table, 1er quart du XVIIe siècle, 125,5 Ă— 170,5, huile sur toile, MusĂ©e des beaux-arts de Budapest, Budapest.
  • Rome. Palazzo Corsini - Gallerie Nazionali di Arte antica, Camera verde : "Sinite parvulos" ("Laissez venir - Ă  moi - les petits enfants"), Huile sur toile, 169 Ă— 125 cm, Non datĂ©, Inventaire 406.
  • Rome. Palazzo Spada , Salle IV : "San Giovanni Evagelista" ("Saint Jean l'EvangĂ©liste"), vers 1620-26. Huile sur toile. Inventaire 162.
  • Rome. Musei Capitolini – Palazzo dei Conservatori – Pinacoteca. San Giovanni evangelista - Saint Jean l’ÉvangĂ©liste , vers 1624. Huile sur toile, cm. 134 x 95. Inv. PC 218.
  • Compagnie Ă  table (Budapest)
    Compagnie Ă  table (Budapest)
  • David avec la tĂŞte de Goliath (Varsovie)
    David avec la tĂŞte de Goliath (Varsovie)

Notes et références

  1. Grove Art Online: "Nicolas Tournier".
  2. François Chartrain, Oeuvres d'artistes français ou d'une "nation" proche visibles à Rome. 2020., Tampere Finlande, Atramenta, , 449 p. (ISBN 978-9-523-40942-2), p. 191
  3. (es) Anthony Blunt, Arte y arquitectura en Francia 1500/1700, Madrid, Cátedra, , 479 p., 21 cm (ISBN 978-8-43760-106-9, OCLC 1026234161), p. 270.
  4. (es) Giuseppe Pacciarotti, La pintura barroca en Italia, Madrid, Ediciones Istmo, , 434 p. (ISBN 978-8-47090-376-2, OCLC 718252073), p. 62.

Bibliographie

  • Bernard Dupuy Du Grez, TraitĂ© de peinture, Toulouse, chez la veuve de J. Pech A. Pech, (lire en ligne), p. 212-214, 328-330
  • Axel HĂ©mery, Nicolas Tournier, 1590-1639, un peintre caravagesque, (ISBN 978-2-85056-442-0).
  • Catalogue de l'exposition Nicolas Tournier, un peintre caravagesque, MusĂ©e des Augustins, musĂ©e des Beaux-Arts de Toulouse, 2001.
  • Jean-Louis Bonnet, Nicolas Tournier et les peintres montbĂ©liardais en Languedoc, SociĂ©tĂ© d'Études Scientifiques de l'Aude, 2001.
  • Pascal-François Bertrand et StĂ©fanie TrouvĂ© (Ă©d.), Nicolas Tournier et la peinture caravagesque en Italie, en France et en Espagne : Actes du colloque Framespa, Toulouse, Presses universitaires du Midi, coll. « MĂ©ridiennes », , 256 p. (ISBN 978-2-912025-11-1, lire en ligne)

Liens externes

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