Nicolas Rousselet
Nicolas Rousselet, né le 23 octobre 1965 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) est un homme d’affaires français. Il est président-directeur général du Groupe Rousselet (ex Groupe G7) depuis 2001.
Naissance |
Neuilly-sur-Seine |
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Nationalité | française |
Profession |
Homme d’affaires |
Biographie
Jeunesse et Ă©tudes
Nicolas Rousselet est le fils d'André Rousselet, propriétaire du groupe Rousselet (ex Groupe G7) et le frère du producteur Philippe Rousselet.
Il fréquente le lycée Carnot[1]. Il effectue une une classe préparatoire à La Salle Passy Buzenval[2]. En 1990, il sort diplômé d'HEC Paris[2].
Parcours professionnel
Il rejoint le groupe familial G7 à mi-temps en 1989 et travaille avec Jean-Jacques Augier, président-directeur-général des taxis G7, de 1987 à 2000[3].
On lui confie d'abord une filiale du groupe spécialisée dans le prêt-à -porter pour hommes. En 1991, Nicolas Rousselet devient responsable des opérations de croissance externe, il identifie ADA, une entreprise de location de voitures en pleine expansion que le groupe G7 rachète en 1994. Il participe à la constitution d’un pôle de transport routier de messagerie en 1992, incluant la société Pignat, et qui sera revendu en 1994. Il œuvre également à l’introduction en bourse d’ADA en 1994. Après la cession de la branche maritime (les remorqueurs Abeilles) au groupe Bourbon, et le rachat de la société d’archivage papier Novarchive en 1996, Jean-Jacques Augier quitte la direction du groupe. Nicolas Rousselet est alors nommé DG du groupe G7[4]. En 1996, il crée la société de self stockage Homebox[5].
En 2000, il prend la présidence et la direction générale de ADA alors en difficulté[4]. La réussite du redressement de ADA se fait quelques années plus tard, sous la direction de Christophe Plonevez, ancien DG des Taxis Bleus. L'activité redevient profitable en 2008, et affiche un chiffre d'affaires de 104 millions d'euros en 2010[6].
Après une période de forte croissance organique de l'activité radio taxi, un rééquilibrage a lieu avec le développement progressif du pôle des services liés au stockage (self-stockage, archivage). Depuis 2014, le Groupe de logistique MGF ne fait plus partie du Groupe Rousselet. La majeure partie de l’activité a été reprise par Norbert Dentressangle (devenu XPO Logistics) en [7].
En 2012, Nicolas Rousselet annonce le lancement de Wecab, l'offre de partage de taxis du groupe G7[8].
En 2016, il perd le procès intenté à Nicolas Colin, pour un article de ce dernier qui ne partageait pas sa définition de l'innovation[9].
En 2016 il publie un ouvrage intitulé Humaniser l'économie de partage[10].
Nicolas Rousselet, défend sa position de quasi-monopole de la radio taxi (avec près de 10.000 taxis affiliés soit à la G7 soit aux Taxis Bleus sur 17 700 licences à Paris)[3] - [11]. Déjà en 2010 il était monté au créneau pour le maintien du monopole des taxis parisiens à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle[12].
À la rentrée 2017, le groupe Rousselet prévoit une fusion entre G7 et les taxis bleus sous la marque G7, passant de 8000 à 9000 véhicules, afin de réévaluer le niveau de service et faire face à la concurrence des VTC[13].
La fortune de Nicolas Rousselet est évaluée par Challenges à 250 millions d'euros en 2020, ce qui le classe 344e fortune professionnelle française[14].
Nicolas Rousselet est membre du club Le Siècle[15].
Prise de position
Nicolas Rousselet prend position publiquement dans le conflit entre taxis et VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) contre les propositions de la commission pilotée par Jacques Attali[16]. Le magazine Challenges rappelle pour sa part que « la mainmise, par un seul groupe, sur la majorité des taxis d’une grande capitale est un cas unique au monde »[17].
Autres mandats
- Président de l’Union nationale des industries du taxi (Unit)[3]
- Membre du comité exécutif du Medef[17]
- Conseiller municipal de Mortefontaine (sans Ă©tiquette)[8]
Ouvrage
- Humaniser l'Ă©conomie du partage, Ă©ditions DĂ©bats publics, 2016.
Notes et références
- Eric de Legge, « Carnot, le lycée public d'un riche quartier », sur Journaldunet.com,
- « Nicolas Rousselet, patron en mouvement », sur LEFIGARO (consulté le )
- Dominique Nora, « Derrière la grogne des taxis, le système Rousselet », sur Nouvelobs.com, (consulté le )
- « Carnet : Nicolas Rousselet », sur Lesechos.fr, (consulté le )
- Sandra Cazenave, « Le patron des taxis G7 en excursion au pays d’Uber », sur Frenchmorning.com, (consulté le )
- Domitille Arrivet, « Ada », sur Lepoint.fr, (consulté le )
- « LOGISTIQUE > Norbert Dentressangle va avaler la moitié des actifs de MGF », sur www.wk-transport-logistique.fr (consulté le )
- Marie Nicot, « Le patron qui partage son taxi », sur Lejdd.fr, (consulté le )
- « Les fossoyeurs de l’innovation – Welcome to The Family », Welcome to The Family,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Bertille Bayart, « Nicolas Rousselet: «Exigeons des barbares qu'ils se civilisent» », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
- « Taxis parisiens - La préfecture de Police », sur www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr (consulté le )
- Charles Gautier, « Taxis parisiens : le monopole à Roissy remis en cause », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
- « Rousselet supprime la marque Taxis Bleus pour renforcer G7 », sur LEFIGARO (consulté le )
- « La fortune de Nicolas Rousselet et sa famille - Les 500 plus grandes fortunes de France », sur Challenges (consulté le )
- Nicolas Rousselet (G7) contre Nicolas Colin (The Family) : la bataille des deux France entrepreneuriales, latribune.fr, 18 avril 2014
- Julien Dupont-Calbo, « On a parmi les meilleurs taxis du monde ! », sur Lemonde.fr,
- Airy Routier, « Pourquoi il est quasi impossible de toucher aux taxis en France », sur Challenges.fr, (consulté le )
Voir aussi
Lien externe
- On a parmi les meilleurs taxis du monde ! », Interview dans le quotidien Le Monde