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Nicolas Massias

Le baron Nicolas Massias est un diplomate, philosophe et homme de lettres français né à Villeneuve-d'Agen le et mort le .

Nicolas Massias
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction
Prix Volney ()
Blason

Biographie

Nicolas Massias commença par faire partie de la congrégation de l'Oratoire, mais sans prendre les ordres. Il enseigna la rhétorique à Soissons et les belles-lettres à l'école militaire de Tournon. Sous le Directoire, il devint colonel d'artillerie. En 1800, il entra dans la carrière diplomatique et fut chargé d'affaires de France près la cour de Bade et consul général de France à Dantzig (1807-1815).

Au début de 1835, il publia une brochure intitulée Ce qu'est régner, gouverner, administrer, et du conseil des ministres dans laquelle il défendait les prérogatives personnelles du roi dans la Charte de 1830 en distinguant régner et gouverner : « Régner est représenter l'unité, la force, la dignité, la volonté collective de la nation ». Il montre tous les pouvoirs que la Charte confère au roi, chef suprême des armées, détenteur de la puissance exécutive : il n'est pas « un roitelet, un avoyer, un simple président ». « Gouverner, c'est, en se conformant aux lois, diriger par la pensée (qui appartient au roi) et l'action (qui appartient aux ministres, lorsque la pensée du roi est devenue leur propre pensée) tous les services publics vers le bien général et le progrès de la civilisation. »[1] Il appartient donc au roi, irresponsable, de définir les grandes orientations politiques et aux ministres, responsables, de mettre en application concrète ces orientations. L'auteur développe enfin dix-sept arguments en faveur de l'existence d'un ministère solidaire ayant à sa tête un président du Conseil.

Alors que l'opposition dénonçait, sous le ministère du duc de Trévise, un président du Conseil-soliveau, placé là par Louis-Philippe pour mieux exercer son pouvoir personnel, et brandissait la maxime utilisée par Thiers contre Charles X, « le roi règne mais ne gouverne pas », l'ouvrage fut aussitôt dénoncé comme inspiré par les Tuileries.

Il est créé baron héréditaire par lettres patentes du roi Louis XVIII en date du [2].

Ĺ’uvres

  • De la majoritĂ© dans les assemblĂ©es reprĂ©sentatives, Strasbourg, Impr. de G. Silbermann, sd, in-8
  • Moyen de rendre efficace le serment politique, et, par lĂ , d'assurer la stabilitĂ© de la charte et de la dynastie, d'oĂą dĂ©pendent le repos et la prospĂ©ritĂ© de la France, Strasbourg, Impr. de G. Silbermann, sd, in-8
  • Le Prisonnier en Espagne, Paris, 1798, in-8
  • Rapport de la nature Ă  l’homme et de l’homme Ă  la nature, Paris, F. Didot, 1821-1823, 4 vol. in-8
  • NapolĂ©on jugĂ© par lui-mĂŞme, par ses amis et ses ennemis, Paris, Impr. de Didot, 1823, in-8
  • ThĂ©orie du beau et du sublime, ou Loi de la reproduction, par les arts, de l’homme organique, intellectuel, social et moral, et de ses rapports, pour faire suite au livre du Rapport de la nature Ă  l’homme et de l’homme Ă  la nature, Paris, Firmin Didot père et fils, 1824, in-8
  • Problèmes de l’esprit humain, ou Origine, dĂ©veloppement et certitude de nos connaissances, faisant suite et complĂ©ment au livre du Rapport de la nature Ă  l’homme et de l’homme Ă  la nature, Paris, Impr. de F. Didot, 1825
  • Philosophie de l’esprit humain, Paris, Impr. de Rignoux, 1826, in-8
  • Seconde lettre Ă  M. le baron d’Eckstein, sur les croyances spontanĂ©es et nĂ©cessaires de l’humanitĂ©, avec des observations sur quelques passages du second numĂ©ro du Catholique, Paris, Chez les marchands de nouveautĂ©s, 1826, in-8
  • Troisième lettre Ă  M. le baron d’Eckstein sur les dangers de son catholicisme indo-chrĂ©tien, sur le culte et les mystères naturels, adoptĂ©s et sanctifiĂ©s par la religion vĂ©ritable, et sur quelques moyens de rapprocher la philosophie de la religion et les cultes chrĂ©tiens du catholicisme romain, Paris, Chez les marchands de nouveautĂ©s, 1826, in-8
  • Principes de littĂ©rature, de philosophie, de politique et de morale, Paris, 1826-1827, 4 vol. in-18
  • Lettre Ă  M. Stapfer sur le système de Kant et sur le problème de l’esprit humain, Paris, Impr. de F. Didot, 1827
  • Lettre sur l'hĂ©rĂ©ditĂ©, Ă  Messieurs les disciples de Saint-Simon, 1828
  • Lettre Ă  M. le baron d'Eckstein, sur l'existence d'une langue, d'une science et d'une religion primitives, avec des observations sur quelques passages du premier numĂ©ro du "Catholique", Paris, Johanneau et F. Didot, 1828, in-8
  • Lettre Ă  M. Ph. Damiron, sur un article de son Essai sur l’histoire de la philosophie en France, au XIXe siècle, Paris, F. Didot, 1828, in-8
  • Observations sur les attaques dirigĂ©es contre le spiritualisme par M. le Dr. Broussais dans son livre : De l’Irritation et de la folie, Paris, F. Didot, 1828, in-8
  • Influence de l'Ă©criture sur la pensĂ©e et sur le langage, Paris, F. Didot, 1828, in-8 (ouvrage couronnĂ© par le prix Volney)
  • Lettre Ă  M. le directeur du journal "Le Globe", sur l'existence des JĂ©suites en France, Paris, F. Didot, 1828, in-8
  • Examen des fragments de M. Royer Collard et des principes de philosophie de l’École Ă©cossaise, Paris, F. Didot, 1829, in-8
  • Lettre Ă  M. Isaac K...st, de Berlin, sur de nouvelles objections qu’il Ă©lève contre la spiritualisme, Paris, F. Didot, 1829, in-8
  • Lettre Ă  M. le Dr. Broussais, sur sa rĂ©ponse aux observations du baron Massias, relatives Ă  son livre De l’Irritation et de la folie, Paris, F. Didot, 1829, in-8
  • Lettre Ă  M. de Bourrienne, sur quelques passages de ses MĂ©moires relatifs Ă  la mort du duc d'Enghien, par le baron Massias, ancien chargĂ© d'affaires de France près la cour de Bade, Paris, Impr. de A. Firmin Didot, 1829, in-8
  • Bourrienne et ses erreurs volontaires et involontaires, ou observations sur ses mĂ©moires ; par MM. le gĂ©nĂ©ral Belliard, le gĂ©nĂ©ral Gourgaud, le Cte D'Aure, le Cte de Servilliers, le Bon Meneval, le Cte Bonacossi, le prince D'Eckmulh, le Bon Massias, le Cte Boulay de la Meurthe, le ministre de Stein, CambacĂ©rès. Recueillies par A. B., Paris, Heideloff, 1830, in-8
  • Questions sur la peine de mort, Paris, F. Didot frères, 1830, in-8
  • SupplĂ©ment aux "Questions sur la peine de mort", ou examen des principales opinions Ă©mises dans la sĂ©ance de la chambre des dĂ©putĂ©s du , relativement Ă  la mise en accusation des ministres, Paris, F. Didot frères, 1830, in-8
  • Questions sur la rĂ©volution de 1830, Paris, F. Didot frères, 1830, in-8
  • TraitĂ© de philosophie psychophysiologique, Paris, F. Didot frères, 1830, in-8
  • Aphorismes sur la constitution primitive des trois pouvoirs du gouvernement reprĂ©sentatif, offerts Ă  la mĂ©ditation et au jugement de MM. les dĂ©putĂ©s de la chambre de 1831, Paris, F. Didot frères, 1831, in-8
  • ConsĂ©quences qui dĂ©coulent invinciblement d'une pairie Ă  vie, quelle que soit la manière dont on en combine la formation, Paris, F. Didot frères, 1831, in-8
  • Questions sur le droit d'hĂ©rĂ©ditĂ©, spĂ©cialement considĂ©rĂ© dans la monarchie et dans la pairie', Paris, F. Didot frères et Dentu, 1831, in-8
  • Vues sur la nouvelle organisation de la pairie, en harmonie avec la charte de 1830, Paris, F. Didot frères, 1831, in-8
  • Des opinions politiques en France, de leurs forces respectives, et du sort qui les attend dans un prochain avenir, Paris, F. Didot frères, 1832, in-8
  • Du serment politique, Paris, F. Didot frères, 1833, in-8
  • De la souverainetĂ© du peuple, 1833
  • Des divers gouvernemens considĂ©rĂ©s dans leurs rapports avec le bien-ĂŞtre des populations, Paris, F. Didot frères, 1834, in-8
  • Ce qu'est rĂ©gner, gouverner, administrer, et du conseil des ministres, Strasbourg, Alexandre, 1835
  • Philosophie fondĂ©e sur la nature de l’homme, en 223 aphorismes, Strasbourg, Alexandre, 1835
  • Lettre sur Strasbourg et sur l'Alsace, Strasbourg, Derivaux, 1836, in-8
  • Questions sur le rachat de la rente 5 pour 100, Paris, A. Desrez, 1838, in-8
  • Rachat de la rente 5 pour 100, ou solution du problème : en six ans, sans dĂ©penses ni risques, diminuer la dette publique d'un cinquième et conserver intacts les droits des rentiers, Paris, A. Desrez, 1838, in-8
  • SupplĂ©ment Ă  la brochure ayant pour titre : "Rachat de la rente 5 pour 100, Paris, A. Desrez, 1838, in-8
  • Moyen unique d'occuper, de coloniser et de conserver l'AlgĂ©rie, Strasbourg, Impr. de G. Silbermann, sd (1840)
  • Philosophie rĂ©clamĂ©e par les besoins de notre Ă©poque, Paris, Paulin, 1842, in-8

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Massias et de l'Empire (1814)

D'azur à la bande d'or chargée d'un cœur de gueules ; au canton des barons propriétaires brochant.


Notes et références

  1. cité par Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Fayard, 2002, p. 732
  2. Albert Révérend, Jean Tulard, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Volumes 5 à 6, 1974.

Voir aussi

Bibliographie

  • Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2002 – (ISBN 2-213-59222-5)
  • « Nicolas Massias », Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littĂ©ratures, vol. 2, Paris, Hachette, [dĂ©tail des Ă©ditions] (lire sur Wikisource)

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