Nicolas Fourneau
Nicolas Fourneau est un maître charpentier de Rouen et membre des compagnons du devoir. Il est né le 12 "dudit mois" [qui n'est pas précisé] 1726 à Pontoise[1] et il est mort en 1792.
Il est reconnu pour ses travaux sur l'art du trait de charpenterie[2], il a également été professeur à l'école nationale des ponts et chaussées[3].
Nicolas Fourneau | |
L'art du trait de charpenterie, par le sieur Nicolas Fourneau, maitre charpentier a Rouen. Première partie Seconde partie revue et corrigée par l'auteur en 1791, où l'on a joint des observations générales et particulieres sur la pratique du trait, ainsi qu'un dictionnaire de tous les termes de charpente | |
Présentation | |
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Naissance | Pontoise, France |
Décès | Paris, France |
Nationalité | France |
Activités | Maître Charpentier Compagnon |
Élèves | Jean-Henri Hassenfratz |
Biographie
Enfance et adolescence
Nicolas Fourneau est né de parents peu fortunés, fût mis à dix ans en apprentissage chez un pâtissier; il abandonna ce métier à treize ans, pour apprendre celui de charpentier, à quatorze ans, il s'engagea à un de ce ces hommes qui courent les villages avec une boîte remplie de figures de cire, et qui vendent des bagues, des chapelets et des cantiques aux crédules. A seize ans, il abandonna cette profession, pour reprendre son métier de charpentier. A l'époque où Nicolas Fourneau reprit le métier de charpentier, on ne connaissait que quelques traités sur cet art, parmi lesquels Mathurin Jousse tenait le premier rang. Le peu de ces traités étaient conservés au sein des compagnons du Devoir. Nicolas rentre chez les compagnons à l'âge de 18 ans.
Professorat
Nicolas a 28 ans, il décide d'apprendre à lire et à écrire pour pouvoir retranscrire ses connaissances à sa patrie. Il publie une suite de 4 ouvrages qui sont encore enseignés à l'école du génie à Mézières, et à celle de l'école nationale des ponts et chaussées. Après la publication de ses ouvrages, âgé de 50 ans, il part sur Paris. Il va enseigner publiquement son savoir au grand nombre d'ouvriers rassemblés dans la capitale, qu'ils soient compagnons ou non. Il sortit de l'école de Nicolas Fourneau des hommes instruits, qui devinrent à leur tour chefs d'instruction à Paris et dans toutes les villes de France. Il a enseigné de cette façon durant 20 ans.
Fin de vie
Le bureau de consultation, institué pour récompenser les inventions et les perfectionnements utiles, a accordé le maximum de la première classe des récompenses nationales, dont la valeur est de 6000 livres, avec invitation du ministre de l'intérieur de lui faire augmenter cette somme de 6000 livres. Cette récompense a procuré à Nicolas Fourneau une fortune, une aisance à laquelle il ne s'attendait pas. Il utilisa cette argent pour imprimer de nouveaux ouvrages ou en distribuant une partie de sa récompense comme prix d'encouragement aux charpentiers qui se distingueraient. Il meurt à Paris à l'âge de 70 ans. Sa nécrologie fut écrite par Jean Henri Hassenfratz le physicien, chimiste professeur à l'école polytechnique, un de ses anciens élèves[4].
Élèves (sélection)
- Jean Henri Hassenfratz (1755–1827)[5]
Publications
Notes et références
- Extrait des registres des baptemes, mariages et sepultures de la paroisse de Notre Dame de Pontoise departement de Seine et d'Oise, Archives Cnam H 96
- Discours prononcé au conservatoire impérial des arts et métiers le 14 novembre 1854 à l'ouverture du cours de géométrie descriptive par Jules de La Gournerie disponible sur Google Livres.
- Annuaire du Corps Impérial des Ponts et Chaussées, Volume 6 disponible sur Google Livres.
- Nécrologie présente dans l'ancien Moniteur de l'Assemblée législative disponible sur Google Livres.
- Extrait de "Entre l'état et l'usine" de Anne-Françoise Garçon publié aux presses universitaires de Rennes (Chapitre 1 Mines et ponts).
- Disponible sur la bibliothèque numérique Gallica
- Notice disponible sur la bibliothèque numérique Gallica