Nicolas Armez
Nicolas Armez ou Nicolas Armez de Pontizac, né à Paimpol en 1754, mort en 1825, est un prêtre et homme politique français, député pendant les Cent-Jours.
Député du Finistère | |
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Président Conseil général des Côtes-d'Armor (d) | |
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Maire de Plourivo | |
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Chanoine Cathédrale Saint-Pierre de Vannes |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité |
française |
Activité | |
Enfant | |
Parentèle |
Louis Armez (petit-fils en lignée masculine) |
Biographie
Nicolas Armez naît le à Paimpol[1], en Bretagne, dans une famille de régisseurs aisés[2], qui sont également armateurs, gros propriétaires, négociants et hommes d'affaires[3].
Il commence par être commerçant, puis entre dans les ordres. Il est ordonné prêtre en 1786, et devient chanoine du chapitre de la cathédrale de Vannes[2].
Sous la Révolution française, Nicolas Armez adhère dès le début au mouvement révolutionnaire, sans être gêné par son appartenance ecclésiastique. Il est élu maire de Plourivo dans les Côtes-du-Nord, mais ne brigue d'abord pas la députation. Il prête serment à la Constitution civile du clergé[3]. Il est l'une des trois personnalités chargées en 1790 d'organiser le département des Côtes-du-Nord avec son découpage en cantons et districts[4]. Il devient procureur-général-syndic des Côtes-du-Nord, de à [3]. Il accepte en d'être vicaire épiscopal de l'évêque du Morbihan, mais abdique la prêtrise en [5].
Devenu en le commissaire du Directoire exécutif auprès de l'administration centrale du département, il y joue un rôle important jusqu'en , montrant son attachement aux principes républicains et ses qualités d'administrateur, mais sans enthousiasme. Il lutte cependant contre une administration départementale réactionnaire, et prône une sévère répression de la chouannerie ; il échappe à une tentative d'assassinat. Il est ensuite président du conseil général des Côtes-du-Nord, pendant le Consulat et le début du Premier Empire, jusqu'en 1809[6] - [2].
Pendant les Cent-Jours, il est élu député le , par le collège électoral des Côtes-du-Nord, avec 78 voix sur 150 votants. Il siège à la Chambre des représentants jusqu'à la fin de la législature, mais n'intervient pas à la tribune, ne participant que par ses votes[1]. Il se cache ensuite, pour échapper à la Terreur blanche de 1815[5].
Son fils Charles Louis Armez et son petit-fils Louis Armez seront eux aussi députés[7].
Notes et références
- Dictionnaire des parlementaires français, t. 1.
- 500 bretons à connaître, p. 15.
- Rebillon 1930, p. 158.
- René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, t. 1, Rennes, 1886, p. 274.
- Rebillon 1930, p. 159.
- Rebillon 1930, p. 158-159.
- C. d'E.-A. (Chaix d'Est-Ange), « Dictionnaire des familles françaises, anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle », Évreux, Herissey, , p. 326.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- « Armez (Nicolas) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore], t. 1.
- « Armez, Nicolas », dans Jean-Loup Avril, 500 bretons à connaître, Saint-Malo, Éditions L'Ancre de marine, (ISBN 2-905970-17-0), p. 15.
- Léon Dubreuil, Nicolas Armez (1754-1825) : un révolutionnaire de Basse-Bretagne, Paris, Rieder, Société de l'histoire de la Révolution française, , 272 p.
- A. Rebillon, « [Comptes rendus] Léon Dubreuil : Nicolas Armez (1754-1825) », Annales de Bretagne, vol. 39, no 1,‎ , p. 158-159 (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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