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Nicolas-Hippolyte Labrousse

Nicolas-Hippolyte Labrousse, né le à Brest (Saint-Pierre Quilbignon), mort le à Bagnères-de-Bigorre, est un amiral français (vice-amiral) de la marine française du Second Empire qui s'est illustré durant la Guerre de Crimée. Il était également ingénieur naval spécialiste de la machine à vapeur, de la propulsion à hélice et des coques en fer. Henri Dupuy de Lôme a repris à son compte son travail et ses idées. Labrousse publia des ouvrages sur ses travaux. Il obtint le soutien de l'amiral Joseph Romain-Desfossés.

Nicolas-Hippolyte Labrousse
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Inventeur, officier de marine, ingénieur naval
Autres informations
Grades militaires
Conflit
Distinction

Biographie

Études et progression de carrière

Il entre à l'École navale (Collège naval d'Angoulême) en 1822 et en sort élève de la Marine le . Il est enseigne de vaisseau le et lieutenant de vaisseau le . Entre 1835 et 1841, il entreprend des études sur les machines à vapeur au Royaume-uni. Il est capitaine de frégate le et passe capitaine de vaisseau le . Le , il devient contre-amiral, et il est promu vice-amiral le .

Le marin et combattant

Il navigue sur les côtes d'Espagne et des Antilles de 1824 à 1826. En 1833, il se distingue à la prise de Mostaganem à bord du brick Le Hussard. De 1850 à 1852, il navigue aux Antilles et au Levant. Lors de la Guerre de Crimée, il s'illustre aux commandes de l’Ulm (ex Lys) En 1869, il est responsable des plans de défense des cinq ports de guerre français.

L'ingénieur naval

En 1832, alors qu'il navigue sur Le Nageur, il propose à la marine des gargousses sphériques, le principe de charge simultanée et l'exercice des deux bords. Ces innovations sont adoptées dans l'escadre de l'amiral Julien Lalande. En 1840, il propose à l'amiral Victor-Guy Duperré les plans d'un navire hauturier et d'un garde-côte à éperon. En 1841, il fournit les plans d'une coque en fer à hélice et d'une machine à vapeur de 1000 chevaux. En 1843-1844, il élabore un projet de frégate en fer à éperon et à grande vitesse et de navire à vapeur à éperon, dont sont inspirés les vaisseaux La Gloire et Solférino. Durant cette période (1843-1844), il étudie aussi la résistance des coques à la pénétration des boulets au polygone de tir de Gâvres. En 1847, Henri Dupuy de Lôme reprend ses plans de coque et machine à vapeur de 1841 pour construire le Napoléon, premier navire de guerre à hélice lancé en 1850. En 1853, sur Le Mentor, à ses ordres, il fait des essais de mâture à pible (mât d'un seul tenant, sans hune ni barre?). En 1858, il donne des plans de mâture en tôle et gréements pour cuirassés. Entre 1859 et 1860, il améliore les machines à vapeur en service sur les navires Le Sané, Ulm, Eylau, Impérial et Arcole. Par ses modifications, ces unités gagnèrent en performances et tenue à la mer.

Ses commandements

  • Le Mentor (paquebot postal), fin 1837 Ă  dĂ©but 1842 et 1853.
  • Le Chaptal (corvette Ă  roue Ă  aubes), juin Ă  .
  • Ulm, navire de ligne de 100 canons de Classe Hercule, d' Ă  .
  • ImpĂ©rial, 1859.
  • Commandant en second de l'escadre d'Ă©volution Ă  Toulon, il a sa marque sur l AlgĂ©siras de 1862 Ă  1863.

Ses fonctions

  • Membre de la Commission des bâtiments Ă  vapeur.
  • PrĂ©sident du Conseil des travaux de la Marine.
  • PrĂ©sident de la Commission des torpilles.
  • PrĂ©sident du ComitĂ© consultatif de l'artillerie.
  • Commissaire permanent des essais en mer.
  • Commissaire Ă  l'expĂ©rimentation des bâtiments cuirassĂ©s.
  • Membre du Conseil de perfectionnement de l'École Polytechnique.

Labrousse et les sociétés savantes

Il se présente à l’Académie des sciences pour la section géographie et navigation, mais c'est Dupuy de Lôme qui obtient la place. Sa candidature à l'Institut de France échoue également.

DĂ©coration

  • Commandeur de l'ordre de la LĂ©gion d'honneur, le .

Publications

  • MĂ©moire sur les puits Ă  hĂ©lice, In-8, 32 pages, P Dupont, Paris 1850.
  • Notice sur la corvette Ă  roue Ă  vapeur Le Chaptal, In-8, 19 pages, 1851.
  • Des navires Ă  Ă©peron, In-8, 12 pages, de Debuisson, Paris 1864.
  • Observation sur les machines Ă  vapeur rĂ©cemment introduites dans la Marine ImpĂ©riale, In-8, 24 pages, Bertrand, Paris 1868.

Sources

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains (4e Ă©dition), Hachette, Paris, 1870, page 1021.
  • Hubert Granier : Histoire des marins français 1815-1870, Marines Ă©ditions, Nantes, 2012, (ISBN 2-909675-72-6), pages 526-527.

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