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National Investigation Agency

La National Investigation Agency (NIA) est une agence centrale crĂ©Ă©e par le gouvernement indien pour lutter contre le terrorisme en Inde[1]. Elle agit en tant qu'organisme rĂ©pressif central contre le terrorisme. L'agence est habilitĂ©e Ă  traiter des crimes liĂ©s au terrorisme dans plusieurs États sans autorisation spĂ©ciale des États. L'Agence a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e avec l'adoption de la loi de 2008 sur les agences nationales d'enquĂȘte par le Parlement indien le [2] - [3] - [4] - [5].

National Investigation Agency
National Investigation Agency

Création 2009
SiĂšge New Delhi, Inde
Budget annuel $16 million
Direction Yogesh Chander Modi
Site web www.nia.gov.in

La NIA a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e aprĂšs les attaques terroristes de Mumbai en 2008, alors que le besoin d'un organisme central de lutte contre le terrorisme Ă©tait ressenti. Le taux de condamnation de cette agence antiterroriste est actuellement de 95%, qui a rĂ©ussi Ă  faire condamner 167 accusĂ©s dans les 185 affaires qu’elles a enregistrĂ©es depuis sa crĂ©ation[6].

SiĂšge de la NIA Ă  New Delhi

Radha Vinod Raju, directeur général fondateur de la NIA, a exercé ses fonctions jusqu'au . Il a été remplacé par Sharad Chandra Sinha [7] - [8] en . En , Sharad Kumar a été nommé chef de la National Investigation Agency. En , Yogesh Chander Modi a été nommé chef de la NIA[9].

Adoption du projet de loi

Un projet de loi sur la crĂ©ation de l'Agence nationale d'enquĂȘte a Ă©tĂ© adoptĂ© par le Parlement en . Selon le projet de loi, la NIA a une compĂ©tence concurrente qui habilite l'Agence centrale Ă  enquĂȘter sur des attaques terroristes dans n'importe quelle partie du pays, couvrant les infractions, y compris les atteintes Ă  la souverainetĂ© et Ă  l'intĂ©gritĂ© du pays, les attentats Ă  la bombe, le dĂ©tournement d'aĂ©ronefs et de navires, les attaques contre des installations nuclĂ©aires. Les amendements Ă  la loi sur la NIA ont fait de la dĂ©finition de la loi sur le terrorisme une infraction visant la contrebande de monnaie indienne de haute qualitĂ© contrefaite, qui vise Ă  nuire Ă  la stabilitĂ© monĂ©taire du pays. La NIA peut donc ouvrir une enquĂȘte.

Le personnel au sol de l'agence dans la capitale nationale pourrait provenir du personnel central et des organismes de sĂ©curitĂ© existants, tandis que dans les États, une dĂ©lĂ©gation permanente de la police d'État pourrait ĂȘtre engagĂ©e.

Le projet de loi sur les agences nationales d’enquĂȘtes et le projet de loi portant modification des activitĂ©s illĂ©gales (prĂ©vention) le mardi sont devenus des lois, la PrĂ©sidente Pratibha Patil ayant donnĂ© son assentiment Ă  la loi adoptĂ©e lors de la derniĂšre lĂ©gislature.

L'agence vise Ă  ĂȘtre un organisme d’investigation tout Ă  fait professionnel, rĂ©pondant aux meilleures normes internationales. Elle vise Ă  Ă©tablir les normes d'excellence en matiĂšre de lutte contre le terrorisme et d'autres enquĂȘtes liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© nationale au niveau national en dĂ©veloppant un effectif hautement qualifiĂ© et axĂ© sur les partenariats. Elle vise Ă©galement Ă  dissuader les potentiels groupes/individus terroristes et existants. Son objectif est de constituer un entrepĂŽt de toutes les informations relatives au terrorisme[10].

Poursuites judiciaires

L'agence a Ă©tĂ© habilitĂ©e Ă  mener des enquĂȘtes et Ă  engager des poursuites concernant des infractions aux lois Ă©noncĂ©es dans l'annexe de la loi sur la NIA[11]. Un gouvernement d’État peut demander au gouvernement central de confier l’enquĂȘte sur une affaire Ă  la NIA, Ă  condition que l’affaire ait Ă©tĂ© enregistrĂ©e pour les infractions visĂ©es Ă  l’annexe de la loi sur la NIA. Le gouvernement central peut Ă©galement ordonner Ă  la NIA de mener une enquĂȘte sur toute infraction prĂ©vue dans l’Inde. Les officiers de la NIA issus du Indian Revenue Service, du Indian Police Service, de la police d’État et de l’impĂŽt sur le revenu, ainsi que les officiers des forces de police armĂ©es centrales, disposent de tous les pouvoirs, privilĂšges et responsabilitĂ©s que les policiers ont en matiĂšre de toute infraction[12].

Les tribunaux d'exception de la NIA

Le Gouvernement central indien a notifiĂ© Ă  plusieurs tribunaux d'exception les affaires enregistrĂ©es dans divers commissariats de police de la NIA aux termes des articles 11 et 22 de la loi de 2008 sur la NIA. Toute question relative Ă  la compĂ©tence de ces tribunaux est tranchĂ©e par le gouvernement central. Ceux-ci sont prĂ©sidĂ©s par un juge nommĂ© par le gouvernement central sur recommandation du prĂ©sident de la Haute Cour de la Haute Cour compĂ©tente dans cette rĂ©gion. La Cour suprĂȘme de l'Inde a Ă©galement Ă©tĂ© habilitĂ©e Ă  transfĂ©rer les affaires d'un tribunal spĂ©cial Ă  un autre tribunal spĂ©cial, Ă  l'intĂ©rieur ou Ă  l'extĂ©rieur de l'État, si cela est dans l'intĂ©rĂȘt de la justice compte tenu de la situation qui prĂ©vaut dans un État donnĂ©. Les tribunaux spĂ©ciaux de la NIA sont investis de tous les pouvoirs confĂ©rĂ©s au tribunal de session par le Code de procĂ©dure pĂ©nale de 1973 pour le jugement de toute infraction[11].

Les procĂšs de ces tribunaux ont lieu quotidiennement, tous les jours ouvrables. Ils ont prĂ©sĂ©ance sur toute autre affaire engagĂ©e contre l'accusĂ© par tout autre tribunal (qui ne constitue pas un tribunal spĂ©cial) et doivent ĂȘtre conclus de prĂ©fĂ©rence procĂšs de cet autre cas. Un appel d'un jugement, d'une sentence ou d'une ordonnance d'un tribunal spĂ©cial, qui n'est pas une ordonnance interlocutoire, est susceptible d' appel devant la High Court, tant en fait qu'en droit. Un tel appel peut ĂȘtre entendu par une chambre de division composĂ©e de deux juges de la Haute Cour. Il existe actuellement 38 tribunaux spĂ©ciaux de la NIA[13]. Les gouvernements des États ont Ă©galement Ă©tĂ© habilitĂ©s Ă  nommer un ou plusieurs tribunaux spĂ©ciaux de ce type dans leurs États[11].

SuccÚs récents de NIA

En 2012, la NIA, avec l'aide d'Interpol et des services de renseignement saoudiens, a arrĂȘtĂ© avec succĂšs des terroristes, Ă  savoir: Abu Jundal alias Abu Hamza (ressortissant pakistanais), Fasih Mohammad et Yaseen Bhatkal (Moudjahidines indiennes). Yaseen Bhatkal a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e et mise en accusation par l'officier enquĂȘteur Vikas Vaibhav[14].

En 2013, la NIA a rĂ©ussi Ă  arrĂȘter deux membres Ă©minents de moudjahidines indiens, Ă  savoir Ahmed Siddibappa Zaraar alias Yasin Bhatkal et Asadullah Akhtar alias Haddi, originaires d'Indo-NĂ©pal au Bihar, le . Ces deux personnes ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans la commission de plusieurs attaques terroristes dans le pays au cours des derniĂšres annĂ©es, sous la banniĂšre des moudjahidines indiens, une organisation terroriste interdite.

En 2014, les enquĂȘteurs de la NIA ont commencĂ© Ă  enquĂȘter sur le complot organisĂ© par la Jamaat-Ul-Mujahideen Bangladesh (JMB), une organisation terroriste interdite au Bangladesh, qui conspirait pour Ă©tendre son rĂ©seau terroriste dans les États indiens du Bengale occidental, d'Assam et de Jharkhand. Le complot terroriste en Inde visait le recrutement, la radicalisation et la formation de jeunes Indiens vulnĂ©rables Ă  l'idĂ©ologie djihadiste violente et aux actes terroristes, la collecte de fonds pour les activitĂ©s organisationnelles en Inde et leur formation Ă  la fabrication et Ă  l'utilisation d'engins explosifs improvisĂ©s (IED) et d'armes Ă  feu pour actes terroristes. Jusqu'Ă  prĂ©sent, la NIA a arrĂȘtĂ© 20 personnes dans l'affaire et 27 accusĂ©s ont Ă©tĂ© inculpĂ©s pour leur rĂŽle dans le complot, dont 5 ressortissants bangladais. La NIA recherche et reçoit activement la coopĂ©ration du gouvernement du Bangladesh et des organismes chargĂ©s de l'application de la loi dans les enquĂȘtes en cours.

La NIA est active dans la guerre contre le terrorisme au Jammu-et-Cachemire. Le , la NIA a dĂ©posĂ© plainte contre 12 personnes, dont le chef du groupe terroriste Lashkar-e-Taiba , Hafiz Saeed, et le chef du groupe Hizbul Mujahideen, Syed Salahuddin[15] - [16]. Cette fiche d’accusation a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e aprĂšs prĂšs de huit mois d’enquĂȘtes couvrant six États indiens, au cours desquelles plus de 300 tĂ©moins ont Ă©tĂ© interrogĂ©s, 950 «piĂšces Ă  conviction» et 600 appareils Ă©lectroniques ont Ă©tĂ© saisis[17]. La NIA a Ă©galement dĂ©clarĂ© que la guerre contre le terrorisme au Cachemire ne concerne pas uniquement le financement du terrorisme, mais bien un complot visant Ă  faire la guerre Ă  l'Inde[18]. Au cours de l'enquĂȘte, la NIA a arrĂȘtĂ© pour la premiĂšre fois des personnes prĂ©sumĂ©es impliquĂ©es dans des Ă©corchures, dont le photojournaliste du Cachemire, Kamran Yusuf[19] - [20] - [21].

Références

  1. « NIA to have new HQ complex on Tuesday »
  2. « National Investigation Agency: About Us », National Investigation Agency (consulté le )
  3. TNN 16 Dec 2008, 12.04am IST, « Finally, govt clears central terror agency, tougher laws », Articles.timesofindia.indiatimes.com, (consulté le )
  4. « Cabinet clears bill to set up federal probe agency » [archive du ], Ndtv.com (consulté le )
  5. PTI 16 Dec 2008, 07.40pm IST, « Govt tables bill to set up National Investigation Agency », Articles.timesofindia.indiatimes.com, (consulté le )
  6. (en-US) « Our conviction rate is 95%: NIA DG YC Modi », indiatvnews,‎ (lire en ligne)
  7. « Sharad Chandra Sinha new NIA chief »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?),
  8. « S.C. Sinha- Appointed Director General of NIA », Jagranjosh.com (consulté le )
  9. (en) « Y.C. Modi appointed NIA chief », thehindu,‎ (lire en ligne)
  10. « Vision and Mission », National Investigation Agency (consulté le )
  11. « National Investigation Agency Act 2008 », National Investigation Agency (consulté le )
  12. « Frequently Asked Questions », National Investigation Agency (consulté le )
  13. « National Investigation Agency - Courts »
  14. « Saudi sends IM terror suspect back to India » [archive du ], Hindustan Times (consulté le )
  15. « National Investigation Agency charges LeT chief Hafiz Saeed with sedition », newindianexpress,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  16. « Kashmir terror funding: NIA files chargesheet against 12 people, including Hafiz Saeed and Syed Salahuddin - Firstpost », www.firstpost.com (consulté le )
  17. « NIA files chargesheet in Kashmir terror funding case: Shrinking influence of separatists opens up opportunity for dialogue - Firstpost », www.firstpost.com (consulté le )
  18. « Pakistan Embassy Officials Involved In Kashmir Terror Funding: NIA », ndtv,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  19. « Journalists protest in Srinagar after Kamran Yousuf’s arrest by NIA », The Indian Express,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  20. (en-US) « Terror funding case: Kashmir freelance photo-journalist amongst 2 arrested for stone-pelting », India Today, (consulté le )
  21. (en) « India charges photojournalist arrested in Kashmir in September with sedition, other crimes », cpj.org (consulté le )

Liens externes

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