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Nathalie Boy de la Tour

Nathalie Boy de la Tour, née Szenberg, le à Saint-Cyr-l'École (Yvelines), est une dirigeante d'entreprise française. Le , elle devient la première femme élue présidente de la Ligue de football professionnel.

Nathalie Boy de la Tour
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Nathalie Katia Szenberg
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

Nathalie Boy de la Tour[1] naît en France, le , à Saint-Cyr-l'École[2], sous le nom de famille Szenberg[3].

Formation et débuts professionnels

Diplômée de l'École supérieure libre des sciences commerciales appliquées[4] puis d'un master spécialisé d'ESCP Europe, en 1991[5], Nathalie Boy de La Tour commence sa carrière professionnelle l'année 1992, en intégrant la Société de conseil Bossard Gemini, qu'elle quitte dix ans plus tard[6]. Elle prend ensuite la direction de la filiale internet de l'agence de communication BBDO[3].

En 2004, elle co-fonde le salon parisien Galaxy Foot[7], puis en février 2008, elle participe au lancement de la FondaCtion du football dont l'ambition est de développer des « actions innovantes visant à promouvoir une vision citoyenne du football »[3].

Parcours dans les instances du football (2013-2020)

En , elle devient la première femme à siéger au conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP), à la suite de la démission d'Alain Giresse et de Laurent Vallée[3].

Le , elle est élue, pour quatre ans, présidente de la LFP[8]. Recueillant 94 % des suffrages[9], elle est la première femme à occuper cette fonction[10] - [11] - [12]. Elle a été membre du conseil d'administration d'OL Fondation[13].

En , elle présente aux médias le plan stratégique adopté par la LFP pour 2017-2022. L'amélioration de la compétitivité des clubs français à l'échelle européenne est l'un de ses principaux objectifs[14].

En , à l'occasion de la Journée internationale des femmes, elle annonce des actions destinées à promouvoir le football féminin[15]. Selon un sondage réalisé en par la LFP, 3 Françaises sur 10 s'intéressent au football, une tendance en hausse de 50 % sur les deux dernières années[16]. En avril de la même année, elle annonce la signature d'un partenariat avec le Fonds mondial pour la nature, afin de sensibiliser les supporters à la protection de la biodiversité et inciter les clubs à réduire leur empreinte carbone[17].

Affaire Mediapro (2018-2021)

En mai 2018, la LFP accorde les droits de diffusion du championnat de France de football au groupe audiovisuel Mediapro pour le montant record de 814 millions d'euros par an. Très active dans les négociations avec la société groupe sino-espagnole, Nathalie Boy de la Tour se félicite de cet « appel d’offres fructueux, avec une augmentation significative de nos droits TV »[18]. Forte de ce accord financier historique, il lui est octroyé à l'occasion de son départ une prime de 250 000 € à laquelle s'ajoute un bonus chiffré à plusieurs dizaines de milliers d'euros[19] - [20]. Devant le tollé suscité par la révélation de ces sommes, et alors que le football français est touché de plein fouet par le manque à gagner causé par la pandémie de Covid-19, Nathalie Boy de la Tour se voit contrainte de renoncer à une partie de ses primes en avril 2020[21] - [22].

Début octobre 2020, Jaume Roures, fondateur de la société Mediapro, annonce qu'il souhaite renégocier le contrat et les montants signés avec la LFP concernant l'acquisition des droits de retransmission du championnat de France sur la période 2020-2024 à cause de difficultés financières[23]. Le 11 décembre 2020, la direction du groupe Mediapro annonce l'arrêt de la chaîne Téléfoot à ses employés[24]. Celui-ci est effectif le 7 février 2021[25].

RC Lens (depuis 2021)

Le 6 décembre, le RC Lens officialise l'entrée de Nathalie Boy de la Tour au sein de son conseil d'administration[26].

Engagement contre l'homophobie et les discriminations

En , la ministre des Sports en exercice, Roxana Maracineanu, s'est déclarée choquée par les chants entonnés dans les tribunes des stades, lors de matchs de football[27]. Pour Nathalie Boy de la Tour, bien qu'inacceptables, ces chants sont l'expression folklorique d'une « ferveur populaire qu'il faut prendre comme telle »[28] - [29] - [30]. La présidente de la LFP estime que la sensibilisation doit précéder la sanction[31]. Elle déclare cependant que les chants homophobes n'ont rien à faire dans les stades[32] et que des sanctions ont déjà été prises contre des supporters homophobes[33]. Le même mois de mars, elle annonce la signature d'un partenariat avec la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme afin d'élaborer et de mettre en œuvre un dispositif permettant d'identifier et de poursuivre judiciairement les auteurs d'actes homophobes, racistes, antisémites ou sexistes[34] En mai, à l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie 2019, la Ligue annonce la mise en place d'un plan d'action[35] - [36].

Distinctions

En 2011, Nathalie Boy de la Tour reçoit le grade de chevalier de l'ordre national du Mérite[37].

Elle est citée, en juin 2019, par le magazine Forbes, parmi les quarante Françaises les plus influentes[38].

Notes et références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 6, p. 302-303.
  2. Sebastien Duret, LFP - Nathalie Boy de la Tour, une femme élue à la tête du foot pro français sur footofeminin.fr, 15 novembre 2016.
  3. F. M. et G. Bla., Qui est Nathalie Boy de la Tour, la nouvelle présidente de la LFP ?, L'Équipe, .
  4. Martin Couturié, Nathalie Boy de la Tour, madame la présidente, Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 26 / dimanche , p. 34.
  5. « Nathalie Boy de la Tour, une femme à la tête du football pro », leparisien.fr, Le Parisien,‎ 2016-11-11cet14:12:32+01:00 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Corentin Dautreppe, « LFP: Nathalie Boy de la Tour, présidente par devoir, pas par défaut »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Les Échos, (consulté le ).
  7. Alexandre Doskov, Le tour de Nathalie, So Foot, .
  8. Claire Chartier, « Nathalie Boy de la Tour, une patronne pour les footeux », L'Express, (consulté le ).
  9. Guillaume Paret, « Journée des droits des femmes : Nathalie Boy de la Tour, patronne du foot français », Le Point, (consulté le ).
  10. R. F., « Nathalie Boy de la Tour sera finalement la présidente de la LFP », Le Parisien, .
  11. Rémi Dupré, « Le football professionnel conquis par sa présidente », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Emmanuelle Ringot, « Nathalie Boy de la Tour : “la compétence n’a pas de genre” », Marie Claire (consulté le ).
  13. E. M. et A. H., Nathalie Boy de la Tour élue présidente de la LFP, L'Équipe, .
  14. Julien Perez, « L'ambitieux plan stratégique de la LFP pour booster la Ligue 1 et la Ligue 2 », www.butfotballclub.fr, .
  15. Sy. D., « Le foot pro français va promouvoir le foot féminin », L'Équipe, (consulté le ).
  16. Dominique Sévérac, « Il y a un effet Coupe du Monde sur le football français », (consulté le ).
  17. Bérénice Marmonier, « La LFP s'engage pour la protection de l'environnement », L'Équipe, (consulté le ).
  18. « Ligue 1 : 5 questions sur la mise en demeure de Mediapro de payer son dû à la LFP », sur Franceinfo, (consulté le )
  19. Annick Berger, « La juteuse prime de départ de la présidente de la Ligue de football », sur Capital.fr, (consulté le )
  20. « LFP : Une prime de départ pour la présidente Nathalie Boy de la Tour », sur L'Équipe (consulté le )
  21. « Ligue 1. La présidente de la LFP renonce à 65 000 € », sur www.ouest-france.fr,
  22. Par Dominique Sévérac et Laurent Pruneta Le 6 avril 2020 à 17h04, « Droits TV : la présidente de la LFP renonce à une prime de 65000 euros », sur leparisien.fr, (consulté le )
  23. « Le modèle du foot français au piège de Mediapro », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Telestar.fr, « Téléfoot : la chaîne s'arrête après 4 mois d'existence - Télé Star », sur www.telestar.fr, (consulté le )
  25. « Arrêt de Téléfoot : "On part fier du travail qu’on a réalisé", les adieux émouvants d’Anne-Laure Bonnet », sur midilibre.fr (consulté le )
  26. « Nathalie Boy de la Tour intègre le conseil d'administration du RC Lens », sur L'Équipe (consulté le )
  27. « Les chants homophobes ? "Le folklore du foot", selon Nathalie Boy de la Tour, présidente de la Ligue professionnelle », Europe 1 (consulté le ).
  28. Frédéric Gouaillard, « «Pour les supporters, les chants homophobes font partie du folklore», estime la présidente de la LFP », Le Parisien, (consulté le ).
  29. « Chants homophobes: "Cela fait partie du folklore" dit la patronne de la LFP », Le Progrès (consulté le ).
  30. Paul Guyonnet, « Punir les chants homophobes de supporters? Pour la patronne du foot français, ça ne suffit pas », Le HuffPost, (consulté le ).
  31. Gilles Festor, « Homophobie dans les stades: Boy de la Tour (LFP) veut «sensibiliser» avant de sanctionner », Le Figaro, (consulté le ).
  32. Jocelyn Lermusieaux, « Nathalie Boy de La Tour (LFP): «Les chants homophobes n'ont rien à faire dans les stades» », L'Équipe, (consulté le ).
  33. Guillaume Poisson, « Nathalie Boy de la Tour : 'Zéro tabou' sur l'homophobie », France Info, (consulté le ).
  34. Rémi Dupré, « Football : une fiche de signalement pour identifier les auteurs d’insultes et de chants racistes », Le Monde, (consulté le ).
  35. Cyril Olives-Berthet, « La LFP met en place un plan en quatre volets pour «mettre fin à l'homophobie» », L'Équipe, (consulté le ).
  36. « Un premier plan d'action contre l'homophobie pour la Ligue de football professionnel », Libération, (consulté le ).
  37. DĂ©cret du 14 novembre 2011 portant promotion et nomination.
  38. Aurélie Robert, « Chris, Brigitte Macron, Jain... : Top 40 des femmes Forbes françaises », sur Le Journal des femmes, (consulté le )
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