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Napoléon Joseph Verheyen

Napoléon Joseph Verheyen, né le à Anvers et mort le à Bruxelles, est un magistrat, haut fonctionnaire belge, administrateur de la Sûreté de l'état et des prisons de 1852 à 1869.

Napoléon Joseph Verheyen
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Biographie

Enfance et Formation

Napoléon Joseph Verheyen est issu de l’union entre Joseph Tobie Verheyen, agent d’assurance bruxellois et Jeanne Marie Genoels, rentière originaire d’Anvers[1]. Après ses études secondaires, Napoléon Verheyen, âgé de dix-sept ans, rentre à l’ Université de Gand pour y effectuer des études de droit.

Magistrature

Peu après la fin de ses études à Gand surviennent en Belgique les évènements révolutionnaires de qui le confrontent, pour la première fois, aux questions de sécurité publique. En effet, la situation dans sa ville natale d’ Anvers est instable avec de nombreux incendies lors du mois d’. Dès lors, Napoléon Verheyen participe, à partir du , aux commissions de sûreté publique, destinées à calmer la situation. La tranquillité ramenée dans la ville d’Anvers, les membres de cet organisme de sûreté publique reçoivent les plus élogieux remerciements des autorités constituées. Par la suite et jusqu’en , d’autres commissions sont créées afin de prendre toutes les mesures utiles à la sauvegarde de l’ordre public. Elles devaient empêcher les incendies mais aussi surveiller les étrangers dont les agissements apparaissaient dangereux.

Napoléon Verheyen, membre des sept comités de sûreté publique et d’incendie à Anvers, rend donc de considérables services à la métropole d’Anvers et à la Belgique. À cette époque, Napoléon Verheyen n’a que vingt-deux ans, mais il est déjà un des agents les plus actifs de ces comités. En effet, le , Charles Rogier, alors gouverneur d’Anvers, évoque Verheyen comme étant la personne qui a rendu le plus de services à la cause de la révolution de par son talent, son activité, et son énergie[2]. Par son attitude patriotique, il a le mérite de protéger la bourgeoisie qui était hésitante, et plus disposée à s’opposer à son travail qu’à l’aider dans ses projets. Intelligent, jeune, travailleur, Napoléon Verheyen rentre dans la magistrature à Anvers où les fonctions du parquet offraient à cette période bien des difficultés. Le gouvernement provisoire le nomme substitut du procureur du Roi le . À vingt-neuf ans, il est désigné procureur du Roi du Tribunal de première instance d’Anvers. Le , il continue sa carrière dans la magistrature en tant que procureur du Roi du Tribunal de première instance de Bruxelles. Le secrétaire général du Ministère de la Justice, J. Putzeys, parle de Verheyen comme étant quelqu’un avec un esprit de modération et d’équité dont les actes étaient empreints de loyauté et de tact[3].

La Sûreté publique

Enfin, par arrêté royal du , il est nommé administrateur de la Sûreté publique et des prisons. Il y remplace dans ce rôle, Alexis Hody. À ce poste, il est chargé d’une lourde tâche, rétablir au sein d’une administration négligée, l’ordre et la discipline indispensables à la sécurité du pays. Il dirige ce service, jusqu’à sa mort, pendant plus de dix-sept ans[4]. Dès le début de son mandat d'administrateur, il décide notamment, en s'appuyant sur un arrêté-loi du , de définir une nouvelle loi sur le statut des mendiants et des vagabonds étrangers. Ces derniers peuvent désormais être renvoyés de Belgique sans devoir passer par le tribunal par souci d'alléger les dépenses de l'État[5]. En effet, l'administrateur Verheyen s'intéresse à ces vagabonds séjournant sur le territoire belge. En effet, sous son mandat, aucune bande de vagabonds n'est tolérée en Belgique. C'est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur[5]. D'ailleurs, il rappelle à l'ordre certains gendarmes qui tolèrent ces étrangers, notamment au commandant de la brigade de gendarmerie d'Arlon[5].

À sa mort, le , il est remplacé dans cette fonction d'administrateur par Victor Berden[6].

Vie de famille

Napoléon Verheyen s’est marié le à Maransart avec Adèle Joséphine Brunard[7]. Le couple a principalement vécu au 56, Boulevard de Waterloo à Bruxelles. Ils ont eu deux filles identifiées, Sidonie née en 1844 et Honorine née en 1846[8]. Son épouse vient d’une famille de grands propriétaires fonciers du Brabant wallon. Quelques membres de cette famille libérale sont d’ailleurs des personnages importants de l’époque. Notamment son père, Hubert Frédéric Brunard qui est le bourgmestre de la commune de Maransart. Celui-ci avait fait de Maransart, une des communes les plus modernes pour l’époque, avec notamment de nombreuses routes pavées. En outre, un de ces frères, Charles Dominique Brunard est sénateur. Avec cette union, Napoléon Verheyen intègre donc une famille très aisée[9].

DĂ©coration

Napoléon Joseph Verheyen est nommé, le , commandeur de l’ Ordre de Léopold. Il aussi été récompensé par des cours étrangères pour ses différentes actions[10] :

Notes et références

  1. Acte de naissance Napoléon Verheyen, 31 décembre 1807.
  2. H. Tarlier, Almanach Royal officiel de Belgique, 1845.
  3. « Verheyen (Napoléon Joseph) », Biographie nationale,‎ 1936-1938, p. 641-644.
  4. Luc Keunings, Des polices si tranquilles, Une histoire de l’appareil policier belge au XIXe siècle, Louvain-la-Neuve, , p. 58
  5. France Nezer, La sûreté publique belge face aux tsiganes étrangers (1858-1914), Louvain-la-Neuve, , 234 p., p. 109
  6. « Napoléon Verheyen », sur digithémis.be (consulté le )
  7. Actes de mariage, Maransart, 28 septembre 1842.
  8. Acte no 881 Ă©tat civil - mariages - Bruxelles
  9. Eric Meuwissen, Les grandes fortunes du Brabant, seigneurs de la terre, capitaines d’industrie, , p. 73
  10. « Rubrique nécrologique », Journal de Bruxelles,‎

Bibliographie

  • E Laloire, Verheyen (NapolĂ©on Joseph), dans, Biographie nationale, AcadĂ©mie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. 26, Bruxelles, 1936-1938, p. 641-644.
  • L. Keunings, Des polices si tranquilles, Une histoire de l’appareil policier belge au XIXe siècle, Louvain-la-Neuve, 2009.
  • E. Meuwissen, Les grandes fortunes du Brabant, seigneurs de la terre, capitaines d’industrie, 1994.
  • F. Nezer, La SĂ»retĂ© publique belge face aux tsiganes Ă©trangers (1858-1914), Louvain-la-Neuve, 2011.
  • H. Tarlier, Almanach Royal officiel de Belgique, Bruxelles, 1845.

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