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Naissance (roman)

Naissance est un roman de Yann Moix publié le aux éditions Grasset, ayant obtenu le Prix Renaudot la même année. Il le décrit comme un livre de philosophie burlesque[1].

Naissance
Image illustrative de l’article Naissance (roman)

Auteur Yann Moix
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur éditions Grasset
Collection Littérature française
Lieu de parution Paris
Date de parution
Nombre de pages 1152
ISBN 978-2246713210

Historique

Après avoir figuré sur les premières sélections des prix Goncourt, Renaudot, Médicis et Décembre[2], le roman obtient le prix Renaudot le dès le premier tour de scrutin.

Paul-Éric Blanrue assure avoir écrit 50 pages du roman[3].

Résumé

Le roman est écrit à la première personne. Il relate la naissance et les premières années orléanaises de Yann Moix, marquées par les mauvais traitements infligés par ses parents biologiques. L'enfant va se choisir un père en la personne de Marc-Astolphe Oh, écrivain médiocre mais érudit qui sera à l'origine de la vocation littéraire de Yann Moix.

Accueil critique

Pour Le Monde, le roman est « trop long, trop complaisant, trop hystérique, trop tout » pendant que Patrick Grainville, dans Le Figaro, y voit un « roman époustouflant »[4]. Ce roman est qualifié de « livre hors-norme qui viole toutes les conventions romanesques » mais aussi « aussi répétitif que bondissant » par Le Nouvel Observateur[5], de « roman monumental » et de « roman interminable» par Les Échos[6] dont « on en sort épuisé, satisfait de l'avoir terminé », et de « burlesque, excessif, polymorphe » par Le Temps[7]. Pour Joseph Macé-Scaron, dans Le Magazine littéraire, « un tel livre est nécessairement plus grand que son auteur »[8]. Pierre Assouline affirme qu'« on dira de Naissance que son auteur en fait trop, ce qui est vrai, mais n’est-ce pas le moins pour raconter la venue au monde d’un personnage qui est né sous le signe de l’excès, qui exagère, qui pousse à bout »[9].

Comparaison avec Marc-Édouard Nabe

Une partie de la critique relève la proximitĂ© de Naissance et de Yann Moix avec l'Ĺ“uvre de Marc-Édouard Nabe. Dans Le Figaro Magazine, FrĂ©dĂ©ric Beigbeder Ă©crit : « Naissance rappelle Nabe's Dream, le journal intime de Marc-Edouard Nabe : on y trouve le mĂŞme exhibitionnisme potache, certaines rĂ©fĂ©rences similaires (notamment le jazz), la mĂŞme paranoĂŻa et une manière analogue d'Ă©tirer les scènes jusqu'au burlesque le plus hystĂ©rique. Un des pères spirituels du hĂ©ros se nomme d'ailleurs Marc-Astolphe Oh »[10].

JĂ©rĂ´me Dupuis, dans L'Express, rejoint Beigbeder : « Ă€ vrai dire, c'est tout Naissance qui semble inspirĂ© par l'Ĺ“uvre de Nabe : le nom ridicule des personnages, l'obsession du jazz et de Ben Laden, le rĂ©cit de la mise au monde, la figure de Swift… Mais, lĂ  oĂą Nabe Ă©crivait des livres excessifs, poignants, imparfaits et novateurs, Moix a donnĂ© naissance Ă  un pavĂ© mortellement ennuyeux »[11].

Éditions

Notes et références

  1. Yann Moix "fou de joie" après sa récompense au prix Renaudot
  2. Prix Renaudot, MĂ©dicis et DĂ©cembre
  3. Laurent Telo, « Le passé pas si lointain de Yann Moix », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Patrick Grainville, « Yann Moix : la littérature sans bornes », lefigaro.fr, 4 septembre 2013.
  5. David Caviglioli, « Et Moix, et Moix, et Moix », Le Nouvel Observateur, 12 septembre 2013.
  6. « Le pavé de Yann Moix : 1,3 kilo à la Naissance », lesechos.fr, 10 septembre 2013.
  7. « Yann Moix sort un livre énorme. Est-ce bien raisonnable ? », letemps.ch, 7 septembre 2013.
  8. Joseph Macé-Scaron, « Parlez-moi de Moix », Le Magazine litteraire, no 535, septembre 2013.
  9. « Pardonnez Moix, sauvez Sureau ! », larepubliquedeslivres.com, 8 septembre 2013.
  10. Frédéric Beidbeder, , lefigaro.fr, 18 septembre 2013
  11. JĂ©rĂ´me Dupuis, , lexpress.fr, 13 novembre 2013
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