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NGC 4206

NGC 4206 est une vaste galaxie spirale relativement rapprochée et située dans la constellation de la Vierge. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 038 Â± 23 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 15,3 Â± 1,1 Mpc (∼49,9 millions d'a.l.)[1]. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome allemand Arnold Schwassmann le et elle a été inscrite à l'Index Catalogue sous la désignation IC 3064[3].

NGC 4206
Image illustrative de l’article NGC 4206
La galaxie spirale NGC 4206
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 15m 16,8s[1]
Déclinaison (δ) 13° 01′ 26″ [1]
Magnitude apparente (V) 12,2[2]
12,8 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 14,32 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 6,4′ × 1,1′[2]
Décalage vers le rouge 0,002345 ± 0,000002[1]
Angle de position 0°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

(Voir situation dans la constellation : Vierge)
Astrométrie
Vitesse radiale 703 ± 1 km/s [1]
Distance 15,31 Â± 1,13 Mpc (∼49,9 millions d'a.l.)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(s)bc?[1] - [3] Sbc[2] - [4]
Dimensions environ 53,65 kpc (∼175 000 a.l.)[1] - [alpha 1]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) IC 3064
PGC 39183
UGC 7260
MCG 2-31-66
CGCG 69-104
VCC 145
IRAS 12127+1313[2]
Liste des galaxies spirales

La classe de luminosité de NGC 4206 est II-III et elle présente une large raie HI. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1]. Selon la base de données Simbad, NGC 4206 est une galaxie à noyau actif[5].

Avec une brillance de surface égale à 14,32 mag/am2, on peut qualifier NGC 4206 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.

À ce jour, près d'une trentaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 18,445 Â± 3,129 Mpc (∼60,2 millions d'a.l.)[6], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Cependant, cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local et les mesures indépendantes sont souvent assez différentes des distances de Hubble pour les galaxies rapprochées en raison de leur mouvement propre dans le groupe où l'amas où elles sont situées. Notons que c'est avec les mesures des valeurs indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Groupe de M87, de M60 et l'amas de la Vierge

Selon A.M. Garcia, NGC 4206 est membre du groupe de M87 (NGC 4486). Ce groupe de galaxies comprend au moins 96 membres, dont 53 apparaissent au New General Catalogue et 17 à l'Index Catalogue[7].

D'autre part, la plupart des galaxies du New General Catalogue, dont NGC 4206, et seulement quatre de l'Index Catalogue du groupe de M87 apparaissent dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[8]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[9], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[10] - [11].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[7], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

Notes

  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références

  1. (en) « Results for object NGC 4206 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4200 à 4299 »
  3. (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4206 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 4206 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. (en) « Simbad, NGC 4206 -- Active Galaxy Nucleus » (consulté le )
  6. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 4206 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  7. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  8. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  10. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93,‎ , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  11. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257,‎ , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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