Néonazisme en Russie

Dans l'idéologie des nazis allemands, les Slaves étaient généralement considérés comme les représentants d'une « race inférieure », les « sous-hommes »[2] , ce qui aboutit à une tentative de mise en œuvre pendant la Seconde Guerre mondiale du « Plan général Ost », qui prévoyait pour l'extermination, l'expulsion ou l'asservissement de la plupart ou de tous les Slaves des régions centrales et orientales de l'Europe (Russes, Ukrainiens, Polonais et autres)[3] - [4] - [5] - [6]

Comme l'ancien nazisme, le néonazisme russe associe le racisme, l'idée de la « race aryenne », sa supériorité biologique et culturelle sur les autres races, l'antisémitisme racial (« la race sémitique » est considérée comme l'antipode et l'ennemi principal de l'« aryen »), anticommunisme , antidémocratisme. Le culte d'Adolf Hitler est essentiel. Le symbole principal est la croix gammée et ses diverses modifications.

De mai 1995 à 2002, la jeunesse "Nouveau mouvement public russe (NORD)" G. I. Shepelev, dont le manifeste était proche des idées du magazine néonazi "Attack", a fonctionné. Le manifeste est basé sur des idées néo-païennes ("idéologie solaire" et "principes du nordisme ") et appelle à l'établissement d'un "pouvoir russe" dans le pays, basé sur la plate-forme anti-démocratique de la "hiérarchie", qui était prétendument légué par les « plus anciens ancêtres nordiques ». Les représentants du mouvement partageaient les idées de Nietzsche, soulignaient la parenté religieuse des anciens Allemands et Slaves, et déclarèrent une succession ininterrompue des « Aryens » primitifs aux anciens Slaves jusqu'à l'orthodoxie russe.

La Rodnoverie est une religion populaire de skinheads russes.[7][8] Ces skinheads, cependant, ne pratiquent généralement pas leur religion.[9] Lors du procès dans l'affaire de l' organisation skinhead Schultz-88 au second semestre 2005, la brochure de Dobrovolsky "Le paganisme comme base spirituelle et morale du national-socialisme russe" et le magazine néo-païen "La colère de Perun" sont apparus. Les membres du groupe néo-nazi « Organisation terroriste de combat de Nevograd » se considéraient comme des Rodnovers."(BTO), vaincu par la police en 2006. Ils ont publié des revues samizdat d'orientation raciste-néopaïenne, où ils ont développé l'idée de créer une "nouvelle race nordique". Ils ont appelé à une "révolution païenne", pour l'approche de laquelle ils ont chassé les gens d'un "type non slave".[10]

Dans un grand nombre d'écrits, les membres du « centre védique » « Prédicteur interne de l'URSS » promeuvent l'idée que Staline était l'antagoniste de Lénine et a transformé le mouvement communiste, déformé par l'internationalisme marxiste, en un mouvement nationaliste et véritablement socialiste. Selon ces auteurs, Staline a restauré et agrandi l'Empire russe en conquérant d'autres peuples et en supprimant les Juifs, et la tâche urgente des patriotes est de faire revivre la foi païenne originelle, le stalinisme et l'État stalinien. Organisé par ce « centre védique », le mouvement « Vers la puissance de Dieu » a été enregistré dans 70 villes.[11]

Selon des données basées sur l'observation participante, réalisée en 1996-2008 par l'avocat et chercheur S. V. Belikov, les premiers "skinheads" sont apparus à Moscou au début des années 1990 et leur nombre ne dépassait pas quelques dizaines. En 1993-1994, le nombre de skinheads à Moscou a atteint 150-200 personnes, dans les mêmes années les premiers groupes de "skinheads" ont commencé à apparaître dans les plus grandes villes de Russie (Saint-Pétersbourg, Rostov-on-Don, Volgograd, Nijni Novgorod, Novossibirsk, Iekaterinbourg, Krasnoïarsk). En 1995-1996, le nombre total de skinheads en Russie a dépassé 1 000 personnes, et leur sous-culture et leur idéologie sont devenues visibles parmi l'extrémisme politique de droite. En 1996-1998, il y a eu un bond en nombre et en organisation: en 1998, il y avait environ 20 associations organisées à Moscou, des publications imprimées, des entreprises qui répondaient à la demande d'attributs de peau, ainsi que des groupes musicaux de peau sont apparus. En 1998-2000, l'attention accrue de la police , du FSB et de la société a conduit au déclin du mouvement skin, qui s'est débarrassé des personnes au hasard. En 2000-2004, on assiste à une nouvelle hausse, qui s'achève en 2004 après l'intensification des mesures répressives et dissuasives de l'État et plusieurs procès « vitrines ». Selon les estimations de Belikov, en 2002, le nombre approximatif de skinheads atteignait 5 à 7 000 à Moscou et environ 2 000 à Saint-Pétersbourg[12]

Les experts attribuent l'arrêt de la croissance du nombre et le déclin de l'activité des néonazis à la fois à une opposition accrue des forces de l'ordre et aux événements en Ukraine (Euromaïdan et conflit armé dans le Donbass), qui ont divisé le mouvement néonazi et a éloigné une partie des radicaux de droite[13].

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