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Myriam Bregman

Myriam Bregman (née à Timote le ) est une avocate, activiste et femme politique argentine. Alors qu'elle étudiait en droit à l'Université de Buenos Aires dans les années 90, Bregman adhéra au Parti des travailleurs socialistes (en espagnol : Partido de los Trabajadores Socialistas, PTS), parti trotskyste argentin dont elle est l'une des principales figures.

Myriam Bregman
Fonctions
Député
Buenos Aires
depuis le
Legislator of the City of Buenos Aires
-
Mercedes de Mendieta (en)
Député
Buenos Aires
-
Néstor Pitrola (en)
Juan Carlos Giordano (en)
Biographie
Naissance

Timote (en)
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique

Elle a été l'un des avocats chargés de l'affaire de Jorge Julio López, qui, après avoir contre Miguel Osvaldo Etchecolatz, homme condamné à la réclusion à perpétuité et accusé de génocide pour les crimes qu'il a commis pendant la dictature, disparaissait subitement.

En 1997, elle fonde le Centre des Professionnels des Droits de l'Homme (CeProDH), qui défend et valorise les droits des chômeurs, des travailleurs licenciés et lutte contre l'injustice.. Elle intervient également auprès du collectif Justicia Ya! (en français : Justice maintenant), qui regroupe des requérants dans des affaires de crimes contre l'humanité sous le régime de terrorisme d'État de la période dictatoriale[1].

Elle a été nommée députée nationale en 2009 et chef du gouvernement de la ville de Buenos Aires en 2011 et 2015 par le Frente de Izquierda y de los Trabajadores - Unidad FIT-U (en français : Front de la gauche ouvrière), comprenant entre autres le PTS. En 2015, elle devient députée nationale de la province de Buenos Aires, occupant le siège du FIT jusqu'en 2016[2].

Depuis décembre 2017, elle est députée à l'Assemblée législative de la ville de Buenos Aires, où elle est présidente de la Commission des droits de l'Homme et de la lutte contre la discrimination. Elle s'est également présentée comme candidate à la vice-présidence au Congrès aux élections générales argentines de 2015, terminant quatrième.

Affaires relatives aux droits des travailleurs

Depuis 1998, elle est avocate de l'usine de tuiles Zanon à Neuquén, faisant partie de ceux qui ont agi dans cette affaire historique où l'entreprise Zanón a été reconnue coupable d'avoir émis un "lock-out offensif"[3].

Elle s'est également distinguée dans la défense de Catalina Balaguer, une salariée de la compagnie PepsiCo et militante, qui a été injustement licenciée, puis à nouveau embauchée[4]. Bregman a aussi représenté les travailleurs de PepsiCo contre la fermeture illégale de l'usine Vicente López le 20 juin 2017, et a dénoncé l'avocat Gastón Larramendi, qui avait ordonné l'expulsion des salariés de l'usine une semaine plus tôt.

Affaires contre la répression et la persécution de l'État argentin

Bregman a participé à plusieurs procès pour défendre des militants et des travailleurs contre la répression policière et la persécution politique et syndicale. Elle fait également partie de l'équipe d'avocats de Carla Lacorte ; victime elle-même de cette répression. Cette dernière est également membre du Centre professionnel pour les droits de l'Homme aux côtés de Bregman[5]. Bregman participe également à l'enquête sur l'affaire de l'agent de la police fédérale Américo Balbuena, qui a infiltré des organisations sociales dans le but de les espionner[6].

Affaires de crimes contre l'humanité

Bregman a participé aux côtés des appelants au premier procès rendu depuis la réouverture des affaires de crimes contre l'humanité perpétrés par des criminels de la dictature argentine : celui de l'ancien chef de la police de Buenos Aires Miguel Osvaldo Etchecolatz, où Justicia Ya! La Plata l'accusa en 2006 d'avoir commis un génocide. Au cours des dernières phases du procès, l'un des témoins Jorge Julio López, disparait. Une enquête a été ouverte à la suite de cette disparition, encore ouverte aujourd'hui.

Bregman fut également une avocate lors du procès en appel contre Jorge «Tigre» Acosta, dans le cadre de l'affaire ESMA[7].

Elle est intervenue dans le cadre des procès contre les crimes commis à l'École Supérieure de Mécanique de la Marine (ESMA) contre le préfet Héctor Febrés, en 2007, et dans le deuxième procès contre 18 criminels du génocide, représentant, entre autres, les cas de Rodolfo Walsh, Raimundo Villaflor et des organisations telles que l'Association des anciens détenus disparus (2009-2011).

Myriam Bregman a également été l'avocate lors du procès contre Cristian Federico Von Wernich à La Plata (2007), l'accusant de crimes contre l'humanité commis à Campo de Mayo, lors de l'affaire «Floreal Avellaneda» à San Martín, province de Buenos Aires ( 2009), puis lors de l'affaire «Seré Mansion» (contre les répresseurs de Buenos Aires et de Mar del Plata en 2008), entre autres.

En 2008, elle a été récompensée par la Commission des droits de l'Homme de l'École des avocats de Buenos Aires[1]. En 2016, Carlos Blaquier et les représentants de l'entreprise Ledesma lui ont envoyé une lettre d'intimidation alors qu'elle se préparait à se rendre à Jujuy pour recevoir des plaintes concernant de graves violations des droits de l'Homme dans la province du gouverneur de l'époque, Gerardo Morales[8] - [7]. Bregman dénonça le fait d'avoir reçu des menaces par téléphone dans son bureau après son intervention à la Commission du Travail et du Budget, où elle remettait en question le premier projet de loi sur l'emploi car elle considérait qu'il s'agissait d'une mesure visant à légaliser la sous-traitance[9].

Myriam Bregman gère encore aujourd'hui le Centre des professionnels pour les droits de l'homme (CeProDH)[7]

Militante des droits des femmes

Le 31 mai 2018, Myriam Bregman assiste à la 15e journée de débat sur la légalisation de l'avortement en Argentine au Congrès argentin pour présenter sa position en faveur de la légalisation de l'avortement, en déclarant que "nous sommes fiers de voir de nombreux jeunes avec le mouchoir vert comme leur étendard". Elle en a également profité pour critiquer l'Église catholique et l'archevêque de La Plata Héctor Aguer, qui, selon elle, négocient avec les gouverneurs locaux sur les droits des femmes argentines[10].

Références

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