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Musée Frans-Hals

Le musée Frans-Hals ou musée du Siècle d'or est un musée situé dans la ville de Haarlem aux Pays-Bas exposant des collections de peintres néerlandais des XVIe et XVIIe siècles. Il est installé dans l'hospice des vieillards, de style néo-classique néerlandais.

Musée Frans Hals
Informations générales
Nom local
(nl) Frans Hals Museum
Type
Visiteurs par an
195 000
Sites web
Collections
Collections
Peinture
Bâtiment
Architectes
Lucas Christiaan Dumont (d), Wiek Röling (d)
Localisation
Pays
Commune
Adresse
62 Groot Heiligland (d)
Coordonnées
52° 22′ 36″ N, 4° 38′ 00″ E
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Histoire du bâtiment

C'est en 1598 que la municipalité de Haarlem décide la construction d'un hospice pour recueillir ses vieillards nécessiteux. Cette décision donne lieu à une série d'initiatives destinées à financer la construction du bâtiment : concours de rhétorique en 1606, grande loterie en 1607.

En 1609, les premiers pensionnaires peuvent prendre possession de leur logement.

L'hospice était dirigé par deux régents, un pour les hommes, une autre pour les femmes. Frans Hals fit les premiers portraits de ces administrateurs.

En 1810, le bâtiment est transformé en orphelinat qui devient propriété de l'Église réformée et c'est cette institution religieuse qui nomme les régents.

En 1908, les orphelins intègrent un bâtiment neuf et la municipalité achète le bâtiment pour y abriter ses collections d'art. Une partie des locaux sont détruits pour être reconstruits dans le style du début du XVIIe siècle en préservant le plan d'origine. Plusieurs éléments du musée restent d'époque : la porte d'entrée, le bâtiment principal, la salle Renaissance, la salle des régents et la chapelle.

Le nouveau musée ouvre ses portes le , il reçoit le nom du plus célèbre artiste de Haarlem : Frans Hals.

Histoire des collections

Jan Nagel, Marie-Madeleine (1592).

La qualité des collections du musée est le fruit d'une longue histoire qui est liée à celle de la ville de Haarlem[1] :

  • en 1581, les États de Hollande font don Ă  la ville de tous les biens des couvents, congrĂ©gations ou institutions religieuses catholiques de la ville. Ce don Ă©tait une compensation pour les dommages subis par la ville lors de l'insurrection contre l'Espagne ;
  • de 1590 Ă  1593, Cornelis Cornelisz van Haarlem peint quatre tableaux pour l'hĂ´tel de ville, trois d'entre eux font partie des Ĺ“uvres prĂ©sentĂ©es par le musĂ©e ;
  • le couvent de la Jansstraat qui avait Ă©tĂ© important ferme ses portes en 1625, une partie des collections passe dans les biens de la ville ;
  • entre 1800 et 1825, après la suppression de la milice municipale, neuf tableaux reprĂ©sentant ces riches bourgeois sont recueillis par la ville ;
  • en 1875, une « Association pour le dĂ©veloppement des collections d'Ĺ“uvres d'art et d'antiquitĂ©s » est constituĂ©e. Elle va faire l'achat de dizaines d'Ĺ“uvres de maĂ®tres anciens ;
  • en 1913, l'ensemble de ces collections est versĂ© au nouveau musĂ©e Frans-Hals.

Présentation de quelques œuvres

Michael Sweerts, L'Atelier de dessin (entre 1656 et 1658), huile sur toile, 76,5 Ă— 110 cm.

On ne présente ici que quelques œuvres parmi les plus marquantes :

Maîtres anciens

  • Triptyque de la Naissance, de la Crucifixion et de la RĂ©surrection du Christ attribuĂ© Ă  un suiveur (vers 1433-1494) du peintre flamand Hans Memling. Il pourrait s'agir d'une copie d'un Ĺ“uvre dĂ©truite du maĂ®tre lui-mĂŞme.
  • La Tentation de saint Antoine (après 1530) de Jan Mandijn.
  • Saint Luc peignant la Vierge (1532) de Maarten van Heemskerck. Du mĂŞme auteur on note un Triptyque de l'Ecce Homo (1559-1560).

Ĺ’uvres de Cornelis Cornelisz van Haarlem

Les Noces de ThĂ©tis et de PĂ©lĂ©e (1592-1593), huile sur toile, 426 Ă— 419 cm.

Il s'agit des quatre tableaux commandés par la ville au peintre pour décorer le Prinsenhof ou palais princier destiné à servir de résidences aux stathouders de passage à Haarlem.

  • Le Massacre des Innocents (1591) reprĂ©sente la scène Ă©vangĂ©lique du massacre des Innocents, c'est-Ă -dire des nouveau-nĂ©s, ordonnĂ© par HĂ©rode, après la NativitĂ© de JĂ©sus Ă  BethlĂ©em. Il est constituĂ© d'un enchevĂŞtrement impressionnant d'une multitude de corps.
  • Le Moine et la BĂ©guine (1591) apparaĂ®t comme une Ĺ“uvre curieusement licencieuse puisque l'on voit un moine pincer le sein d'une nonne. Il pourrait s'agir de l'illustration d'une lĂ©gende Ă©difiante.
  • Les Noces de ThĂ©tis et de PelĂ©e (1592-1593) illustre un rĂ©cit tirĂ© de l'AntiquitĂ©.
  • Les Trois Jeunes Gens dans la fournaise (1575) reprĂ©sente un rĂ©cit de l'Ancien Testament.

Ĺ’uvres de Frans Hals

Frans Hals, Le Banquet des officiers de la garde de Saint-Adrien d'Harlem (1633), huile sur toile, 207 Ă— 337 cm.

Les tableaux de ce peintre comportent notamment :

  • les cinq tableaux reprĂ©sentant les gardes civiques qui constituent des Ĺ“uvres monumentales et très reprĂ©sentatives de l'Ă©poque. Il s'agit de compositions reprĂ©sentant jusqu'Ă  une soixantaine de personnages composant ces compagnies de gardes constituĂ©es de tout homme de Haarlem pouvant payer son Ă©quipement. Frans Hals lui-mĂŞme aurait Ă©tĂ© inscrit Ă  l'une de ces compagnies ;
  • les tableaux reprĂ©sentant les premiers rĂ©gents de l'hospice qui sont Ă©galement des portraits collectifs dont le rĂ©alisme expressif est remarquable.

Quelques peintres dont les œuvres sont présentées au musée

Cornelis Cornelisz van Haarlem, Le Massacre des Innocents (1591), huile sur toile, 268 Ă— 257 cm.

Bibliographie

  • Antoon Erftemeijer, HenriĂ«tte Fuhri Snethlage, Neeltje Köhler : Le MusĂ©e Frans Hals, Haarlem, Ă©d. Ludion, 2003

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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