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Mundo GrĂĄfico

Mundo GrĂĄfico (en français : « Monde graphique ») est un magazine hebdomadaire espagnol fondĂ© Ă  Madrid le . La pĂ©riodicitĂ© de sa diffusion changera plusieurs fois pour finalement cesser le . Fruit de la scission de Nuevo Mundo (1894-1913) Ă  la mort de son fondateur JosĂ© del Perojo, elle est dirigĂ©e par Mariano Zavala, Francisco Verdugo Landi et le photographe « CampĂșa Â» et compte sur de grandes plumes de l'Ă©poque, telles que Salvador Rueda (es), Juan PĂ©rez ZĂșñiga (es), JosĂ© FrancĂ©s (es), Arturo Reyes (es) et Eduardo GĂłmez de Baquero (es).

Mundo GrĂĄfico
Image illustrative de l’article Mundo Gráfico

Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Langue Espagnol
Périodicité Hebdomadaire (mercredi)[1]
Format demi-tabloĂŻd de 36 Ă  48 pages[1]
Genre Culturel, photojournalisme[1]
Prix au numéro 20 centimes de peseta[1]
Fondateur Mariano Zavala, Francisco Verdugo Landi et José Demaría López[1]
Date de fondation [1]
Date du dernier numéro [1]
Ville d’édition Madrid

Directeur de publication Prensa GrĂĄfica
ISSN 1579-847X

Histoire

Couverture du Mundo Grafico du 30 avril 1913 avec la soprano Asunción Aguilar, alias María Ros, photographiée par Diego Calvache Gómez de Mercado.

Fondation et diffusion

Fruit de la scission de Nuevo Mundo (1894-1913) à la mort de son fondateur José del Perojo (es)[2], Mundo Gråfico est d'abord édité par Prensa Gråfica, S. A.[2] en 1913 par Mariano Zavala (1865-1944)[N 1], Francisco Verdugo Landi (1874-1959), les photographes José Demaría López et Isidoro Cåmara (1876-1944) et le dramaturge Enrique Contreras y Camargo (es) (1872-1913). Zavala en est le directeur-gérant[1]. Le premier numéro est publié le [3].

La ligne éditoriale est mentionnée plus tard par sa maison d'édition comme traitant de « divulgation historique[N 2]. »

Par la suite, la maison d'édition est contrÎlée par Papelera Española (es) de Nicolås María de Urgoiti (es), formant ainsi un trust avec d'autres revues et journaux de l'époque, dans une compétition féroce avec les publications de Prensa Española de Torcuato Luca de Tena[1].

Avec une mise en page occupĂ©e Ă  90% par la photographie, la revue est conçue pour ĂȘtre la plus populaire et Ă©conomique du groupe Ă©ditorial (20 puis 30 centimes) et bĂ©nĂ©ficie ainsi de l'une des plus grandes diffusion du pays (entre 80 et 130 000 exemplaires).

Localisation

Les ateliers du Mundo Gråfico étaient au no 7 de la rue San Roque de Madrid, tandis que la rédaction et l'administration étaient au no 39 de la calle Montera. Les souscriptions et petites annonces se sollicitaient au no 6 de la Puerta del Sol, à la librairie Librería San Martín. Son adresse télégraphique était « GRAFIMUN » et son téléphone le 1067.

Plus tard, les ateliers, la rédaction, l'administration ainsi que les ateliers de photogravure se regroupent au no 57 de la Calle Hermosilla.

La Librería San Martín était située dans le célÚbre édifice du panneau « Tío Pepe (es) » de la Puerta del Sol. La maison d'édition San Martín l'évoque dans cet article :

« Cette maison d'Ă©dition qui existe depuis environ 150 ans reste fidĂšle Ă  la divulgation historique, comme l'a fait notre traditionnelle LibrerĂ­a San MartĂ­n du no 6 de la Puerta del Sol, dĂ©logĂ©e et spoliĂ©e devant notaire en 1992 par la mairie de Madrid, pour protĂ©ger des intĂ©rĂȘts spĂ©culatifs. L'hĂŽtel de ville refuse d'effectuer l'inventaire, promis devant le notaire, des fonds expropriĂ©s, et vend pour 1,3 million de pesetas des livres et des documents historiques estimĂ©s Ă  276. »

— Editorial San Martín[5]

Activité de la revue

Mundo GrĂĄfico est fut dirigĂ©e par JosĂ© DemarĂ­a LĂłpez, dit « CampĂșa Â», qui est le photographe officiel de la Maison Royale. Il fut envoyĂ© aux cĂŽtĂ©s du photographe Alfonso SĂĄnchez GarcĂ­a (1880-1953) Ă  la campagne du Rif en 1909. Isidoro CĂĄmara dirigeait les hĂ©liogravures et les photogravures de la publication ; il y consacre beaucoup d'espace au sujet de la PremiĂšre Guerre mondiale (1914-1918), en utilisant les services des agences Hugelmann, Central News, Chusseay Flaviens, des envoyĂ©s spĂ©ciaux et de Manuel Barroso, correspondant Ă  Londres[1].

La revue fut victime de la censure pendant la Dictature de Primo de Rivera (1923-1930) et ne publiait plus que 8 pages, Ă  cause des restrictions de papier. Elle continua pendant les premiĂšres annĂ©es de la Guerre civile espagnole sous la direction de Luis Linares et avec des photographies de « CampĂșa Â», qui est prĂ©sent sur diffĂ©rents fronts[1].

Collaborateurs

En plus des personnalités déjà citées, de nombreux photographes, écrivains, critiques et dramaturges ont collaboré au Mundo Gråfico[1] - [6]:

  • JosĂ© Alsina (1881-1944)
  • Francisco Anaya Ruiz
  • Baldomero Argente (es) (1877-1965)
  • Adelardo F. Arias
  • Salvador Canals VilarĂł (es) (1867-1938)
  • Emilio Carrere (es) (1881-1947)
  • JosĂ© MarĂ­a Carretero Novillo (es), « El Caballero Audaz Â» (1888-1951)
  • SalomĂ© NĂșñez Topete[7]
  • Josefina Carabias (es)[N 3]
  • Teresa de Escoriaza (es) (1893-1968)[9]
  • Francisco Flores GarcĂ­a (1845-1917)
  • JosĂ© FrancĂ©s (es) (1883-1964)
  • Federico Gil Asensio (1876-1925)
  • Eduardo GĂłmez de Baquero (es) (1866-1929)
  • Anastasio Anselmo GonzĂĄlez y FernĂĄndez « Alejandro Miquis Â» (1890-?)
  • Antonio Heras[10]
  • Leopoldo LĂłpez de SaĂĄ (es) (1870-1936)
  • RamĂłn LĂłpez-Montenegro (1877-1936)[11]
  • Aurelio Matilla (1892-1942)
  • Alejandro Merletti (1860-1843)
  • JosĂ© Montero Alonso (es) (1904-2000)
  • Jaume Palmerola i Trulls (1868-1931)
  • Pedro PĂ©rez FernĂĄndez (es) (1885-1956)
  • Rogelio PĂ©rez Olivares (es) (1879-1963)
  • Juan PĂ©rez ZĂșñiga (es) (1860-1938)
  • Pedro Prat GaballĂ­ (1885-1962)
  • Arturo Reyes (es) (1864-1913)
  • Salvador Rueda (es) (1857-1933)
  • Ricardo GarcĂ­a LĂłpez (K-Hito (es))[12]

On peut ajouter à cette liste les noms de Luis Ramón Marín (« Marín »)[13], Alejandro Merletti, Miguel Cortés[N 4], Videa[N 5], José María Díaz Casariego (es), Fernando López Beaubé, Antonio Prats, Pascual Rey, Diego Calvache, Serrano Quiles, Salazar, et l'illustrateur Manuel Bayo Marín (es).

Édition

Une De Dion-Bouton de 1912 pour distribuer le Mundo GrĂĄfico.

Ligne Ă©ditoriale

Le magazine est dirigĂ© Ă  un public plus populaire que celui du groupe d'Urgoiti, avec une qualitĂ© d'Ă©dition et un prix infĂ©rieurs, mais avec une plus grande distribution (80 000 Ă  130 000 exemplaires)[1].

De tirage hebdomadaire, Mundo Gråfico est publié le mercredi et est généralement composé d'entre 36 et 48 pages, dont la couverture est la plupart du temps en couleur. Elle montre une photographie de studio d'un acteur, torrero ou autre personnalité[1].

Son design graphique est moderne et trÚs illustré : les photographies occupÚrent selon les éditions jusqu'à 90 % des pages[1].

Les contenus sont variĂ©s et incluent des photographies, des caricatures, des vignettes humoristiques, des articles de mƓurs, de voyage, d'art, de mode, de sport, de divulgation, de politique nationale et internationale, des critiques de spectacles, de thĂ©Ăątre et de tauromachie, des informations d'actualitĂ© et de faits divers, ainsi que de brĂšves narrations, des textes en vers, des charades, et rĂ©servent un grand espace Ă  la publicitĂ© et aux annonces tĂ©lĂ©graphiques ou textuelles[1].

Le papier des couvertures est fabriqué avec de la pùte d'alfa et est produit par la Papelera Española (es). Chacun des exemplaires annonce vendre les clichés apparaissant dans la revue[N 6], et le magazine est doté de publicités françaises et anglaises[N 7].

Diffusion nationale et internationale

Pour les diffusions française et anglaise, le journal s'achetait respectivement à l'Agence Havas, au no 8 de la Place de la Bourse (Paris) et au no 113 de la rue Cheapside à Londres.

Sur ces exemplaires, apparaissait l'annonce « VEND les clichés utilisés dans ce magazine. Se diriger à l'administration de MUNDO GRÁFICO, au no 57 de la rue Hermosilla[16]. »

Les prix de subscription en 1912 Ă©taient les suivants :

  • Madrid et provinces : Ă  l'an : 10 pesetas ; au semestre : 6 pesetas ;
  • Étranger : Ă  l'an : 15 francs ; au semestre : 8 francs

Notes et références

Notes
  1. Mariano Zavala est le fondateur de Prensa GrĂĄfica, S. A..
  2. Citation complĂšte : « Cette maison d'Ă©dition approchant les 150 ans d'existence reste fidĂšle Ă  la divulgation historique comme l'a fait notre traditionnelle Librairie San MartĂ­n de la Puerta del Sol no 6, dĂ©logĂ©e et spoliĂ©e devant notaire en 1992 par la mairie de Madrid, protĂ©geant des intĂ©rĂȘts spĂ©culatifs. L'hĂŽtel de ville refuse d'effectuer l'inventaire, promis devant notaire, des fonds expropriĂ©s, et vend pour 1,3 million de pesetas les livres et documents historiques [...] » Texte original : « Esta Editorial bordeando los 150 años de existencia sigue fiel a la divulgaciĂłn histĂłrica como lo hizo nuestra tradicional LibrerĂ­a San MartĂ­n de la Puerta del Sol nÂș. 6, desalojada y expoliada ante notario en 1992, por el Ayuntamiento de Madrid, respaldando intereses especulativos. El consistorio, se niega a efectuar el inventario, prometido ante Notario, de los fondos expropiados, y vende por 1.3 millones de pesetas libros y documentos histĂłricos[4]. »
  3. Entre juin 1935 et juin 1936[8].
  4. Miguel CortĂ©s est un photographe envoyĂ© par la revue pour couvrir le procĂšs contre Francisco Largo Caballero en novembre 1935, en relation avec la RĂ©volution de 1934 ; il s'est Ă©galement chargĂ© de couvrir les matches de football ou les fĂȘtes populaires[14].
  5. Videa est le photographe de la revue jusqu'en 1936 et se chargeait de couvrir les combats de boxe au Circo Price (es)[15].
  6. Texte original de l'annonce : « SE VENDEN los clichés usados en esta revista. Dirigirse a la Administración de MUNDO GRÁFICO, Hermosilla, 57. »
  7. Lesquelles étaient respectivement souscrites à l'Agence Havas, au no 8, place de la Bourse à Paris, et au 113 Cheapside de Londres. Les publicités espagnoles sont elles souscrites au 6, Puerta del Sol à Madrid.
Références
  1. (es) « Fiche du Mundo Gråfico », sur HémérothÚque de la BNE (consulté le ) [PDF].
  2. Pizarroso Quintero 1997, p. 121.
  3. SĂĄnchez Vigil 2008, p. 155.
  4. (es) « Editorial SAN MARTIN, S. L. », (consulté le ).[PDF]
  5. Texte original : « Esta Editorial bordeando los 150 años de existencia sigue fiel a la divulgaciĂłn histĂłrica como lo hizo nuestra tradicional LibrerĂ­a San MartĂ­n de la Puerta del Sol nÂș. 6, desalojada y expoliada ante notario en 1992, por el Ayuntamiento de Madrid, respaldando intereses especulativos. El consistorio, se niega a efectuar el inventario, prometido ante Notario, de los fondos expropiados, y vende por 1.3 millones de pesetas libros y documentos histĂłricos tasados en 276. » in (es) « Editorial », sur uah.es, (consultĂ© le ) [PDF]
  6. (es) « Mundo Gråfico: Un paseo por la España del siglo XX » (consulté le )
  7. Hernando 2010, p. 38.
  8. Ezama Gil 2012.
  9. Palenque 2006, p. 370.
  10. Alonso Alonso 2008, p. 33.
  11. Palacios Remondo 1975, p. 53-54.
  12. VĂĄzquez Astorga 2002, p. 430.
  13. Levenfeld et Vallhonrat 2007.
  14. SĂĄnchez Vigil et Olivera Zaldua 2012, p. 17-19.
  15. SĂĄnchez Vigil et Olivera Zaldua 2012, p. 18.
  16. Texte original : « SE VENDEN los clichés usados en esta revista. Dirigirse a la Administración de MUNDO GRÁFICO, Hermosilla, 57. »

Annexes

Bibliographie

  • (es) Ángeles Ezama Gil, « Los comienzos periodĂ­sticos de una reportera española: las colaboraciones de Josefina Carabias en La Voz (1932-1935) », El Argonauta español, no 9,‎ (ISSN 1765-2901, lire en ligne).
  • (es) Bernardino M. Hernando, « Carmen de Burgos, la APM y aquellas admirables chicas del 98 », Arbor, CSIC, no 186 (h-s),‎ , p. 37-41 (ISSN 0210-1963, DOI 10.3989/arbor.2010.extrajunion3004).
  • (es) Rafael Levenfeld et ValentĂ­n Vallhonrat, « MarĂ­n », Letra Internacional, no 97,‎ (lire en ligne).
  • (es) MĂłnica VĂĄzquez Astorga, « El diario madrileño ABC y los humoristas españoles: el concurso "del ingenio español" de 1928 », Artigrama, Universidad de Zaragoza, no 17,‎ , p. 419-446 (ISSN 0213-1498, lire en ligne [PDF]).
  • (es) Cecilio Alonso Alonso, « Sobre la categorĂ­a canĂłnica de "raros y olvidados" », Anales de Literatura Española, Universidad de Alicante, no 20,‎ , p. 11-38 (ISSN 0212-5889, lire en ligne).
  • (es) JesĂșs Palacios Remondo, « RamĂłn LĂłpez Montenegro y de FrĂ­as Salazar », Berceo, Instituto de Estudios Riojanos, no 88,‎ , p. 45-70 (ISSN 0210-8550, lire en ligne).
  • (es) Marta Palenque, « Ni ofelias ni amazonas, sino seres completos: aproximaciĂłn a Teresa de Escoriaza », Arbor, CSIC, vol. 182, no 719,‎ (ISSN 0210-1963, DOI 10.3989/arbor.2006.i719.36).
  • (es) Alejandro Pizarroso Quintero, « La comunicaciĂłn de masas en España y EE.UU. (1918-1936): panorama comparado », REDEN: revista española de estudios norteamericanos, Universidad de AlcalĂĄ de Henares. Servicio de Publicaciones, no 14,‎ , p. 107-137 (ISSN 1131-9674, lire en ligne).
  • (es) Juan Miguel SĂĄnchez Vigil, Revistas ilustradas en España : del romanticismo a la guerra civil, GijĂłn, Trea, , 317 p. (ISBN 978-84-9704-369-4).
  • (es) Juan Miguel SĂĄnchez Vigil et MarĂ­a Olivera Zaldua, « La UniĂłn de Informadores GrĂĄficos de Prensa (UIGP). Aportaciones al fotoperiodismo en la Segunda RepĂșblica Española », Anales de documentaciĂłn: Revista de biblioteconomĂ­a y documentaciĂłn, vol. 15, no 2,‎ (ISSN 1697-7904, lire en ligne).
  • (es) MarĂ­a Dolores SĂĄiz et MarĂ­a Cruz Seoane, Historia del periodismo en España, vol. 3 : El Siglo XX: 1898-1936, Alianza, .

Articles connexes

Liens externes

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