Muhoozi Kainerugaba
Muhoozi Kainerugaba (né le à Dar es Salam) est un militaire ougandais. Fils du président Yoweri Museveni, il est commandant en chef de l'armée de terre ougandaise entre 2021 et 2022.
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Munyonyo (en) |
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Biographie
Jeunesse et formation
Muhoozi Kainerugaba est né le à Dar es Salam, en Tanzanie. Il est le premier enfant et le seul fils de Yoweri Museveni et Janet Museveni[1] - [2], quoique d’aucuns citent Hope Rwaheru comme sa mère[3].
Muhoozi Kainerugaba suit des études en Tanzanie, au Kenya et en Suède. Il est diplômé de l'académie royale militaire de Sandhurst en Angleterre, ou plutôt au Royaume-Uni[2].
Carrière militaire
Il devient commandant du SPF, le Special Forces Command, une unité d'élite[2].
En 2016, Muhoozi Kainerugaba est nommé major général[2].
En , Muhoozi Kainerugaba est nommé commandant en chef de l'armée de terre ougandaise par Yoweri Museveni, commandant en chef de l'armée. Il remplace Peter Elwelu (en)[4].
En , l'Ouganda et la République démocratique du Congo lancent une opération militaire conjointe, appelée Shujaa, dans l'est de la RDC en vue d'éliminer les Forces démocratiques alliées. Muhoozi Kainerugaba aurait joué un rôle important dans cette campagne[5] - [2].
En , Muhoozi Kainerugaba se rend à Kigali, capitale du Rwanda voisin, pour discuter avec le président Paul Kagame. Les relations entre les deux pays sont tendues et la frontière est fermée depuis [6]. Les discussions semblent porter leurs fruits puisque le Rwanda rouvre sa frontière peu après. Muhoozi Kainerugaba retourne voir Paul Kagame en mars[7].
En , il annonce prendre sa retraite de l'armée, avant que cette information soit contredite[8] - [7] - [5].
En octobre 2022, il est remplacé par Kayanja Muhanga (en) à la tête de l’armée. Cette décision arrive peu après plusieurs messages de Muhoozi Kainerugaba sur Twitter dans lesquels il déclare que l'armée ougandaise prendrait Nairobi, la capitale du Kenya voisin, en deux semaines. Ces messages, ainsi que d'autres s'ingérant dans la politique kenyane, créent une tension entre les deux pays. Kainerugaba est toutefois promu au grade de général et reste conseiller de son père pour les opérations spéciales[9] - [10]. Peu après, son père déclare dans une interview à la télévision kenyane avoir demandé à son fils d'arrêter d'utiliser Twitter. Mais Muhoozi Kainerugaba lui répond publiquement que personne ne peut lui interdire d'utiliser Twitter[11].
The Muhoozi project
En , le général David Sejusa (en), ancien conseiller du président et coordinateur des services de renseignements, utilise pour la première fois publiquement le terme Muhoozi project. Il parle d'un plan organisé par le président Museveni visant à assassiner tout haut fonctionnaire s'opposant à une candidature présidentielle de Muhoozi Kainerugaba[12].
Plusieurs analystes et de nombreux Ougandais considèrent effectivement que le président Museveni veut faire de son fils, le prochain président de l'Ouganda[6] - [8] - [5] - [12].
Muhoozi Kainerugaba fête son 48e anniversaire en . À cette fête se trouvent le président rwandais Paul Kagamé, le Premier ministre ougandais Robinah Nabbanja ainsi que de nombreux militaires et personnalités politiques de haut rang. Pendant la semaine, des fêtes avec spectacles et nourritures se déroulent dans le pays[13].
Références
- (en) « Major General Muhoozi Kainerugaba », Africa Confidential
- (en) George Maringa, « Muhoozi Kainerugaba: Everything to know about President Museveni's son », The Standard,
- (en) Tabu Butagira, « Uganda: Janet Museveni Opens Up On Love, Family And Politics », sur allafrica.com,
- (en) « Kainerugaba named commander UPDF land forces », The Independent (en),
- « Ouganda : le fils du président Museveni annonce sa retraite militaire et alimente le doute quant à ses ambitions », Jeune Afrique,
- Laure Broulard, « Rwanda: Paul Kagame reçoit le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais », Radio France internationale,
- Laure Broulard, « Le général ougandais Muhoozi Kainerugaba de retour à Kigali pour trois jours », Radio France international,
- « Ouganda: le fils Museveni, un départ de l’armée qui interpelle », Radio France internationale,
- « Afrique Ouganda : Muhoozi Kainerugaba, fils du président Museveni, remplacé à la tête de l’armée », Jeune Afrique,
- « Ouganda: après des tweets, le fils du président Museveni remplacé à la tête de l’armée de terre », Radio France internationale,
- « Ouganda: le fils du président Museveni refuse de quitter Twitter malgré une crise diplomatique », RFI,
- (en) Frank Kisakye, « First son reignites 'Muhoozi Project' talk, calls it a blessing », The Observer (en),
- Musinguzi Blanshe, « Ouganda-Rwanda : Muhoozi fête son anniversaire en grande pompe, et avec Kagame », Jeune Afrique,