Mouvement pour le socialisme (Argentine)
Le Mouvement pour le socialisme, abrégé MAS, était un parti politique argentin de gauche fondé par Nahuel Moreno et Luis Zamora en 1982 comme successeur du Parti socialiste des travailleurs, qui avait été proscrit par la dictature militaire après le putsch de 1976[1].
Mouvement pour le socialisme (es) Movimiento al Socialismo | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Fondation | |
Disparition | 2003 |
Positionnement | Gauche |
Idéologie | Trotskisme Marxisme Anticapitalisme |
Après le retour de la dĂ©mocratie, en 1983, le MAS Ă©tait une force Ă©lectorale d'importance marginale, en remportant seulement 42.500 votes (0.28%) avec la formule Luis Zamora-Silvia DĂaz aux premières Ă©lections prĂ©sidentielles. Pourtant, Ă partir des Ă©lections lĂ©gislatives suivante, il a acquis une importance majeure, en remportant 2.25% avec le "Front du Peuple" (en alliance avec le Parti communiste et le Parti de la LibĂ©ration), bien qu'il n'ait pas obtenu de dĂ©putĂ©. Après la dispersion du Front, en 1987, il a obtenu seul 1.40% des suffrages.
La même année, le MAS est arrivé à un accord avec le Front Ample de Libération, composé par le Parti Communiste et la Gauche Démocratique Populaire, de Néstor Vicente, pour fonder la coalition Gauche Unie, qui a participé aux élections présidentielles et législatives de 1989 avec une liste unique. Le candidat au poste de président a été défini par une primaire ouverte, la première de l'histoire argentine, dans laquelle Vicente a battu Zamora par une marge étroite. En vertu de l'accord de la coalition, Zamora a accédé à la formule présidentielle comme candidat au poste de vice-président de Vicente.
Dans les comices prĂ©sidentiels de 1989, la formule Vicente-Zamora a obtenu 2.44% des votes et un reprĂ©sentant dans le Collège Électoral, dans la province de Mendoza. Dans les Ă©lections lĂ©gislatives, il a dĂ©passĂ© le demi-million de voix et Luis Zamora a Ă©tĂ© Ă©lu dĂ©putĂ© dans la province de Buenos Aires pour la pĂ©riode 1989-1993. C'Ă©tait la première fois qu'une alliance de gauche arrivait Ă la Chambre des DĂ©putĂ©s depuis le retour de la dĂ©mocratie. Dans la Chambre de DĂ©putĂ©s de la Province de Buenos Aires a aussi Ă©tĂ© Ă©lue une de ses reprĂ©sentante, Silvia DĂaz[2].
Cependant, le parti a été rapidement affaibli par des problèmes internes et des démissions après la mort de Moreno en 1987, et Zamora a abandonné le parti en 1992 avec d'autres militants pour former le MST. Le MAS a connu une fragmentation, juste avant les élections de 1989, avec le départ de militants, qui formèrent en 1988 le Parti des Travailleurs Socialistes en 1988, puis du Mouvement Socialiste des Travailleurs en 1992, et ensuite de Convergence Socialiste, du Front Ouvrier Socialiste, de la Ligue Socialiste Révolutionnaire et de l'Union Socialiste des Travailleurs. Avec le temps, d'autres scission ont eu lieu dans les scissions du MAS, et de nouveaux groupes, comme la Gauche Socialiste ou la Gauche des Travailleurs sont apparus. La Gauche Unie s'est dissoute en 1991.
En 1995, il a formé une alliance avec le Parti des Travailleurs Socialistes (une de ses scissions) pour présenter la formule Alcides Christiansen-José Montes dans les élections présidentielles de la même année, en obtenant seulement 0.16% des votes.
En 2003, les militants du MAS ont dissous le parti pour fonder un nouveau parti, le Nouveau Mouvement pour le socialisme (Nouveau MAS), qui existe encore aujourd'hui[3].
Élections présidentielles
Élection | Formule | Votes | % | Résultat | Note | |
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Président | Vice-président | |||||
1983 | Luis Zamora | Silvia DĂaz | 42.500 | 0,28 | Non Ă©lu. | |
1989 | NĂ©stor Vicente | Luis Zamora | 409.250 | 2,44 | Non Ă©lu. | Gauche Unie |
1995 | Alcides Christiansen | José Montes | 27.643 | 0,16 | Non élu. | Alliance avec le PTS |
1999 | Pas de candidats |
Références
- Patricio Vallejo, « SĂntesis biográfica de Nahuel Moreno », marxists.org (consultĂ© le )
- « Elecciones presidenciales de 1989 en Argentina », mininterior.gov.ar (consulté le )
- « Notas sobre la TeorĂa de la RevoluciĂłn Permanente a comienzos del siglo XXI – I: Critica a la concepciĂłn de las revoluciones “socialistas objetivas”, », SoB n°17-18