Moritz Ferber
Mauritius Ferber (nĂ© en 1471 â Ă Heilsberg) de la lignĂ©e patricienne des Ferber de Dantzig fut prince-Ă©vĂȘque de Varmie. Alors que, sous l'autoritĂ© du grand-maĂźtre de l'Ordre teutonique, le duchĂ© de Prusse et la plupart des villes de lâĂtat teutonique se convertissaient au Protestantisme, il parvint Ă maintenir l'essentiel de son diocĂšse dans la foi catholique.
Mauritius Ferber | |
Portrait de Moritz Ferber par Anton Möller (de) (1568â1611) | |
Biographie | |
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Naissance | Dantzig |
Ordination sacerdotale | |
DĂ©cĂšs | Heilsberg |
ĂvĂȘque de l'Ăglise catholique | |
Ordination Ă©piscopale | par Jan Ćaski |
Dernier titre ou fonction | Ă©vĂȘque de Varmie |
prince-Ă©vĂȘque Varmie (1523) | |
â | |
Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
chanoine | |
Fonction laĂŻque | |
prince-Ă©vĂȘque, diplomate | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
La famille Ferber avait quitté Kalkar en 1415 pour s'établir à Dantzig. Durant quatre siÚcles, la famille fournit plusieurs bourgmestres de Dantzig.
Mauritius Ferber a sĂ©journĂ© en Angleterre jusqu'en 1497. De retour Ă Dantzig, il dĂ©clara en 1498 ĂȘtre fiancĂ© avec une certaine Anna Pilemann, riche hĂ©ritiĂšre, en prĂ©sentant comme preuve de ses dires des vĂȘtements de la jeune femme. Cet acte dĂ©clencha une vendetta entre plusieurs familles avant de conduire Ă un procĂšs auprĂšs de la cour de Rome. Mauritius dĂ©fendit brillamment sa cause Ă Rome en tant que plaignant, mais lorsque le jugement fut rendu sa fiancĂ©e Ă©tait dĂ©jĂ mariĂ©e Ă un autre. En 1507, alors que son frĂšre Eberhard arrivait Ă trouver un compromis avec les autres familles, Mauritius Ă©tait en Italie, au service d'un cardinal puis du pape, et finit par choisir la prĂȘtrise, comme le fera Tiedemann Giese, autre grand nĂ©gociant de Dantzig et parent des Ferber, qui deviendra le coadjuteur de Mauritius en 1523. Moritz acheta plusieurs sinĂ©cures, devint ainsi chanoine de Varmie, de LĂŒbeck, de Reval et de Dorpat, de Saint-Pierre de Dantzig en 1512 et de Sainte-Marie de Dantzig en 1514. De retour Ă Sienne, il fut reçu docteur en droit civil et droit canon le .
En 1520, Mauritius et son frĂšre Eberhard, impliquĂ© dans des luttes politiques, durent quitter Dantzig. Mauritius prit parti pour le roi de Pologne qui l'Ă©tablit en 1523 sur le trĂŽne Ă©piscopal vacant de Varmie. Ă peine Ă©lu Ă l'automne 1523, il commença Ă gouverner et fut consacrĂ© le . Le diocĂšse had suffered both by the administrator of his predecesseur and by the guerre des Teutoniques (1519â1521). Au cours des pourparlers de paix de Cracovie en 1525, il s'efforça de dĂ©fendre l'exemption de son diocĂšse, aussi bien vis-Ă -vis du royaume de Pologne que de l'ex-grand-maĂźtre des Chevaliers, devenu duc de Prusse. Jusqu'en 1531, Ferber tĂącha de rĂ©tablir la situation Ă©conomique de son diocĂšse tout en empĂȘchant les villes de se convertir au protestantisme, et n'Ă©choua qu'avec Elbing.
Sa maladie
Vers la fin de l'annĂ©e 1531, Ferber succomba Ă une grave maladie, dans laquelle il sollicita l'aide de Nicolas Copernic[1]. Le , Copernic avait assistĂ© Ferber, puisqu'Ă cette date Ferber Ă©crivit Ă Laurence Wille, le mĂ©decin du duc Albert de Prusse, dĂ©crivant ses symptĂŽmes dans les termes mĂȘmes que lui avait indiquĂ©s Copernic. Le , Ferber demanda Ă Jean-BenoĂźt Solfa, mĂ©decin du roi Sigismond Ier de Pologne, de lui renouveler sa provision de mĂ©dicaments en prĂ©vision d'une rechute de son mal "...que les docteurs Nicolas Copernic et Wille ont victorieusement combattu", et le il Ă©crivit Ă un prĂȘtre de Cracovie : « Ce jour le Docteur Nicolas Copernic a soignĂ© notre maladie par art de mĂ©decine ». Le , Ferber fit rappeler Copernic, et les comptes du Chapitre pour les annĂ©es 1533 Ă 1534 portent trace de paiements Ă Copernic pour des herbes. Le ou le , Ferber fut frappĂ© d'une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale qui le laissa aphasique, et Copernic rĂ©digea une ordonnance qui fut approuvĂ©e par le mĂ©decin du roi de Pologne. Lorsquâen 1537 Ferber eut une deuxiĂšme attaque, Copernic fut immĂ©diatement dĂ©pĂȘchĂ© Ă Heilsberg, mais Ferber Ă©tait dĂ©jĂ mort Ă son arrivĂ©e[2].
Copernic, en tant qu'exécuteur testamentaire de Ferber, s'occupa de l'organisation des funérailles et dressa l'inventaire aprÚs décÚs du prélat[2]. Peu avant sa mort, Dantiscus avait accepté de devenir le coadjuteur de Ferber, et il se trouva ainsi le successeur naturel au trÎne épiscopal.
Il est l'un des personnages représentés dans Allégeance de la Prusse, le tableau de Jan Matejko.
Références
- Owen Gingerich, James H. MacLachlan: Nicolaus Copernicus: Making the Earth a Planet, Oxford University Press US, 2005, (ISBN 0-19-516173-4), (ISBN 978-0-19-516173-1), 128 pages, p. 93
- Cf. Pierre Gassendi, Vies de Tycho Brahé, Copernic, Peurbach et Régiomontanus, Albert Blanchard, (ISBN 2-85367-199-2).
Bibliographie
- (de) Anneliese Triller, « Ferber, Mauritius. », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 5, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 80 (original numérisé).
- (de) Theodor Hirsch, « Ferber », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 6, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 622-628
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
- (en) Catholic Hierarchy
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :