Monument du génocide de Marseille
Le monument du génocide de Marseille est un mémorial commémorant le génocide arménien situé Avenue du Prado dans le 8e arrondissement de Marseille dans les jardins de la cathédrale des Saints-Traducteurs. Inauguré en 1973[1] il constitue le premier monument du genre à Marseille et l'un des premiers en France[Note 1].
Artiste |
Alain Pirian (architecte et sculpteur) Toros Razdkelenian (sculpteur) |
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Date |
1973 (inauguration le 11 février 1973) |
Type |
Installation |
Dimensions (H Ă— L Ă— l) |
6,5 × 6 × 6 mètres |
Localisation | |
Coordonnées |
43° 16′ 14″ N, 5° 23′ 20″ E |
Description
Construit en 1972, il est constitué de stèles en béton armé sur lesquelles des écritures en cuivre sont apposées. Le mémorial est également composé d'une flèche et d'une coupe dans laquelle est entretenue une flamme éternelle[2]. La coupe date de 1990[2] tout comme la plaque dédiée aux arméniens morts durant la guerre du Haut-Karabagh[2]. Le mémorial occupe l'espace suivant : 6 mètres sur 6 mètres pour une hauteur de 6,50 mètres[2]. Il est le premier lieu de ce type à Marseille : depuis 1973, d'autres lieux consacrés au génocide arménien ont été inaugurés dans cette ville[3].
Inauguration et conséquence diplomatique
Le monument est inauguré le [4] en présence de Joseph Comiti alors ministre de la Jeunesse et des Sports et du député-maire de Marseille Gaston Defferre[4]. Pour protester contre la construction de ce monument et surtout contre la présence du ministre Joseph Comiti lors de l'inauguration, la Turquie rappelle à Ankara son ambassadeur en France Hasan Işık (tr)[5] - [6] - [4]. L'utilisation du mot Génocide inscrit sur le mémorial a été au cœur des tensions entre la France et la Turquie, y compris après l'inauguration du monument[7].
Notes et références
Notes
- le mémorial de Décines-Charpieu a été inauguré l'année précédente le 4 juin 1972.
Références
- (en) « Monument in Memory of Armenian Martyrs of the 1915 Genocide in Marseilles, France », sur armenian-genocide.org.
- « Monument du Génocide », sur acam-france.org.
- « Toponymie et Monuments arméniens > 13 - Bouches-du-Rhône > Marseille », sur acam-france.org.
- [PDF]Cathédrale apostolique arménienne des Saints Traducteurs de Marseille, « Communiqué de presse : un monument contre la négation d'un génocide », sur armenews.com, .
- Aršavir Širakean et Archavir Chiragian, La dette de sang : Un Arménien traque les responsables du génocide 1921-1922, vol. 10, Complexe, , 332 p. (ISBN 9782804800963, lire en ligne), p. 60.
- « Mémoire du génocide et politique en République d’Arménie : de l’hommage aux morts à la commémoration ritualisée de la "Grande Catastrophe" », sur chs.univ-paris1.fr, Centre d’histoire sociale du XXe siècle : « On se souvient encore des incidents diplomatiques liés à la construction du monument de Marseille en 1973. ».
- « Paris aurait assuré Ankara que des "termes blessants" ne figureraient pas sur le monument arménien de Marseille », Le Monde,‎ .