Accueil🇫🇷Chercher

Monument aux pionniers belges au Congo

Le Monument aux pionniers belges au Congo est un monument édifié par le sculpteur Thomas Vinçotte dans le parc du Cinquantenaire à Bruxelles (Belgique) pour commémorer le souvenir des explorateurs, missionnaires et soldats qui ont œuvré à la colonisation du Congo.

Monument aux
pionniers belges au Congo
Présentation
Destination initiale
MĂ©morial
Destination actuelle
MĂ©morial
DĂ©dicataire
Style
Éclectisme
sculpteur
Matériau
Construction
1921
Patrimonialité
Coordonnées
50° 50′ 33″ N, 4° 23′ 16″ E
Carte

Historique

Le monument a été conçu par le sculpteur Thomas Vinçotte[1], dont on trouve la signature en bas à droite.

Commandé en 1911, deux ans après la mort du roi Léopold II, le monument ne sera achevé qu'en 1921[2], à cause de la Première Guerre mondiale. Bien que contemporaine de l'apparition de l'expressionnisme et du modernisme, l'œuvre se rattache clairement au monde de l'avant-guerre[1].

Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [3] au mĂŞme titre que l'ensemble du parc du Cinquantenaire[4].

Représentation allégorique du fleuve Congo.

Description

Édifié en pierre d'Euville[3], le monument semi-circulaire est précédé d'une vasque à laquelle mène un escalier comportant trois degrés.

Au bord du bassin, un jeune Congolais étendu dans la végétation, avec un crocodile à ses pieds, représente le fleuve Congo comme l'indique la mention bilingue « Le fleuve Congo / De stroom Congo » gravée dans la pierre à la base de ce groupe.

Au-dessus de cette reprĂ©sentation allĂ©gorique du fleuve Congo prend place une large frise sculptĂ©e composĂ©e de trois parties qui se lisent de droite Ă  gauche : « les Explorateurs Â» (Ă  droite) et « le Missionnaire Â» (au centre) emmènent des Congolais vers un homme barbu entourĂ© de soldats (Ă  gauche) sous lequel est gravĂ©e la mention « Les Belges au Congo Â».

Frise « Les Belges au Congo Â».

L'extrémité gauche du monument porte un groupe sculpté représentant un esclavagiste jeté au sol et soumis par un soldat belge. Cette sculpture intitulée « L'héroïsme militaire belge anéantit l'(Arabe) esclavagiste / De belgische militaire heldenmoed verdelgt den (arabische) slavendrijver » illustre la campagne menée par le baron Dhanis contre les marchands d’esclaves[5].

Ă€ la suite d'une polĂ©mique due Ă  la prĂ©sence toute proche de la Grande MosquĂ©e de Bruxelles, situĂ©e Ă  150 m Ă  peine du monument, le mot « arabe Â» et sa traduction en nĂ©erlandais ont Ă©tĂ© martelĂ©s en un premier temps[6] avant d'ĂŞtre restaurĂ©s en 1992, Ă  la demande du Cercle royal des anciens Officiers des Campagnes d’Afrique pour ĂŞtre ensuite Ă  nouveau effacĂ©s[3].

L'extrémité droite du monument porte un autre groupe sculpté représentant un soldat belge protégeant son officier, sculpture intitulée « Le soldat belge se dévoue pour son chef blessé à mort / De belgische soldaat offert zijn leven voor zijnen ter dode gekwetsten overste ».

  • « L'hĂ©roĂŻsme militaire belge anĂ©antit l'(Arabe) esclavagiste Â».
    « L'hĂ©roĂŻsme militaire belge anĂ©antit l'(Arabe) esclavagiste Â».
  • « Le fleuve Congo Â».
    « Le fleuve Congo Â».
  • « Le soldat belge se dĂ©voue pour son chef blessĂ© Ă  mort Â».
    « Le soldat belge se dĂ©voue pour son chef blessĂ© Ă  mort Â».

La grande frise sculptĂ©e est surmontĂ©e d'un large entablement dont la frise porte l'inscription : « J'ai entrepris l'Ĺ“uvre du Congo dans l'intĂ©rĂŞt de la civilisation et pour le bien de la Belgique. Ik heb het Congo werk ondernomen in het belang der beschaving en voor het welzijn van BelgiĂ«. LĂ©opold II » et dont la corniche mentionne « Opgericht ter eere der eerste belgische baanbrekers / Monument Ă©levĂ© aux premiers pionniers belges Â».

Enfin, le monument est surmonté d'un groupe sculpté allégorique légendé « La race noire accueillie par la Belgique / Het zwarte ras door België onthaald » représentant une femme assise tenant un flambeau, qui ouvre son voile à une Africaine lui présentant son enfant[3]. Selon Pierre Loze, Dominique Vautier et Marina Vestre, « la figure de la Belgique est d'une troublante beauté, plus charnelle qu'allégorique dans son geste d'accueil de la race noire »[1].

« La race noire accueillie par la Belgique Â».

Accessibilité

Ce site est desservi par la station de métro : Schuman.

Voir aussi

Bibliographie

  • François De CallataĂż, Le monument du Congo de Thomas Vinçotte, Bulletin des MusĂ©es royaux d’Art et d’Histoire, 61, 1996, pp. 197-224
  • Lucas Catherine, Promenade au Congo. Petit guide anticolonial de Belgique. Bruxelles, Aden, 2010, 176 p.

Références

  1. Pierre Loze, Dominique Vautier et Marina Vestre, Guide de Bruxelles XIXème et Art Nouveau, Eiffel Editions - CFC Éditions, 1990, p. 275
  2. François De Callataÿ, Le monument du Congo de Thomas Vinçotte, Bulletin des Musées royaux d’Art et d’Histoire, 61, 1996, p. 204
  3. Inventaire du patrimoine architectural de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale
  4. Registre du patrimoine immobilier protégé dans la Région de Bruxelles-Capitale
  5. François De Callataÿ, op. cit., p.208
  6. François De Callataÿ, op. cit., p.219

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.