Mont Forchat
Le mont Forchat est une montagne du Chablais savoyard, culminant à 1 539 m d'altitude dont le sommet est situé sur la commune de Lullin.
Mont Forchat | |||
Vue de Très la Paraz (à gauche) et du mont Forchat (à droite) séparés par le col de l'Encrenaz. | |||
GĂ©ographie | |||
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Altitude | 1 539 m[1] | ||
Massif | Massif du Chablais (Alpes) | ||
Coordonnées | 46° 16′ 25″ nord, 6° 29′ 18″ est[1] | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||
DĂ©partement | Haute-Savoie | ||
Ascension | |||
Voie la plus facile | GR Balcon du LĂ©man | ||
GĂ©ologie | |||
Âge | Trias à Jurassique inférieur | ||
Roches | Roches sédimentaires | ||
Type | CrĂŞt | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
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Toponymie
Auparavant dénommé Le Forcher, puis au XVIIe siècle Le Forcheys, le nom Forchat dériverait de la « fourche »[2] à l'image du toponyme La Forclaz. Ainsi le mont Forchat peut se traduire par « mont Fourchu » car il apparaît comme un sommet à deux dents avec Très la Paraz.
Le nom Forchat pourrait aussi dériver du mot Forcher[2], signifiant « forcé » en vieux patois en référence au château des Faucigny qui fut assiégé et rasé par le comte de Savoie au XIVe siècle.
GĂ©ographie
Topographie
Le mont Forchat[3] qui se trouve à l'extrémité septentrionale de la vallée Verte domine le bas Chablais et la vallée de Lullin. Il est séparé du sommet de Très la Paraz à l'ouest par le col de l'Encrennaz et de la montagne de la Turche au sud-est par le col des Arces. Les monts Forchat et d'Hermone sont deux tronçons d'un même chaînon qui sépare la vallée de Lullin-Vailly du pays de la Côte-en-Chablais (Saint-Cergues-Bons-Perrignier) et constitue une ressource importante en eau[4].
GĂ©ologie
Le mont Forchat et Très la Paraz constituent les flancs opposés d'un des derniers anticlinaux de la nappe des Préalpes médianes plastiques. Ils correspondent au prolongement occidental de l'anticlinal d'Hermone constituant le mont d'Hermone[5]. Ce dernier est néanmoins interrompu par une faille décrochante dextre correspondant au col du Feu.
Tout comme au mont d'Hermone, la charnière du pli a été décapée exposant le cœur triasique dolomitique[6] du pli au col de l'Encrenaz tandis que les deux sommets sont constitués par des calcaires siliceux du Lias[6] - [7] (équivalent de la formation du Petit Liençon dans les Préalpes romandes[8]). Un dernier synclinal, correspondant au col des Moises, les sépare du front de la nappe, représenté par l'Aiguille, le crêt Vernay et le mont Draillant.
Histoire
Château de Montforchier
Hugues de Faucigny fait ériger un château fort dit de Montforchier[9] (Mont forchys, Mont Forcheys[10]), au début du XIVe siècle, sur le flanc occidental du mont Forchat[2]. La forteresse était gardée par une garnison chargée de surveiller les mouvements de la population chablaisienne et notamment ceux des troupes savoyardes. Le comte Édouard de Savoie, mécontent de cette construction en limite de ses États, fait attaquer le château en [10]. Après une résistance de 12 jours, il est pris et rasé[10].
Statue de Saint François de Sales
Le curé de Gaillard, aidé par trois de ses paroissiens (qui ont pour particularité de se prénommer François)[2], décident d'ériger une statue de saint François de Sales sur le mont Forchat pour célébrer le tricentenaire de la réussite de sa mission de reconversion du Chablais protestant à la religion catholique en . La statue en bronze est façonnée en deux mois avec l'aide de bénévoles puis acheminée depuis Très le Mont par un chemin aménagé pour l'occasion. La bénédiction de la statue par l'évêque Monseigneur Philippe a lieu le devant plus de 2 000 personnes. Elle repose sur un socle en granite haut de 5 m.
- La vallée Verte depuis le Forchat.
- La statue de Saint François de Sales.
- La pointe de Miribel depuis le Forchat.
Ascension
Ce belvédère offre une vue sur le lac Léman et les montagnes environnantes. C'est une promenade familiale très prisée des chablaisiens et des touristes.
On accède au sommet du côté de Lullin par Très Le Mont (accès facile)[11] et du côté de Habère-Poche par les Granges-Mamet (accès un peu plus difficile)[12].
Références
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Jean-Philippe Buord, Origines des noms des montagnes de la Haute-Savoie : Petites et grandes histoires des sommets, Color Verba, , 410 p. (ISBN 978-2-9553563-0-2).
- Le mont Forchat
- Le parc hydrogéologique du Mont sur le site eaux-moises.com.
- Maurice Gidon, « Lullin, Mont Forchat », sur Geol-Alps (consulté le ).
- Robert Vial, Marc André Conrad et Jean Charollais, Notice explicative de la Carte géologique de la France (1/50000ème) : Feuille Douvaine (629), BRGM, , 24 p. (ISBN 2-7159-1629-9).
- Héli Badoux, Carte et notice explicative de la Carte géologique de la France (1/50000ème) : Feuille Thonon-Châtel (630), BRGM, , 8 p..
- « nappe des Préalpes médianes plastiques », sur strati.ch (consulté le ).
- Pierre Duparc, Le comté de Genève, IXe-XVe siècle, t. XXXIX, Genève, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, coll. « Mémoires et Documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 616 p. (lire en ligne), p. 265.
- Abbé Jean-François Gonthier (1847-1913), Les Châteaux et la chapelle des Allinges, Annecy, impr. de J. Niérat (Ancienne imprimerie Burdet), , 136 p. (lire en ligne), p. 48-49
- Le mont Forchat par Trés-le-Mont
- Le mont Forchat par les Granges Mamet