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Monsieur Champagne

Louis Jean Nicolas Champagne, dit Monsieur Champagne, né le à Nancy, décédé le à Gonesse, est un enseignant[1] et un animateur radiophonique français. Chevalier de la Légion d'honneur.

Monsieur Champagne
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  73 ans)
Nationalité
Activité

Tout en poursuivant sa carriĂšre de professeur d'histoire-gĂ©ographie, il fut dans les annĂ©es 1950-1960 la rĂ©fĂ©rence cultivĂ©e, le « Monsieur-rĂ©ponse-Ă -tout Â», d'Ă©missions de radio trĂšs populaires sur Radio-Luxembourg, Radio Andorre et Radio Monte-Carlo.

Parcours

De 1945 Ă  la fin de 1947, il participe sur Radio-Luxembourg, Ă  PĂȘle-MĂȘle Cadoricin, une Ă©mission de Jean-Jacques Vital (l'inventeur de La famille Duraton, futur directeur de Air Production), avec Bourvil, Michel Emer, Jacques Pills, le chef d'orchestre Ray Ventura et ses CollĂ©giens, Guy Dejardin, Henri GenĂšs, le chansonnier Robert Rocca, etc.

Louis Champagne collabore ensuite sur Radio Andorre Ă  Cent francs par seconde, avec Jean-Jacques Vital. ImaginĂ©e par Jacques Antoine et Jean-Paul Blondeau, cette Ă©mission demande Ă  un candidat de rĂ©pondre, soit par un coup de sifflet, soit par un coup de trompette, oui ou bien non Ă  une rafale de questions. Il gagne 100 francs par seconde mais des Ă©vĂšnements imprĂ©vus interviennent pour tenter de le dĂ©stabiliser. À la premiĂšre erreur, il perd ses gains.

Dans les années 1960, il effectue chaque semaine des allers retours par le train Paris Chateauroux pour le collÚge de Lourdoueix-Saint-Michel dans l'Indre pour donner des cours d'histoire-géographie à des élÚves qui sont ravis d'écouter les cours de ce merveilleux et trÚs érudit conteur.

Il joue encore un rĂŽle d'arbitre-rĂ©fĂ©rence dans Quitte ou double, un jeu radiophonique hebdomadaire prĂ©sentĂ© sur Radio Monte-Carlo jusqu'en 1981, puis sur RTL successivement prĂ©sentĂ© par Zappy Max, Marcel Fort, François Chatelard puis par Jean-Pierre Foucault. Puis dans l'Ă©mission La coupe inter scolaire un jingle musical, repris par le public du Radio Circus ponctuait ses interventions : « Merci, merci, Monsieur Champagne, vous nous avez bien renseignĂ©s... Bravo, bravo, Monsieur Champagne... Â» ou « ZĂ©ro, zĂ©ro, Monsieur Champagne ! Â» en cas d'erreur.

Curiosité

Á la fin des annĂ©es 1940, Ă  l’occasion de la venue Ă  Cannes de l’émission l'Ă©mission La coupe inter scolaire, Louis Champagne croise la route du futur Ă©crivain, cinĂ©aste, thĂ©oricien-fondateur de l’Internationale situationniste et auteur de l’essai de critique radicale devenu fameux aprĂšs mai 68 La SociĂ©tĂ© du spectacle, Ă  savoir Guy Debord qui fait partie des Ă©lĂšves candidats du lycĂ©e Carnot. Christophe Bourseiller[2], son premier biographe, indique qu’il y fit, grĂące Ă  sa trĂšs grande culture gĂ©nĂ©rale, des Ă©tincelles lui permettant de remporter la coupe ce jour-lĂ .


Louis Champagne a joué son propre rÎle dans le film de Jean Boyer de 1950, Nous irons à Paris, un grand succÚs cinématographique de l'aprÚs-guerre avec Françoise Arnoul. Dans ce film, trois jeunes gens, renvoyés de la Radiodiffusion française, lancent depuis une ferme dans la campagne une émission de radio-pirate. Mais repérés par la police, ils poursuivent leur périple et leur émission à laquelle s'agrÚgent le chef d'orchestre Ray Ventura et ses Collégiens, Martine Carol, Monsieur Champagne, les Peters Sisters, George Raft, Henri Salvador, etc. Leur odyssée se termine à Paris, sur les bords de la Seine. La participation de Louis Champagne sera supprimée sur les diffusions ultérieures.

Auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation historique, Louis Champagne tiendra dans la presse enfantine une rubrique encyclopédique dans O.K L'hebdomadaire de la Jeunesse dÚs 1946.

Publications

Filmographie

Notes et références

  1. Il était surveillant général au lycée Condorcet à Paris et déjà célÚbre en 1944-1945 ; Il fut professeur d'histoire et de géographie au collÚge privé de Lourdoueix-Saint-Michel dans l'Indre. Il était un grand ami du directeur de ce pensionnat, Louis Bonduelle.
  2. Christophe Bourseiller, Vie et mort de Guy Debord, Plon, 1999, p. 25 et 3 du portefolio central

Liens externes

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