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Mohammed Badie

Mohammed Badie (en arabe : محمد بديع) est depuis 2010 le 8e Guide suprême des Frères musulmans. Il est condamné à mort en 2015 par la justice égyptienne.

Mohammed Badie
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
محمد بديع
Nationalités
Formation
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Parti politique
Membre de

Vétérinaire et militant islamiste

Né le à Mahalla, dans le delta du Nil, Badie est diplômé de médecine vétérinaire en 1965. La même année, il est arrêté lors d'une opération d'envergure contre les Frères musulmans et condamné à 15 ans de prison.

Relâché lors de l'amnistie décrétée par la président Anouar el-Sadate en 1974, Badie poursuit ses études et enseigne les sciences vétérinaires dans diverses universités égyptiennes (université de Beni Suef).

À la tête des Frères musulmans

Il entre dans le conseil de guidance (bureau exécutif) de la Confrérie des Frères musulmans en 1996. En 2010, il prend la direction de la confrérie. Il représente le courant conservateur de la Confrérie.

Il remplace Mehdi Akef à la tête des Frères musulmans, un membre de la « vieille garde » dont le mandat venait à expiration, qui s'était mis lui-même en retrait en en raison des conflits entre conservateurs et réformistes au sein du mouvement[1].

Au moment de la Révolution égyptienne de 2011, il adopte une stratégie prudente et payante pour réaliser le but historique de la Confrérie : l'accession au pouvoir. Le mouvement ne participe pas aux manifestations de janvier mais, une fois Hosni Moubarak renversé, insiste pour la tenue d'élections législatives libres, tout en multipliant les rencontres et les déclarations rassurantes, avec l'ambassadeur américain le , ou les Coptes[2]. Dans le même temps, il refuse fermement la rédaction d'une constitution avant les élections, appelle à la patience et ne condamne pas les bavures du pouvoir militaire afin de ne pas retarder la transition civile.

Après la victoire du Parti de la Liberté et de la Justice, la vitrine politique des Frères, aux élections législatives, il déclare que les Frères musulmans sont proches d'atteindre leur « but historique » : la formation d'un « gouvernement sain », qui trouvera son accomplissement dans un « califat islamique juste »[3].

Cependant en , l'armée renverse le gouvernement des Frères musulmans, réprime dans le sang les manifestations de protestation et arrête les principales figures de la Confrérie. Badie est arrêté le . La justice égyptienne a fixé la date du pour juger Mohammed Badie ainsi que deux autres responsables des Frères musulmans, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, pour « incitation au meurtre » de manifestations opposées à l’ancien président Mohamed Morsi[4].

Le , Mohammed Badie est condamné à mort en même temps que quelque 700 partisans présumés du président islamiste destitué Mohamed Morsi[5]. Une autre décision du le condamne à la perpétuité pour « meurtre et incitation à la violence » lors d'une manifestation de 2013[6].

Le , les condamnations à mort de Mohammed Badie ainsi que de 13 autres dirigeants des Frères musulmans prononcées en par le tribunal de Gizeh pour « planification de recours à la force contre l’État » et « incitation au chaos et à la violence », sont confirmées par le grand mufti d'Égypte, dont l'avis est obligatoire (mais non contraignant) en cas de condamnation à mort. Les condamnés peuvent faire appel de ce jugement. Dans de précédents procès, Mohammed Badie a déjà été condamné à mort une fois (procès actuellement en appel), ainsi que 4 fois à perpétuité[7]. Il est de nouveau condamné à perpétuité, avec 15 autres personnes, en pour « incitation au terrorisme » et « vandalisme » commis à Beni Suef en , peu après le coup d'État militaire[8].

En , Badie et 9 autres dirigeants des Frères musulmans sont condamnés à perpétuité pour leur soutien à des évasions massives de prison (plus de 20 000 prisonniers), pour le meurtre de policiers et pour menace à la sécurité nationale en s'unissant avec des groupes armés étrangers comme le Hamas ou le Hezbollah lors de la Révolution égyptienne de 2011. La sentence est confirmée en appel en juillet 2021[9] - [10].

Notes et références

  1. Le Figaro.fr, Un nouveau chef des Frères Musulmans
  2. Article d'Almasryalyoum, décembre 2011
  3. Article d'Almasryalyoum, 29 décembre 2011
  4. « Égypte : les dirigeants des Frères musulmans seront jugés le 25 août », in Le Figaro, mardi 6 août 2013, page 5.
  5. (en) Egypt: Mass death sentence on Islamists passed sur BBC News, le 28 avril 2014.
  6. « Égypte : le guides Frères musulmans condamné », Le Figaro, mardi 16 septembre 2014, page 8.
  7. Egypte : 14 dirigeants des Frères musulmans condamnés à mort, Le Monde du 11 avril 2015, consulté le 20 avril 2015
  8. (en) Haitham Ahmed, « Egyptian court hands fresh life sentence to Muslim Brotherhood leader », Reuters,
  9. (en) « Egypt upholds life sentences for 10 Muslim Brotherhood leaders », Al-Monitor,
  10. (en) « Egypt upholds life sentences for 10 Muslim Brotherhood figures », Al-Jazeera,

Lien externe

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