Khairat al-Chater
Mohammed Khairat al-Chater (en arabe : محمد خيرت الشاطر), né le dans le gouvernorat de Dakahleya, est un professeur d'ingéniérie, homme d'affaires et homme politique égyptien[1]. Considéré comme le numéro deux et le trésorier des Frères musulmans, il est condamné à mort en 2015.
Mohammed Khairat al-Chater محمد خيرت الشاطر | |
Fonctions | |
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Membre du conseil exécutif des Frères musulmans | |
En fonction depuis | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | gouvernorat de Dakahleya |
Nationalité | Égyptien |
Parti politique | Parti Liberté et Justice |
Diplômé de | Université d'Alexandrie |
Profession | professeur d'ingéniérie, homme d'affaires |
Religion | Islam |
Biographie
Après des années de militantisme étudiant, il rejoint l'organisation des Frères musulmans en 1981 puis devient membre du conseil exécutif en 1995[2]. Il est mis en prison à 5 reprises sous Hosni Moubarak[3]
Al-Chater mène une carrière réussie d'homme d'affaires (sa fortune personnelle est estimée à plusieurs millions) et gère aussi, avec succès, la trésorerie des Frères musulmans[4]. Al-Chater défend la privatisation de l'économie égyptienne et la réduction du rôle des syndicats[5].
Il est emprisonné en 2007 et condamné en 2008 par un tribunal militaire à 7 ans de prison pour blanchiment d'argent et financement des Frères musulmans, mouvement alors interdit. Al-Chater est libéré en sur décision du Conseil suprême des forces armées, officiellement pour raison de santé[3].
Il est désigné le comme candidat du Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) pour concourir à l'élection présidentielle de 2012[6] - [7]. Sa candidature est invalidée par le Conseil suprême des forces armées car il a été en prison lors des 6 dernières années. Mohamed Morsi est alors proposé par le PLJ et élu (il est renversé début juillet 2013 par l'armée).
Al-Chater, premier adjoint du guide suprême des Frères musulmans, est arrêté le par l'armée[8]. La justice égyptienne a fixé la date du pour juger Khairat al-Chater ainsi que deux autres responsables des Frères musulmans, Mohammed Badie et Rachad Bayoumi, pour « incitation au meurtre » de manifestants opposés à l’ancien président Mohamed Morsi[9].
Le fils d'Al-Chater, Saad, a également été arrêté le , il est accusé d'avoir financé une organisation terroriste et incité à la violence[10]. Il est condamné à la prison à vie[11].
Khairat al-Chater est condamné à la réclusion à perpétuité en [12] - [13]. En , il est condamné à mort dans une autre affaire[14].
Le , ses biens sont saisis[15].
Notes et références
- Égypte : les Frères musulmans désignent leur candidat à la présidentielle, Le Point, 31 mars 2012.
- Égypte : les Frères musulmans désignent leur candidat à la présidentielle, La Dépêche du Midi, 31 mars 2012.
- (en) « Is Brotherhood candidate El-Shater legally eligible to run for presidency? », Al-Ahram,
- (en) « Meet the Brotherhood’s enforcer: Khairat El-Shater », Al-Ahram,
- (en) « The GOP Brotherhood of Egypt », Salon.com,
- Égypte : les Frères auront un candidat, Le Figaro, 31 mars 2012.
- En Égypte, les Frères musulmans à l'assaut de la présidence, Libération, 1er avril 2012.
- (en) Gamaledine El-Sayed, « Muslim Brotherhood's second-man El-Shater arrested: Security official », Al-Ahram,
- « Le chef des Frères musulmans en détention préventive pour «incitation au meurtre» », La Presse et Agence France-presse,
- (en) « Son of deputy supreme guide arrested », sur Dailynewsegypt, (consulté le ).
- (en) « Egyptian junta condemns Muslim Brotherhood chief Mohamed Badie to death », sur wsws.org (consulté le ).
- « Le chef des Frères musulmans à nouveau condamné à mort en Egypte », sur yahoo.com, Yahoo Actualités, (consulté le ).
- (ar) « Egypt court sentences top Muslim Brotherhood figures to life in prison », sur alarabiya.net, Al Arabiya English, (consulté le ).
- « Egypt court issues preliminary death sentence to Morsi in 'jailbreak case' », sur Al-Ahram (consulté le ).
- Wei SHAN, Guangqi CUI, « Egypte:Une commission fait saisir les avoirs de Mohamed Morsi et de 200 autres Frères Musulmans », sur Agence Chine nouvelle (consulté le )