Mohammad Rasoulof
Mohammad Rasoulof, né en 1972 à Chiraz, est un réalisateur iranien.
Naissance |
Chiraz, Iran |
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Nationalité | Iranien |
Profession | Réalisateur |
Films notables | Un homme intègre, Le diable n'existe pas |
Biographie
Mohammad Rasoulof (محمد رسولاف) a étudié la sociologie à l'Université de Chiraz[1]puis le montage cinématographique à l'institut d'études supérieures Sooreh de Téhéran[2]. Après plusieurs courts-métrages, il réalise son premier long-métrage, The twilight (« Le crépuscule ») en 2002[2]. La reconnaissance lui vient en 2005 : son film Jazireh ahani (« La vie sur l'eau ») est récompensé au festival du Film International de Montréal[2].
En , il est arrêté avec Jafar Panahi, avec qui il coréalise un film, pour « actes et propagande hostiles à la République Islamique d'Iran »[3]. Mohammad Rasoulof est condamné à un an de prison et Jafar Panahi à six ans[4] - [5].
Les manuscrits ne brûlent pas est présenté au Festival de Cannes 2013, en sélection Un certain regard, dont il remporte le Prix FIPRESCI[6].
Un homme intègre est présenté au Festival de Cannes 2017, en sélection Un certain regard, dont il remporte le Prix Un certain regard[3]. Pour ce même film, Reza Akhlaghirad remporte le prix du meilleur acteur au Festival international du film d'Antalya 2017[7].
Ce film lui vaut des ennuis dans son pays (passeport confisqué, convocation à un interrogatoire) des autorités qui l’accusent d'activités contre la sécurité nationale et de propagande contre le régime[8].
Le , il est condamné à un an de prison pour propagande contre le régime[9] - [10].
Le Diable n'existe pas, un film contre la peine de mort, remporte l'Ours d'Or de la Berlinale 2020[11].
En juillet 2022, Mohammad Rasoulof et Mostafa al-Ahmad sont arrêtés après la publication d'une tribune critiquant l'attitude des forces de l'ordre lors d'une manifestation. Jafar Panahi est arrêté à la suite d'une demande d'informations sur ces arrestations. Les autorités iraniennes reprochent aussi à Mohammad Rasoulof un film documentaire sur le poète Baktash Abtin, Intentional crime, où il accuse le régime d'avoir délibérément privé le poète, emprisonné à Téhéran, des soins que son état de santé nécessitait[12]. Le Festival de Cannes demande la libération immédiate des cinéastes Mohammad Rasoulof, Mostafa Aleahmad et Jafar Panah et condamne la vague de répression en cours en Iran contre ses artistes[13].
Filmographie
- 2002 : The Twilight (Gagooman)
- 2005 : La Vie sur l'eau (Jazireh ahani; (en) Iron Island)
- 2008 : La parabole (Baad-e-daboor) (documentaire)
- 2009 : The White Meadows (Keshtzar haye sepid)
- 2011 : Au revoir (Bé omid é didar)
- 2013 : Les Manuscrits ne brûlent pas (Dast-Neveshtehaa Nemisoozand)
- 2017 : Un homme intègre (Lerd)[14]
- 2020 : Le diable n'existe pas (شیطان وجود ندارد, Sheytan vodjoud nadarad)
- 2022 : Intentional crime (Jenayat-e amdi).
Notes et références
- (en) « White Meadows Tribeca Film Festival », sur tribecafilm.com (consulté le ).
- « Mohammad Rasoulof - Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté le )
- « Cannes : le prix Un certain regard attribué au film anti-corruption « Un homme intègre » », sur Le Monde, (consulté le ).
- Jean-Michel Frodon, « Qui sont les cinéastes que Téhéran emprisonne? », sur Slate.fr, (consulté le )
- « Le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof risque jusqu'à six ans de prison », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Cannes: le prix Fipresci de la critique internationale à "La vie d'Adèle" », sur L'Express, (consulté le ).
- (en) « News'Angels Wear White', 'Man of Integrity' win top Antalya Film Festival prizes », sur screendaily.com, (consulté le )
- Clarisse Fabre, « Mobilisation autour du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof », sur Le Monde, (consulté le )
- « Le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof condamné à un an de prison », sur Le Monde, (consulté le )
- « Le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof condamné à un an de prison », sur Courrier international, (consulté le )
- Didier Péron, « Iran: le cinéaste Mohammad Rasoulof, ours d’or à Berlin en 2020, incarcéré pour sa trop grande liberté de parole », sur Libération, (consulté le )
- LIBERATION, « Le cinéaste iranien Jafar Panahi va devoir passer six ans en prison », sur Libération, (consulté le )
- « Le Festival de Cannes demande la libération immédiate des cinéastes Mohammad Rasoulof, Mostafa Aleahmad et Jafar Panahi », sur festival-cannes.com, (consulté le ).
- Jean-Michel Frodon, « «Un homme intègre», le combat d'un homme seul », sur Slate.fr, (consulté le )