Mohamed Mokhtar Soussi
Mohamed Mokhtar Soussi est un ouléma et nationaliste marocain, né en 1900 dans le village d'Illigh de la vallée de Dougadir à Tafraout dans le Souss et mort dans un accident de la route à Rabat le . Il a été ministre des Habous et des Affaires religieuses dans le gouvernement Bekkay Ben M'barek Lahbil I entre 1955 et 1956[1].
| Mohamed Mokhtar Soussi | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Ministre des Habous et des Affaires islamiques | |
| – (10 mois et 18 jours) | |
| Monarque | Mohammed V | 
| Président du Conseil | Mbarek Bekkaï | 
| Gouvernement | Bekkaï I | 
| Prédécesseur | Poste créé | 
| Successeur | Allal El Fassi | 
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Illigh, Souss (Maroc) | 
| Date de décès | |
| Lieu de décès | Rabat (Maroc) | 
| Nationalité | Marocaine | 
| Parti politique | Aucun | 
| Profession | Ouléma | 
Biographie
Fils du grand soufi El Hadj Ali Derkaoui, Mohamed Mokhtar Soussi fait ses études supérieures à Fès, Marrakech et Rabat. Une fois le savoir acquis, il s'installe à Marrakech où il ouvre une école, il s'attèle à l'enseignement de la culture amazighe, ce qui lui attira les foudres des autorités du protectorat qui l'exilèrent à deux reprises, il en profitera pour écrire son œuvre encyclopédique Al Maâssoul (Le mielleux).
Il collabore un temps avec celui que l'on surnommait alors le "capitaine chleuh", Léopold Justinard, à qui il fournit divers vieux manuscrits en rapport avec l'histoire du Souss[2].
À l'indépendance, le roi Mohammed V le nomme ministre des Habous et des Affaires religieuses dans le gouvernement Bekkaï I.
Admirable connaisseur de sa région natale, il écrit à propos des Houara : « Il leur est arrivé ce qui est arrivé à toutes les tribus marocaines; si on cherche en effet la généalogie de toutes les fractions d'une tribu, on en trouve vraiment très peu qui en soient originaires, chacune s'est renforcée de groupes voisins appartenant en fait à une autre tribu; cela est vrai aussi pour les Berbères que pour les Arabes. Combien sont nombreux les étrangers dans chaque tribu ! »[3].
Œuvre
- L'encyclopédie Al Maâssoul (Le mielleux) en 20 volumes.
- El Illighiat (Mémoires d’exil).
- Erramliat (recueil de poèmes).
- Souss El Alima.
- Min afwahi rijal (paroles prises des hommes)
- Khilal Jazoula
- Nahdat Jazoula
- Bayna aljoumoud wa al maya
Liens externes
Notes et références
- Historique des gouvernements marocains
- Léopold Justinard, « Notes d'histoire et de littérature berbères », Hespéris,
- Jazula, tome IV, p 98-99