MoĆĄa Pijade
MoĆĄa Pijade (cyrillique : ĐoŃa ĐĐžjaĐŽe), nĂ© le Ă Belgrade (Royaume de Serbie) et mort le Ă Paris (France), Ă©tait un homme politique yougoslave d'origine serbe. Proche collaborateur de Josip Broz Tito, il a exercĂ© des fonctions dirigeantes sous le rĂ©gime communiste yougoslave. Il Ă©tait Ă©galement membre de l'AcadĂ©mie serbe des sciences et des arts[1].
MoĆĄa Pijade | |
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Fonctions | |
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Président de l'Assemblée fédérale de la République fédérative populaire de Yougoslavie | |
â | |
Premier ministre | Josip Broz Tito |
Prédécesseur | Milovan Djilas |
Successeur | Petar StamboliÄ |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Belgrade, Serbie |
Date de décÚs | (à 67 ans) |
Lieu de décÚs | 8e arrondissement de Paris |
Parti politique | Ligue des communistes de Yougoslavie |
Biographie
Issu d'une famille juive sĂ©farade, MoĆĄa Pijade est dans sa jeunesse peintre, critique d'art et journaliste. Il traduit en serbo-croate Le Capital de Karl Marx et joue un rĂŽle non nĂ©gligeable dans la diffusion de l'idĂ©ologie communiste sous la monarchie yougoslave dans l'entre-deux-guerres. Membre du Parti communiste de Yougoslavie interdit en , il est arrĂȘtĂ© en 1925 pour activitĂ©s « rĂ©volutionnaires » et condamnĂ© Ă 20 ans de prison. Il est libĂ©rĂ© en 1939, puis Ă nouveau arrĂȘtĂ© en 1941.
Libéré aprÚs l'invasion de la Yougoslavie, il rejoint les Partisans, le mouvement de résistance communiste dirigé par Tito. Il est l'un des responsables de l'insurrection contre les occupants italiens au Monténégro occupé durant l'été 1941 : les communistes mÚnent alors des campagnes de terreur et les exécutions sommaires contre les opposants et les récalcitrants, ce qui dresse une partie de la population locale contre eux et permet à leurs adversaires italiens et tchetniks de les chasser du Monténégro dans les mois qui suivent.
En , lors de la seconde session du Conseil antifasciste de libĂ©ration nationale de Yougoslavie, il co-rĂ©dige, avec le SlovĂšne Edvard Kardelj, la dĂ©claration adoptĂ©e par les dĂ©lĂ©guĂ©s et annonçant un projet de fĂ©dĂ©ration yougoslave. Il crĂ©e Ă la mĂȘme Ă©poque l'agence d'informations Tanjug, qui prend en charge la communication des Partisans puis devient aprĂšs-guerre celle l'agence officielle du gouvernement yougoslave. Sa participation Ă la guerre de rĂ©sistance lui vaut d'ĂȘtre dĂ©corĂ© de l'Ordre du HĂ©ros national.
Membre du comité central et du bureau politique de la Ligue des communistes de Yougoslavie, il occupe divers postes aprÚs-guerre sous le régime de Tito. Il est, de 1948 à 1953, l'un des six vice-présidents du Presidium du parlement, puis président du Parlement fédéral à partir de 1954. En 1948, il convainc Tito d'autoriser plusieurs milliers de Juifs yougoslaves à émigrer en Israël.
Peu aprÚs une visite diplomatique à Londres, il meurt à Paris durant une étape de son voyage de retour. Il est enterré au tombeau des Héros nationaux de Kalemegdan.
Notes et références
- (sr) « Moƥa Pijade », sur http://www.sanu.ac.rs, Site de l'Académie serbe des sciences et des arts (consulté le )
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :